Le président du groupe parlementaire ‘’Benno Bokk Yaakaar" (BBY, mouvance présidentielle), Moustapha Diakhaté, a estimé mercredi qu’un vote contre le projet de loi relative à la première loi des finances rectificative pour l'année 2012 ‘’aurait pu être nuisible’’ au Sénégal et à sa population.
‘’Nous avons voté la loi parce que c’est
la première loi rectificative apportée par le gouvernement, et ne pas
le voter aurait pu être nuisible pour le pays et la population’’, a-t-il
dit après l’adoption du projet à une majorité des membres de
l’Assemblée nationale au cours d’une séance plénière.
Même s’il approuve ce vote positif, Moustapha Diakhaté n’en critique pas moins certains actes posés par l’ancien régime.
‘’Il [Abdoulaye Wade, ancien président de la République] avait pris un
décret d’avance de 8 milliards [francs CFA], un fonds politique qu’il a
consommé en trois mois, alors qu’il était destiné à être utilisé en 12
mois’’, a relevé M. Diakhaté, en se défendant toutefois de faire le
procès de Wade.
‘’Nous voulons apporter la rupture, il n’est plus question que le
Sénégal soit géré mal. Ce n’est pas la première fois qu’un décret de loi
est voté, mais nous avons tenu à réagir car nous ne permettront plus
qu’un président fasse ce qu’il veut de l’argent du pays’’, a-t-il
indiqué.
Le montant global du projet est estimé à 2050,316 milliards de francs
Cfa alors que les charges se chiffrent à 2452,126 millliards de francs
Cfa, soit un déficit de 401,81 francs Cfa, selon le rapport de la
Commission de l’économie générale, des finances, du plan et de la
coopération économique.
’’Ce projet qui a été soumis à l’appréciation des députés est motivé
[...] par la nécessité de subventionner les intrants agricoles de la
campagne 2012, celle de renforcer le fonds de soutien au secteur de
l’énergie, la prise en charge financière arrêtée par le gouvernement
afin de réduire le prix des denrées de premières nécessité, la mise en
œuvre du programme d’urgence d’appui au monde rural en vivres de
soudure’’, précise le document.
La prise en compte des charges financières relatives à la lutte contre
la malnutrition, le renforcement des crédits d’investissements dans les
secteurs de l’agriculture, l’énergie , les infrastructures routières et
de l’élevage et la réduction du train de vie de l’Etat sont aussi des
motifs évoqués par la commission.
En outre, ce projet de loi propose de réviser les plafonds de la loi de
finances initiale au niveau des ressources et des charges mais également
de réduire le déficit budgétaire et de réaménager les allocations de
crédits entre les services et institutions, selon le document.
3 Commentaires
Bbdf
En Octobre, 2012 (23:48 PM)Exsopiste
En Octobre, 2012 (11:52 AM)Reply_author
En Septembre, 2023 (18:18 PM)Ngor V
En Octobre, 2012 (13:50 PM)Participer à la Discussion