XIBAR.NET (Dakar, 16 Juin 2010) - La mythomanie du président ressurgit. Après l’Ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique au Sénégal, c’est au tour des Sénégalais de subir le volet de bois vert de leur président. Pour mieux immoler son Premier ministre, Abdoulaye Wade s’est permis de faire passer ses compatriotes pour ce qu’Amath Dansokho, ancien secrétaire général du Parti de l’indépendance et du travail disait de lui : un « bonimenteur »
Le président Wade avait piqué une colère noire, suite à la sortie du département d’État américain, pour fustiger la corruption, qui a fini de gangrener le Sénégal, et du fait de son régime. Comme réplique, le président orchestrera un show, à la Dadis, pour tenter de l’humilier, en présence du délégué de l’Union européenne. Par la suite, il se vantera de ne pas avoir peur des « Occidentaux ». À présent, il joue sur un autre tempo : dans notre pays, « les gens parlent à tort et à travers ».
En vérité, Abdoulaye Wade prête à ses compatriotes ses tares. Car, n’est-ce pas lui qui avait promis de résoudre la rébellion qui sévit dans la région naturelle du Sénégal, la Casamance, en cent jours, s’il est au pouvoir ? Il y est depuis plus de 3 mille jours. N’est-ce pas, encore Wade qui avait annoncé, opposant, que sous son magistère, le prix du riz allait baisser ? Aujourd’hui, il est au sommet.
Parler « à tort et à travers » ne peut pas dépasser promettre de décaisser 100 milliards de francs Cfa pour la modernisation et l’assainissement de Touba, pour suspendre par la suite les travaux. Il a fait la même promesse pour Tivaouane. Depuis, la confrérie des Tidjanes sait à quoi s’en tenir. Parler « à tort et à travers » lui a valu d’être déclaré persona non grata dans la capitale du mouridisme. Demain, ce sera ailleurs. Car, personne ne peut lister ses déclarations jamais respectées, à plus forte raison celles qui irritent. Mais, ces propos le perdront dans un futur proche. Pour preuve, il prie actuellement pour que les Américains décaissent les 270 milliards de francs Cfa du Mca, qu’il leur demandait de reprendre, s’ils le veulent.
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