Le président sénégalais, élu en 2000 et réélu en 2005, vise un troisième mandat. Il est pourtant appelé à renoncer par l'opposition et les manifestants. Son entêtement pourrait faire de lui le fossoyeur de la transition démocratique du Sénégal.
Atlantico : L'opposition à Abdoulaye Wade lance un appel contre une nouvelle candidature de sa part à la prochaine élection présidentielle. Peut-il pour autant renoncer à être candidat à sa propre succession ?
Etienne Smith : Rien n'indique pour l'instant qu'il ait renoncé à se présenter pour un troisième mandat. Rien ne l'en empêche évidemment, mais ce n'est pas dans son tempérament. L'entêtement est le syndrome courant des chefs d'État anciens opposants historiques : une fois parvenus au pouvoir après tant d'années d'épreuves et d'attente, et malgré des signes objectifs d'usure du pouvoir (accrus dans son cas par son grand âge, 86 ans officiellement), ils ont le sentiment d'être dans leur bon droit permanent, comme si le peuple, en les élisant, leur avait signé un chèque en blanc. Son égo hypertrophié, qu'ont constaté ceux qui le fréquentent, ne plaide pas en ce sens non plus.
Et puis n'est-il pas au fond prisonnier - il s'est lui-même mis dans cette situation - des ambitions prêtées à son fils ? Celles-ci entrent de plus en plus en contradiction avec l'intérêt véritable de Wade au regard de la postérité, qui est de sortir par la grande porte en quittant pacifiquement le pouvoir au terme de son mandat, en organisant des élections transparentes et en n'intervenant pas dans le choix de son successeur. Son fils en revanche a besoin de rester aux affaires - y compris en passant des alliances - pour faire prospérer ses commerces, et seule la perspective de tout perdre s'il s'entête à vouloir jouer un rôle politique peut éventuellement le faire renoncer à ses projets.
Si Wade renonce à un troisième mandat, il restera dans l'histoire comme le président de la transition démocratique au Sénégal, de concert avec son prédécesseur Abdou Diouf qui a reconnu dignement sa défaite en 2000. Deux exemple de pays voisins s'offrent à lui : l'option peu reluisante de Mamadou Tanja, ancien président du Niger qui s'est entêté à réformer la constitution et à se représenter et que l'armée a finalement chassé du pouvoir pour organiser des élections libres ; ou bien l'option Ahmadou Toumani Touré du Mali, qui a annoncé qu'il ne se représentait pas en 2012 au terme de son deuxième mandat. Si Wade , qui est devenu président grâce à des élections transparentes, ne parvient pas à organiser des élections consensuelles, il ne sera alors plus le président de la transition mais de la régression démocratique, et l'alternance de 2000 restera comme une gigantesque erreur de casting. Risquer le chaos dans le pays pour défendre les intérêts de son fils ou d'un successeur imposé laissera à la postérité l'image de celui qui avait toutes les cartes en main pour une consolidation démocratique du Sénégal mais qui portera la lourde responsabilité de l'avoir fait dérailler.
Le 23 juin a bel et bien marqué un tournant. Le rapport de force est désormais à l'avantage de l'opposition qui a repris confiance en elle et du peuple qui a montré qu'il refuse une élection au rabais. Pour sécuriser une élection, tout se joue en amont. Le jour du vote, il est trop tard pour dénoncer les conditions du scrutin. En attirant l'attention des médias du monde entier, qui ne s'intéressent en général qu'au jour de l'élection, l'opposition a donc marqué un point déterminant. Ironie de l'histoire, Wade, en excès de confiance, a compromis ses chances en voulant passer en force. Galvanisés par ce succès, les revendications montent d'un cran. Pour l'opposition et la société civile, le projet de réforme est définitivement enterré et les appels à renoncer à sa candidature qui ont déjà été lancés (le dernier en date est celui de Youssou Ndour) vont se multiplier. Fait nouveau, de nombreuses voix s'élèvent désormais pour réclamer le départ de Karim Wade du gouvernement.
Le prochain véritable test sera l'examen de la recevabilité ou non de la candidature de Wade devant le Conseil constitutionnel, annoncé pour septembre. Wade se montrait serein sur cette question, car le président du Conseil constitutionnel est un proche. Mais, suite à ces événements, la pression sur le Conseil constitutionnel s'est soudainement accrue. Ses membres mesurent désormais bien ce que leur décision aura comme portée historique et comme conséquences possibles sur la stabilité du pays. Personne n'a oublié qu'en 1993 le vice-président du Conseil constitutionnel d'alors avait payé de sa vie la validation d'élections contestées par un certain... Abdoulaye Wade.
Il reste que les opposants du 23 juin préconisent des stratégies différentes : certains jeunes et hommes politiques ne cachent pas leur envie d'aller jusqu'au palais présidentiel déloger Abdoulaye Wade voire d'initier un « été africain » prenant le relais du « printemps arabe », alors que les présidentiables tenteront sans doute de récupérer le mouvement en vue de la présidentielle et se contenteront du retrait de la candidature de Wade qui finirait son mandat en déléguant l'organisation des élections à une structure neutre. Et l'opposition, parmi laquelle aucune figure consensuelle n'a encore émergée, devra faire les preuves de sa capacité à transformer cet essai dans les urnes.
29 Commentaires
First
En Juin, 2011 (09:55 AM)Undefined
En Juin, 2011 (09:55 AM)Biggie
En Juin, 2011 (09:58 AM)Reply_author
En Avril, 2022 (12:38 PM)Kouthia
En Juin, 2011 (09:58 AM)Saliou Dieng"zaltamba"
En Juin, 2011 (10:07 AM)Radison
En Juin, 2011 (10:08 AM)Ardo Mbantou
En Juin, 2011 (10:09 AM)Leduc
En Juin, 2011 (10:09 AM)Joobajubba
En Juin, 2011 (10:11 AM)Vous connaissez la Constitution du Sénégal, monsieur?
Colombo 2
En Juin, 2011 (10:21 AM)El Hadji NDIAYE roule pour WADE et KARIM !!!!
Télé 2S TV complice de l"ETAT !!!
El Hadji NDIAYE roule pour WADE et KARIM !!!!
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Salambaye
En Juin, 2011 (10:22 AM)Undefined
En Juin, 2011 (10:25 AM)Bojojo
En Juin, 2011 (10:30 AM)Undefined
En Juin, 2011 (10:44 AM)Undefined
En Juin, 2011 (10:45 AM)Bmg
En Juin, 2011 (10:49 AM)Moulayediop
En Juin, 2011 (10:56 AM)Undefined
En Juin, 2011 (10:58 AM)Undefined
En Juin, 2011 (11:00 AM)Moulayediop
En Juin, 2011 (11:01 AM)Mbanga Yacine Ndiaye
En Juin, 2011 (11:06 AM)Oui y'en a marre n'est sous la coupole d'aucun politicien, mais les sénégalais avec qui, ils revendiquent voteront, en tout ou partie pour des politiciens. Or jusqu'à présent, les politiciens qui sont passés par ici ont tous, d'après leurs accusations réciproques commis des forfaitures, plus graves les unes que les autres.
Oui le meilleur rôle de "y'en a marre" serait, outre l'appel à l'inscription massive sous le vocable de : "dass fananal", est de créer les conditions d'un débat national, auquel sera conditionnée la validation ou non de la candidature de Maître Abdoulaye WADE.
Oui y'en a marre, faut-t-il, le rappeler est en terrain inconnu. En politique on ne demande rien sans contre partie. Le départ de Wade, est une revendication de ceux qui avaient été défaits en 2000. Une telle exigence, constitue une démarche à contre courant de l'histoire, qui a déjà tracé une trajectoire, dont nous ne saurions accepter de sortir.
Autant son âge doit inspirer la sagesse, autant sa légitimité n’est pas négociable, du moins jusqu’en 2012. Or depuis le boycott par l’opposition des élections législatives de 2009, les rapports entre le pouvoir de l’alternance et celle-ci ont eu une arrière pensée d’accusations mutuelles gravissimes.
Pour cette raison, doit-on : dans la lancée actuelle, aller aux élections de 2012, sans observer une pause consistant en une introspection générale de nos politiciens dans le cadre d’un débat national public, devant une commission nationale indépendante. Oui pour au moins répondre à trois questions : qui a fait quoi, quand et comment ?
Oui y’en a marre, n’a qu’une ambition, un Sénégal en tant qu’une démocratie républicaine, où les institutions sont respectées par les personnes qui les incarnent et celles qu’elles régissent. Une telle ambition, mérite une réflexion et une lucidité capables de créer les conditions d’une réussite collective du mouvement spontané du 23 juin, qui mérite une appropriation positive partagée, autre que celle du 19 mars 2000.
Oui y’en a marre est composé de jeunes. Et même si certains d’entre eux ont voté en 2000, ils méconnaissent l’histoire de nos politiciens nouveaux ou anciens, capables de diaboliser leurs adversaires et de s’embellir sans l’être.
Oui qu’on ne s’y trompe pas, au Sénégal, personne ne peut prétendre être meilleur que l’autre tant que l’on aura réglé ou vidé les accusations qui pèsent sur lui et sur notre avenir commun. Oui cette séance serait un exorcisme, dont dépendra notre avenir, et au sortir de laquelle les hypothèques qui pèsent sur notre avenir commun seraient purgées.
La loi, qui allait consacrer la dévolution successorale, dans un contenant provisoire, vient de tomber, parce que le peuple, au nom de qui, elle devait être votée, n’en a pas voulu. Les événements du 23 juin montrent à quelle enseigne, les risques d’un dérapage vers une impasse et des violences, sont présents.
Oui l’impasse ne servirait jamais le peuple, et « Y’en a marre » a l’obligation de résultat, et doit recentrer sa responsabilité historique en orientant, sereinement le débat vers un profilage du futur remplaçant de Abdoulaye WADE, si tant est que la non candidature de ce dernier, doit en contre partie entrainer le report des élections pour un an. Ce temps pourrait servir à créer les conditions d’un débat national, auquel, Abdoulaye WADE et son fils ne seraient pas conviés.
Par bonté, nous leur accorderions une amnistie par anticipation.
Citoyen Mbanga Yacine NDIAYE
Vlp
En Juin, 2011 (11:18 AM)Association apolitique de promotion de la PAIX
TOUS POUR UN SENEGAL STABLE ET PAISIBLE
Rien ne sera de trop pour éviter au Sénégal de basculer dans la violence.
La mise sur orbite de l’association «Vive la Paix» s’inscrit dans cette optique. Au lendemain du «Jeudi noir» et face à ce qui a tout l’air d’une escalade annoncée de la violence, les initiatives se multiplient pour éviter à notre pays ce qu’il est convenu d’appeler, prosaïquement, le «syndrome ivoirien».
C’est ainsi que des Sénégalais de tous bords sont en train de s’organiser pour inviter les hommes politiques ainsi que les populations à ne pas précipiter le Sénégal dans le chaos avec la violence.
Dans cette dynamique, le Directeur Général de «Puzzle Evénementiel», Mamadou MBAYE, a fini de mettre la dernière main à une association dénommée
« V i v e l a P a i x »
* le symbole utilisé : Universellement connu comme symbole de paix et de pacifisme, il est créé en 1958 par Gerald Holtom, son artisan qui s’est basé sur le code sémaphore UNICODE britannique. Le symbole apparaîtra ensuite aux Etats-Unis dans les marches pour les droits civiques puis deviendra mondialement célèbre dans les manifestations contre la guerre du Vietnam.
Depuis lors il est mondialement considéré, tout comme la COLOMBE BLANCHE, comme le symbole de la paix
Après un lancement très suivi et bien accompagné par la presse sénégalaise, « VIVE LA PAIX » entre en action à partir de ce vendredi :
1. S’approcher des mosquées et églises pour
a. Inviter les imams et prêtres à rappeler, au cours de leur prêche (vendredi et dimanche), les bienfaits de la paix et exhorter les populations à des manifestations pacifiques
b. Inviter les imams et prêtres à faire et demander aux populations de faire des prières pour un Sénégal stable
2. Poser des banderoles, panneaux routiers… à travers le pays
3. Distribuer des autocollants et flyers « Vive la Paix » qui serviront de rappel à tout un chacun d’entre nous
4. Offrir aux populations des tee-shirts, bracelets, casquettes, sacs et autres objets publicitaires à l’effigie de la paix
5. Organiser une caravane de la paix à travers les régions du pays
6. Lancer l’hymne de la paix chanté par l’ensemble des artistes sénégalais
7. D’autres actions de promotion visant à ramener la paix dans les cœurs et les esprits…
NOUS VOULONS D’UN PAYS STABLE ET PAISIBLE
POUVOIR, OPPOSITION, POPULATIONS… N’ENTAMONS PAS DES ACTIONS DONT LES EFFETS IRREVERSIBLES DETRUIERAIENT NOTRE CHER PAYS
Passant
En Juin, 2011 (11:35 AM)Une Balle Dans La Tete De Kari
En Juin, 2011 (11:41 AM)DANS LA TETE DE KARIM et le probléme est vite réglé.
Says
En Juin, 2011 (12:18 PM)NADEM !!! NADEM !!! NADEM !!! NADEM !!!
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Undefined
En Juin, 2011 (12:35 PM)Xoy
En Juin, 2011 (14:01 PM)Kdfd
En Juin, 2011 (14:54 PM)Fara Lamb
En Juin, 2011 (16:11 PM)Participer à la Discussion