Un pélerinage pour rendre hommage à Mgr Aloys Kobès, leur Père fondateur

 Cette deuxième édition comporte un moment de recueillement au cimetière de Ngasobil, où ont été enterrés beaucoup de missionnaires et de religieux et religieuses de ces deux congrégations. Une messe sera également célébrée. En France, la communauté des Filles du Saint Cœur de Marie de Strasbourg se rend en pèlerinage, ce samedi, à Fessenheim, lieu de naissance du Vicaire apostolique de la Sénégambie, le 17 avril 1820, informe Soeur Anne Germaine Ndione, Conseillère générale de la Congrégation des Filles du Saint Coeur de Marie. Pour l’Année Mgr Aloyse Kobès, une prière approuvée par les autorités ecclésiastiques est disponible auprès des Filles du Saint Cœur de Marie. 

« Nous unissons l'Eglise du Sénégal à notre prière pour la béatification de ce grand apôtre de l'Oeuvre des Noirs », écrit Sœur Anne Germaine Ndione. Sur les deniers moments de la vie de Mgr Kobès, Soeur Marie Hervé Tine rapporte : "Partant de Ngasobil à bord d'un bateau, de la mission le "Pie IX", en direction de Dakar, Mgr Kobès doit comme dernier essai, afin de se remettre, aller en France. Il arrive à Dakar bien fatigué le 7 septembre. Les journées passent sans amélioration. "Ah ! P. Lossedat, il n'y a plus de vie chez moi ! C’est comme si j'avais deux corps. Je vais me coucher" confie-t-il le vendredi 11 octobre au Père Lossedat qui le veille.

 A 15h ce dernier vient voir le malade et lui montre un plan d'église qu'il désire examiner. Il regarde le plan mais passagèrement et le lui remet. Au moment des douleurs, le Père Lossedat, lui fait baiser la croix, il a la force de dire :" Que le Seigneur nous pardonne". Au soir du 11 octobre, quand se présente le docteur, le délire a commencé. Le malade est agité de tremblements convulsifs. Pendant qu'on récite les prières des agonisants, il rend le dernier soupir. Ce jour-là, l'Eglise fêtait à l'époque la maternité de celle à laquelle il avait demandé de se montrer sa mère et en avait fait sa devise épiscopale "Monstra tesse Matrem" (cf. Mgr Aloyse Kobès (1820-1872) et l'Œuvre des Noirs, page 465).