Mouhamadou Lamine Massaly espérait sortir vite des "eaux troubles", la Justice a décidé de prolonger son séjour carcéral. Il voulait certainement du soutien en ces périodes difficiles, Wade l'aurait lâché et insisté pour que personne n'intervienne en faveur de son jeune souteneur au "zèle mal contenu".
La descente aux enfers se poursuit pour Mamadou Lamine Massaly. Selon des sources généralement bien informées, le Président de la République lui-même a pris ses distances avec son jeune militant qui dirige les « Jeunesses Wadistes ».
Courroucé par l'attitude de Massaly qui aurait revendiqué l'incendie au meeting du Parti Socialiste à Thiès, le chef de l'Etat s'oppose à toute intervention qui pourrait le « tirer d'affaire ».
« Que personne n'intervienne ! », aurait lancé Wade à ceux qui seraient tentés de « jouer sur leur influence ». Les dés semblent être déjà jetés pour le jeune militant libéral qui a nargué la justice en promettant avec beaucoup d'assurance à sa « chérie » de revenir à ses côtés dans 72 Heures.
Il était en route pour la prison après avoir « été entendu ». Peut-être n'était-il pas conscient que ces actes jugés maladroits allaient l'enfoncer davantage ? Toutes choses qui font dire à un proche de Wade que ce dernier est aujourd'hui d'avis que « mieux vaut un ennemi intelligent qu'un ami bête ».
Jugé mercredi en flagrants délits, avec un réquisitoire du Procureur d'un an dont 6 mois ferme, Mamadou Lamine Massaly devra encore rester en prison en attendant son jugement prévu le 3 février prochain. En haut lieu, de fermes condamnations ont été déjà entendues dont celle du Chef de Cabinet du président, Papa Samba Mboup.
Des franges importantes du Parti démocratique sénégalais (Pds) ont aussi fustigé cette violence perpétrée contre le Bureau politique du Ps, même si la formation victime de cet acte d'un autre temps est un des piliers de l'opposition.
Ce qui risque d'enfoncer Mamadou Lamine Massaly, nous informe-t-on, c’est l'audace qu'il a affichée allant jusqu'à accuser un Commissaire "réputé par sa probité" d'être trempé dans une affaire de mœurs. Et la haute hiérarchie de la Police n'aurait pas apprécié l'attitude du jeune wadiste qui a dit "aller en prison, pour faire campagne pour l'élection de Wade en 2012.".
L'actuel Président du Conseil d’administration de la Société d’investissement et de réparation navale (Sirn), ex-Dakar-Nave, est apparemment donc dans de "sales draps". Il traîne une réputation de bagarreur, de provocateur exhibant au vu et au su de tout le monde un zèle décapant.
Il s'était distingué, il y a de cela trois ans, lors d'un déplacement de Wade à la prestigieuse université française de la Sorbonne. Ce jour-là, raconte-t-on, le président était même gêné devant l'attitude de son jeune souteneur. Aujourd'hui, Wade a peut-être réalisé que Massaly est devenu de plus en plus encombrant.
Et mieux vaut s'en débarrasser que de le garder avec soi. Tout cela a beaucoup pesé au moment de le juger après l'incendie du 17 janvier dernier. Et pour le 03 février prochain, ces travers risquent de peser lourd sur la balance des "dérives" du Wadiste qui raconte-t-on, a de la "témérité à revendre".
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