Lutte contre l'hépatite B : Les 17 % de porteurs chroniques invités à faire un bilan tous les 6 mois

L’hépatite B est la forme de l’hépatite virale la plus répandue en Afrique au Sud du Sahara. Au Sénégal, les 17 % de porteurs chroniques doivent faire un bilan tous les 6 mois pour éviter de développer la cirrhose ou le cancer de foie.

Les femmes du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche apportent leur contribution à l’éveil de conscience pour un dépistage massif des maladies hépatites. Ce problème de santé publique a été au menu de la célébration de la Journée internationale de la femme. Ndèye Sine Sarr a fait savoir que le 8 mars est une occasion pour faire l’état des lieux de l’amélioration de la promotion des droits de la femme. Elle a justifié le choix d’organiser le dépistage par l’urgence, pour les uns et les autres, d’assumer leur responsabilité dans la lutte contre cette maladie. « En choisissant d’organiser une séance de dépistage sur l’hépatite B, nous cherchons à sensibiliser les femmes enceintes et à faire connaître la maladie », a soutenu madame Ndèye Sine Sarr, qui a affirmé que le ministre, Mary Teuw Niane, n’a ménagé aucun effort pour la réussite de cette journée.

La circulation du virus de l’hépatite B, affirment les spécialistes, est une réalité au Sénégal. Il n’est pas exagéré de dire que les conditions de sa propagation semblent être réunies. « 85 % des Sénégalais ont été en contact avec le virus. Le taux de porteurs chroniques s’élève à 17 %. Et ces derniers vont contaminer la population. Si les personnes sont traitées, elles peuvent ne pas contacter  le cancer », a rassuré le Dr Bocar  Sarr. Toutefois, les spécialistes conseillent aux 17 % de porteurs chroniques de faire des bilans tous les 6 mois. C’est à partir de ce bilan que le médecin leur prodiguera les attitudes à prendre. « 17 % de Sénégalais sont des porteurs chroniques. Ils doivent faire le bilan chaque 6 mois. C’est à partir du bilan que nous pouvons savoir si les virus se multiplient ou pas. Si la multiplication atteint un niveau, la personne peut être éligible au traitement », a expliqué Dr Sarr.   

Ce dernier, tout comme le Dr Yacine Fall, a insisté sur la prévention de la transmission du virus de la mère à l’enfant. C’est sur cet axe, ont-ils argumenté, qu’il faut agir pour stopper la propagation du virus. « La transmission du virus se fait pendant l’accouchement. Il faut donc que les femmes enceintes acceptent de se dépister pour éviter cette transmission, parce qu’il y a des médicaments qui aident à prévenir les transmissions », a informé le spécialiste. La femme, si elle est porteuse chronique, a avancé le Dr Bocar Sarr, peut faire une réplication lorsque les virus se multiplient d’une manière exagérée, et l’enfant peut être contaminé. Ce virus se transmet également lors de rapports sexuels, en contact avec des instruments contaminés, comme les coupe-ongles, à la suite de blessures, de piercing. « Il est nécessaire de sensibiliser les jeunes filles. L’acte sexuel non protégé peut être à l’origine de la transmission du virus de l’hépatite B », a rapporté le Dr Sarr.
Le professeur Oumar  Sock, au nom du ministre, a salué l’engament des femmes, jugeant qu’elles jouent un rôle clé dans le rayonnement de ce ministère. Il a annoncé la création prochaine d’une cellule genre pour mieux prendre en charge les préoccupations de cette couche. Plusieurs femmes de ce département ont été dépistées par l’équipe du professeur Aminata Sall Diallo, coordonnatrice du Programme national de lutte contre les hépatites (Pnlh). 
   
Prise en charge : Revoir à la baisse le coût du traitement
Au cours de cette cérémonie, les spécialistes ont remis sur la table la cherté de la prise en charge. Les médecins Bocar Sarr et Yacine Fall ont plaidé pour la réduction du coût de prise en charge. « L’Interféron est gratuit en Mauritanie, c’est vrai que nous n’avons pas la même population, mais il faudrait qu’on arrive à cela », a prêché Bocar Sarr du Programme national de lutte contre les hépatites (Pnlh).