Depart des pelerins de Medine pour la Mecque

Fini les «ziarra» (recueillements) et autres prières à la cité du Prophète Mouhammad (PSL), place aux choses sérieuses. Les pèlerins de Maréga Voyages quittent définitivement Madina Al Mounawara pour La Mecque ce jour, mardi 6 septembre 2016 dans la mi-journée. Sur le chemin, après s’être déjà purifié à l’hôtel à Médine et enfiler la tenue d’ihram («armal») pour la sacralisation, ils feront escale à Zhul Huleyfa (Biru Wadj), qui est leur Miqa, pour formuler l’intention d’accomplir le pèlerinage et prier deux rakats.

 
Après les recueillements et prières très bénéfiques durant leur séjour de 6 jours à Madina Al Mounawara, les pèlerins qui ont fait confiance à Maréga Voyages pour le pèlerinage, embarquent aujourd’hui, mardi 6 septembre, dans la mi-journée pour La Mecque. Mais avant, pour alléger les Oujaj, les responsables de l’Agence de voyages les ont déchargé de tous les bagages non essentiels, (valises, tout ce dont le pèlerin n’a pas besoin durant toute la période du Hajj, parce qu’étant sous ihram). Ces bagages «encombrants» ont été tous convoyés la veille, lundi 5 septembre, à la Mecque et seront gardés en lieu sûr. Ils ne rentreront en possession de ces affaires qu’après Jamra (la Lapidation de Satan, le maudit). 
 
Selon Abdou Khadre Diop, le Directeur de Maréga Voyages, cette option s’explique par le fait qu’«à La Mecque, ce n’est pas facile. Le pèlerin ne pourra pas, à tout moment et toutes les étapes, amener sa grosse valise avec lui. C’est pourquoi, pour lui faciliter la tâche, nous lui débarrassons de tout ce qui n’est pas essentiel durant le Hajj». Et Abdou Khadre Diop de préciser qu’une fois à La Mecque, «nous allons faire le «Tawaful kudum» (le tour le Kaaba 7 fois) et parcourir 7 fois la distance entre Safa et Marwa. Nous conseillons aux pèlerins de ne garder par devers eux, dans leur sac à main, qu’une ou deux tenues pour se changer» le dixième jour après avoir accompli au moins deux des quatre obligations au programme de cette journée, «ses médicaments, bref tout ce qui est indispensable durant toute la période où il est sous sacralisation («ihram» ou «armal»). Toutefois, pour celui qui fait le Tamattu’u, après son Oumra il se sépare de son ihram et aura besoin de se changer plutôt que ceux qui ont choisi les deux autres Hajj».

D’ailleurs, tous les pèlerins ont été réunis la nuit de dimanche à lundi par les convoyeurs pour les mettre dans le bain. Pour Abdoulaye Maréga, le Président de Maréga Voyages, il s’agissait de mettre tout le monde au même niveau d’information et de compréhension. «Le travail ne fait que commencer, si vous ne savez pas, demandez. N’ayez pas honte, posez des questions. Il n’est pas question qu’un seul pèlerin embarque dans les bus (4) en partance pour La Mecque s’il ne maîtrise pas les rudiments du Hajj qu’il a choisi. Vous avez payé cher pour être là, nous ne vous laisserons pas traîner des lacunes relatives à la formulation de l’intention et les obligations du Hajj choisi», a-t-il insisté. 
 
Et imam Ahmed Diop qui conduit la mission du pèlerinage de renchérir: «Dieu a dit à Ibrahim: appelle à mon nom. Nous sommes là pour répondre à cet appel. C’est pourquoi, après la formulation de l’intention nous disons toujours: «labayka Alahouma labayka…» («Nous avons répondu à votre appel, Ô notre Seigneur…» Pour imam Diop, au cours de cette rencontre, il était important de rappeler aux uns et aux autres que le pèlerinage, c’est à la Mecque et non à Médine. «Comme l’objectif de notre déplacement du Sénégal en Arabie Saoudite, c’est le Hajj, il fallait aussi insister sur les trois types de pèlerinage, à savoir: Ifrad qui signifie le Hajj tout court sans y associer de Oumra, Khiran qui permet d’associer Hajj et Oumra sans se débarrasser de son «armal» et Tamattu’u, c’est-à-dire formuler l’intention d’effectuer Hajj et Oumra séparément. Ici, après le Oumra, le pèlerin reprend ses tenues habituelles et attend jusqu’au 8ème jour pour enfiler à nouveau son armal comme tout le monde et accomplir le Hajj».
 
L’imam de l’agence de voyages est formel : «Chaque pèlerin doit se déterminer avant notre départ pour La Mecque car, après s’être purifié et (avoir) enfilé son «armal» à l’hôtel,  en cour de route, nous nous arrêterons à Zhul Huleyfa où il faudra forcément formuler l’intention dans son cœur, mais aussi en prononçant la formule qui sied pour chaque pèlerinage. N’empêche, les encadreurs, mourchid et imams sont là pour les assister dans cette formulation, à réciter la formule correcte pour chaque Hajj», a-t-il assuré.
 
ESCALE DE MEDINE : Ces autres grandes attractions des pèlerins
 
L’escale de Madina Al Mounawara, ce n’est pas uniquement pour les recueillements et prières à Uhud, masdjid al Qiblateyni et masdjid Quba. La grande attraction dans cette cité religieuse, c’est la mosquée sainte ou masdjid al Nabawi (la mosquée du Prophète) où le pèlerin effectue toutes le cinq prières quotidiennes au moins, si possible. Il y aussi le Rawda ar Chérifa qui est un «Jardin du paradis» à l’intérieur de cette mosquée et, non loin, le cimetière de Baqiya où repose Ousmane, le troisième Khalife du Prophète (PSL).

Masdjid al-Nabwi
 
Al-Masjid al-Nabawi ou mosquée du Prophète (PSL) à Médine, est la deuxième mosquée la plus sainte de l’Islam après masdjid al-Haram à La Mecque et avant masdjid al-Aqsa, à côté du Dôme du Rocher, à Jérusalem. Ici, une prière effectuée vaut 1000 autres accomplies dans une mosquée autre que masdjid al-Haram à La Mecque. C’est pourquoi, les fidèles, durant leur séjour dans cette ville, effectuent le maximum de prières dans ce lieu de culte pour engranger plus de récompenses. 
 
La mosquée originale a été construite par le Prophète Mouhammad (PSL) avant d’être agrandie par les Khalifes qui lui ont succédé tout en améliorant sa décoration. D’ailleurs, le premier édifice qui n’était pas grand, ne représentait qu’une infime partie de la l’édifice actuel qui l’a englouti, tout comme la tombe du Prophète (PSL) et de ses compagnons Aboubakr et Omar sur lesquelles le pèlerin se recueille et prie (pour eux). 
 
La taille de la mosquée a été considérablement augmentée depuis la formation du royaume saoudien. La dernière rénovation ayant eu lieu sous le roi Fahd, la mosquée est toujours en chantier et «avale» d’année en année de nouvelles superficies. D’ailleurs, ses différentes couleurs informent sur les différents agrandissements qu’elle a connus. 
Elle a été construite lors de l’Hégire du Prophète (PSL) et de ses compagnons de La Mecque vers Médine. En effet, quelques jours après avoir commencé la construction de la mosquée de Quba, Mouhammad (PSL) a entamé l’édification de ce deuxième lieu de culte à Médine, connue aujourd’hui sous le nom de masdjid al-Nabawi, ou la mosquée du Prophète (PSL). Son emplacement a été choisi en fonction de l’endroit où la première prière de vendredi a été célébrée dans la ville.
 
Le premier agrandissement de la mosquée eut lieu sous le règne de Omar ibn al-Khattab (RTA) qui ajouta une portion de terrain à la mosquée du côté nord et la reconstruisit. Quand Omar mourut, il fut enterré à côté des tombeaux du Messager (PSL) et du Khalife Aboubakr Al Siddiq. Sous le règne du troisième Khalife, Ousmane ben Affan, l’élargissement de la mosquée semblait nécessaire et urgent. Il procéda alors, en 649-650, à son extension et sa reconstruction.
 
Ar Rawda ach Charifa
 
«Entre ma tombe et mon minbar se trouve un jardin des jardins du Paradis». C’est ce hadith du Prophète (PSL) rapporté par Abdullah Ibn Zayd Al-Mazini, qui est à l’origine des embouteillages montres dans ce petit espace de masdjid al-Nabawi, car chaque pèlerin tient à y prier deux rakats et exposer tous ses besoins et problèmes à Dieux, (SWT) avec la garantie que ces prières seront exhaussées.
 
En effet, quand les musulmans qui se recueillent auprès du Prophète (PSL) à Madina, le saluent à son tombeau, où il est mentionné «Ar Rawda» (ou le jardin du paradis) dans masdjid al-Nabawi. La Noble Rawda est à l’Ouest de l’Honorable Maksourah. C’est la partie comprise entre le Minbar (Chaire) du Prophète (PSL) et sa tombe. Car, à sa mort, Mouhammad (PSL) est enterré dans la maison d’Aïcha aujourd’hui engloutie par sa mosquée à Médine. Ici, on aperçoit le dôme vert abritant sa tombe et qui a été construit en 1817 et peint en vert en 1839.
 
Al-Baqi’i
 
Al-Baqiya, souvent appelé Janna al-Baqiya, désigne le cimetière situé à Médine à l’angle sud-est de la mosquée du Prophète (PSL). Le terme Al-Baqi’i (ou Baqiya par translitération) était utilisé pour plusieurs lieux semblables à Médine: Baqi’i al-Zubair, Baqi’i al-Khail, et d’autres. Celui-ci s’appelle Al-Baqi’i al-Gharqad. Gharqad est le nom arabe du Lycium shawii un arbuste épineux qui poussait à cet endroit.
 
Quelque temps avant sa mort, le Prphète Mouhammad (PSL) durant sa maladie logeait chez son épouse Aïcha. Et, «deux ou trois jours après, son état s’étant un peu amélioré, se sentant mal à l’aise dans la maison, Il appela Abou-Mouwaïhiba, mit la main sur le cou de cet affranchi et se rendit lentement hors de la ville, à Baqi’i-al-Gharqad, le cimetière des musulmans. Là, placé près des tombeaux, il dit: ‘’Salut, Ô habitants des tombeaux, qui êtes à l’abri des épreuves qui atteignent les hommes’’ et retourna ensuite dans la maison d’Aïcha.» 
 
Dans ce cimetière, qui refuse aussi du monde, la plupart des tombeaux sont inconnus. Toutefois, il y a lieu de signaler qu’au fond du cimetière se trouve le tombeau du commandant des croyants Abou Omar Ousmane, fils d’Affan, le troisième Khalife de l’Islam. Y sont également enterrés, entre autres,  Ibrahim, le fils du Prophète décédé un jour de Tabaski, Al-Abbâs, le fils d’Abdoul Motthalib, oncle de l’Envoyé de Dieu (SWT), Hassan, le fils d’Aly (fils d’Abou Thalib) et de Fatima (fille du Prophète - PSL) dont la tête a été coupée.  (source Internet)
 
Par Ibrahima DIALLO, ENVOYE SPECIAL a medine