Vice-président du Sénégal : La loi passe comme mandat à la poste

La loi portant création du poste de vice-président a été examinée et votée. Pourtant, Me Ndèye Fatou Touré qui s’est bien illustrée pour la défense des arguments de l’opposition a proposé un vote à bulletin secret après avoir présenté une liste de 11 personnes dont 7 étaient physiquement présentes. Sur ce, le président Mamadou Seck estimant que la loi voudrait au moins que 10 parmi ces députés soient présents pour que leur proposition soit acceptée a mis le texte aux voix. Mais, c’est sans compter avec Me El Hadji Diouf, "arrivé de Paris à 20 heures" et qui a foncé sur l’Assemblée nationale pour dire : "Je ne voterai pas cette loi, car je ne suis pas un poltron. Je suis un grand intellectuel. Comme je l’ai dit au président de la République. Il fait des erreurs et vous ne lui dites pas la vérité. C’est pourquoi, il a perdu des villes comme Dakar, Saint-Louis, Kaolack, Mbour... S’il veut se maintenir au pouvoir, il ne doit pas initier des lois aussi impopulaires. D’ailleurs, si l’on ne peut pas dire non, que faisons-nous à l’Assemblée nationale ?" A sa suite, Ndèye Fatou Touré reviendra pour marteler qu’elle ne votera pas cette loi. Elle en profitera pour attaquer d’estoc et de taille Me Madické Niang. Ensuite, viendront Imam Mbaye Niang et Mously Diakhaté. Après avoir critiqué vertement ce projet de loi et lancé des piques à Me Madické Niang qu’ils assimilent à quelqu’un qui est en meeting à l’Assemblée nationale, ils feront remarquer qu’ils votent pas cette loi. Leur argumentaire est partagé par Cheikh Bamba Dièye. Suffisant pour que Fatou Younouss Aïdara riposte au nom du Pds. Considérant que l’opposition est dans l’hémicycle, en intrus, traitera les opposants d’insignifiants. Naturellement, elle dira qu’elle vote cette loi pour une foultitude de raisons. Comme elle, Abdou Sané s’en prendra sans citer de nom à Imam Mbaye Niang. "Je vote oui. Je ne ferai pas comme certains qui parlent au nom de Bennoo alors qu’ils n’y ont pas de place. Ils parlent de Bennoo parce que l’autre Bennoo n’est pas là". Enfin, confus dans son argumentaire, Doudou wade fera un lapsus en disant : "Douma woté loi bi, douma wote loi bi...". Il se rectifie après avoir raillé le maire de Saint-Louis et dit : "Je vote cette loi".