A Keur Massar, le taux d’accouchement à domicile tourne autour de 57%. Le médecin chef du district sanitaire, Dr Bouna Ndiaye, évoque la pauvreté pour justifier cette attitude des femmes. Pourtant, les frais d’accouchement dans les centres et postes de santé ne dépassent pas 6.000 FCfa.
Des représentants de l’Unicef, du Fonds des Nations unies pour la population (Unfpa), de l’Oms, d’Onu Femmes, du ministère de la Santé et du Fonds français Muskoka ont visité les districts de santé de Keur Massar, de Guédiawaye et de Popenguine le 16 novembre. Cette activité entre dans le cadre d’exécution du fonds français Muskoka destiné à l’accélération de la lutte contre la mortalité maternelle et infantile et à l’amélioration de la santé de l’adolescent.
Les partenaires techniques et financiers (Ptf) ont commencé leur visite par le Centre de santé de Keur Massar qui a bénéficié de l’appui de l’Unicef à travers le Fonds Muskoka.
Cette contribution a permis d’équiper la maternité et d’assurer la formation du personnel sur la stratégie des soins essentiels du nouveau-né.
Les visiteurs, après avoir constaté un nombre important de patients à l’entrée, ont eu droit à la présentation des indicateurs par le médecin chef du district sanitaire, Dr Bouna Ndiaye. Il a informé que le Centre de santé compte 55 sages-femmes dont les 18 ont été formées par l’Unicef.
Mais le faible taux d’accouchement dans les structures de santé a le plus attiré l’attention des partenaires. En effet, dans cette zone, seuls 43% des femmes accouchent dans les structures de santé et bénéficient d’une assistance d’un personnel de qualité.
« Le reste des femmes accouchent à domicile avant de venir au Centre de santé pour suivre le traitement », a expliqué Dr Ndiaye qui a évoqué la pauvreté et des raisons socioculturelles. Pourtant le prix d’un accouchement dans ce centre de santé est de 6.000 FCfa. La maîtresse sage-femme du Centre de santé de Keur Massar, Ndèye Bassine Seck, a révélé qu’au premier trimestre de cette année 600 accouchements ont été enregistrés dont 15 décès.
« Certains nouveau-nés sont morts dans le ventre de leurs mamans et d’autres quelques minutes après leur naissance », a-t-elle expliqué. Elle a ajouté que les petits poids de naissance tournent autour de 46 nouveau-nés au cours de l’année 2015. La seule satisfaction pour le médecin chef de Keur Massar est que 96% des enfants ont reçu des soins immédiats et 76% ont suivi régulièrement la vaccination dans le cadre du Programme élargi de vaccination (Pev).
Dr Bouna Ndiaye a aussi fait savoir que 311 avortements ont été enregistrés dans le district entre janvier et juin 2015. « Ces avortements sont survenus pour la plupart au cours des trois mois de la grossesse à cause de la malformation du fœtus », a-t-il expliqué.
Il pense que la planification familiale est la seule solution pour freiner les avortements et lutter contre la mortalité maternelle et infantile, même si ce district sanitaire n’a pas connu des cas de mortalité maternelle au cours de l’année 2015.
Concernant le taux de prévalence contraceptive de 11%, il est loin de la moyenne nationale estimée à 20%. « Il faut continuer à sensibiliser les femmes et les hommes pour qu’ils adhèrent à la planification familiale », a estimé Dr Bouna Ndiaye.
La représentante de l’Unicef, Mme Laylee Moshiri, a constaté que la proportion de la mortalité des nouveau-nés n’a pas connue une baisse.
« Mais notre mission est d’intervenir dans les zones à forte concentration de population. C’est pour cette raison que dans le cadre de ce projet, nous avons concentré nos efforts à Keur Massar en équipant la maternité et en formant les prestataires de santé, en particulier des sages-femmes pour une meilleure prise en charge des nouveau-nés », a souligné Mme Moshiri.
Eugène KALY
Des représentants de l’Unicef, du Fonds des Nations unies pour la population (Unfpa), de l’Oms, d’Onu Femmes, du ministère de la Santé et du Fonds français Muskoka ont visité les districts de santé de Keur Massar, de Guédiawaye et de Popenguine le 16 novembre. Cette activité entre dans le cadre d’exécution du fonds français Muskoka destiné à l’accélération de la lutte contre la mortalité maternelle et infantile et à l’amélioration de la santé de l’adolescent.
Les partenaires techniques et financiers (Ptf) ont commencé leur visite par le Centre de santé de Keur Massar qui a bénéficié de l’appui de l’Unicef à travers le Fonds Muskoka.
Cette contribution a permis d’équiper la maternité et d’assurer la formation du personnel sur la stratégie des soins essentiels du nouveau-né.
Les visiteurs, après avoir constaté un nombre important de patients à l’entrée, ont eu droit à la présentation des indicateurs par le médecin chef du district sanitaire, Dr Bouna Ndiaye. Il a informé que le Centre de santé compte 55 sages-femmes dont les 18 ont été formées par l’Unicef.
Mais le faible taux d’accouchement dans les structures de santé a le plus attiré l’attention des partenaires. En effet, dans cette zone, seuls 43% des femmes accouchent dans les structures de santé et bénéficient d’une assistance d’un personnel de qualité.
« Le reste des femmes accouchent à domicile avant de venir au Centre de santé pour suivre le traitement », a expliqué Dr Ndiaye qui a évoqué la pauvreté et des raisons socioculturelles. Pourtant le prix d’un accouchement dans ce centre de santé est de 6.000 FCfa. La maîtresse sage-femme du Centre de santé de Keur Massar, Ndèye Bassine Seck, a révélé qu’au premier trimestre de cette année 600 accouchements ont été enregistrés dont 15 décès.
« Certains nouveau-nés sont morts dans le ventre de leurs mamans et d’autres quelques minutes après leur naissance », a-t-elle expliqué. Elle a ajouté que les petits poids de naissance tournent autour de 46 nouveau-nés au cours de l’année 2015. La seule satisfaction pour le médecin chef de Keur Massar est que 96% des enfants ont reçu des soins immédiats et 76% ont suivi régulièrement la vaccination dans le cadre du Programme élargi de vaccination (Pev).
Dr Bouna Ndiaye a aussi fait savoir que 311 avortements ont été enregistrés dans le district entre janvier et juin 2015. « Ces avortements sont survenus pour la plupart au cours des trois mois de la grossesse à cause de la malformation du fœtus », a-t-il expliqué.
Il pense que la planification familiale est la seule solution pour freiner les avortements et lutter contre la mortalité maternelle et infantile, même si ce district sanitaire n’a pas connu des cas de mortalité maternelle au cours de l’année 2015.
Concernant le taux de prévalence contraceptive de 11%, il est loin de la moyenne nationale estimée à 20%. « Il faut continuer à sensibiliser les femmes et les hommes pour qu’ils adhèrent à la planification familiale », a estimé Dr Bouna Ndiaye.
La représentante de l’Unicef, Mme Laylee Moshiri, a constaté que la proportion de la mortalité des nouveau-nés n’a pas connue une baisse.
« Mais notre mission est d’intervenir dans les zones à forte concentration de population. C’est pour cette raison que dans le cadre de ce projet, nous avons concentré nos efforts à Keur Massar en équipant la maternité et en formant les prestataires de santé, en particulier des sages-femmes pour une meilleure prise en charge des nouveau-nés », a souligné Mme Moshiri.
Eugène KALY
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