Coronavirus : Le Centre des opérations d’urgence sanitaire de Fann prêt à affronter l’épidémie

Ayant maîtrisé le virus Ebola en 2014, le Centre des opérations d’urgence sanitaire (Cous) dit être prêt à faire face à l’épidémie du coronavirus. Logé à Fann, ledit centre était mis en place contre le virus Ebola.

Mieux, l’équipe médicale est sur place pour prendre en charge tout cas suspect de coronavirus. Le centre a pour rôle de prévenir, de détecter et de répondre aux urgences, assurer la surveillance épidémiologique des maladies à potentiel épidémique.

Aujourd’hui, le Cous est en veille. Selon Dr Bousso, le centre a besoin, chaque année, d’un budget de 200 millions de francs Cfa pour fonctionner. Sauf que l'Etat du Sénégal fait peu d'effort.

«Nous fonctionnons sur la base des ressources publiques. Mais la majorité de nos ressources vient de nos partenaires. Nous avons beaucoup d’appui du gouvernement américain et d’autres fondations».

Ayant maîtrise Ebola, le centre se dit prêt et disponible pour faire face à l’épidémie de coronavirus.

«En termes de stratégie, ils (les virus) sont à peu près les mêmes. L’épidémie du coronavirus est moins grave, même si elle est contagieuse. Le risque est encore circonscrit sur le territoire chinois. Mais nous avons les capacités techniques», rassure le Dr Bousso sur la Rfm.

" La létalité, avec Ebola, c’est au minimum 50 %, alors que les chiffres du coronavirus sont à 2 %"  

 

Un service de prise en charge a été mis en place à l’hôpital Fann. Le Pr.  Moussa Seydi, Chef du Service des maladies infectieuses, dirige le corps médical. Il rassure que le coronavirus est moins dangereux qu’Ebola.

«C’est un service bien équipé. Nous avons la logistique nécessaire. L’équipement a été donné, en partie, par le directeur de l’hôpital Fann. Nous avons aussi sollicité d’autres équipements au niveau du ministère de la Santé. Donc, tout ce qu’il faut pour prendre en charge les premiers cas. Il n’y a pas quelque chose d’inquiétant, parce que Ebola est beaucoup plus grave. La létalité, avec Ebola, c’est au minimum 50 %, alors que les chiffres du coronavirus sont à 2 %. Donc, ce n’est pas du tout pareil».