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Cardinaux enfermés, téléphone interdit, fumée blanche : comment élit-on un pape ?

Auteur: Le Parisien

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Cent trente-cinq cardinaux électeurs vont s’enfermer dans la chapelle Sixtine pour le conclave, rituel ancestral où l’on élit le nouveau pape. Avant cela, François aura été enterré dans la Basilique Sainte-Marie-Majeure de Rome, après une cérémonie simplifiée.Sur les 252 cardinaux qui se recueilleront devant la dépouille du pape François, 135 éliront son successeur, isolés dans la chapelle Sixtine, au Vatican. AFP/Osservatore RomanoC’est un rite mystérieux, qui se déroule sous le plafond le plus célèbre du monde : celui de la chapelle Sixtine, au Vatican. Sur la voûte, Michel-Ange a peint, au XVIe siècle, l’index de Dieu qui pointe celui d’Adam, créant l’homme. Chef-d’œuvre ultime de la Renaissance… et lieu du conclave, rite créé il y a huit cents ans par les catholiques, au cours duquel on va élire le successeur de François, décédé ce lundi 21 avril à l’âge de 88 ans.
Sur les 252 cardinaux qui viennent à Rome depuis les quatre coins du monde pour se recueillir devant la dépouille du souverain pontife, 135 ont aujourd’hui moins de 80 ans et sont donc jugés aptes à élire son successeur.
Une élection à huis closCe sont eux, les « cardinaux électeurs » qui, dans un délai de quinze à vingt jours après l’annonce du décès, vont avoir à s’isoler dans la chapelle, portes closes, et voter pour un successeur. Gare aux retardataires : les portes de la chapelle ne peuvent pas être rouvertes si un cardinal arrive après le début du vote. En 1978, un certain Karol Wojtyla avait ainsi raté le conclave qui avait débouché… sur sa propre élection !
Les deux tiers des voix sont requises, au cours d’un vote à bulletin secret. Tout cela sans influence extérieure, ni caméra. Le camerlingue, c’est-à-dire le cardinal chargé de l’administration des biens temporels du Saint-Siège, un poste occupé aujourd’hui par l’Américain Kevin Farrell, fait vérifier qu’aucun moyen d’espionnage n’a été dissimulé dans la chapelle Sixtine. Les cardinaux ne peuvent pas utiliser le téléphone, ni lire les journaux ou regarder la télévision. Une cantine est mise à leur disposition.
Habemus PapamAu moment du vote, chacun écrit le nom de son favori sur un bout de papier, ensuite accroché sur un fil. À l’issue, ils sont dépouillés sous la présidence du doyen, aidés par plusieurs scrutateurs. Deux scrutins sont possibles par demi-journée : celle de Benoît XVI en avait requis quatre, et Jean-Paul II, huit.Si aucun nom n’a récolté assez de suffrages, les papiers sont brûlés dans un poêle spécial duquel s’échappe, au-dessus de la place Saint-Pierre, une fumée noire. Si les votants se sont accordés sur un nouveau pape, cette fumée est blanche.
Dans ce cas-là, branle-bas de combat : une soutane blanche est ajustée sur l’heureux élu, qui doit se choisir un nom, avant que le cardinal doyen ne l’invite à se présenter au balcon surplombant la place, en lançant la formule : Habemus Papam (Nous avons un pape) !
Une cérémonie d’inhumation plus simpleAvant ce moment solennel scruté par la terre entière, Jorge Bergoglio aura été inhumé selon une procédure édictée par Jean-Paul II en 1996. C’est le camerlingue qui acte le décès, avant de placer la chambre du Saint-Père sous scellés. « Sauf raison spéciale », disent les textes, les obsèques devront avoir lieu « entre le quatrième et le sixième jour après la mort ».Comme François ne fait rien comme les autres, il avait indiqué vouloir être enterré dans la basilique Sainte-Marie-Majeure de Rome, au cœur de la ville plutôt que dans la crypte de la basilique Saint-Pierre, là où reposent la majorité de ses prédécesseurs. Il avait aussi acté une large simplification de la cérémonie : fini la longue exposition de sa dépouille, tout comme le catafalque triple en bois et en plomb. Place à un cercueil simple, « comme n’importe quel chrétien ».
Auteur: Le Parisien

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