Le Dr Ibrahima Socé Fall, expert en santé mondiale, a alerté sur ses réseaux sociaux sur l’ampleur des morsures de serpent, un problème qui touche plus d’un million de personnes chaque année. « Parmi ces victimes, plus de 400 000 subissent une grave envenimation, entraînant 100 000 décès et 400 000 survivants avec des séquelles physiques ou des handicaps permanents », a-t-il déclaré.
Dans le cadre du lancement d’une Taskforce mondiale contre les morsures de serpent, portée par des partenaires comme la Liverpool School of Tropical Medicine, Wellcome Trust, le ministère de la Santé du Kenya et d’autres acteurs majeurs, le Dr Fall a souligné l’importance de cette initiative. « Cette coalition marque une étape cruciale pour coordonner les efforts, renforcer les systèmes de santé et promouvoir des approches communautaires efficaces », a-t-il affirmé, ajoutant que « l’enjeu dépasse l’urgence médicale : il s’agit de justice sociale, d’équité en santé et de solidarité internationale ».
Le Dr Fall a pointé du doigt les défis aggravant ce fléau, notamment dans les zones rurales et défavorisées : absence de sérum antivenin spécifique, coût élevé des soins et manque de personnel formé. Il a rappelé que l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a adopté en 2019 une feuille de route visant à réduire de 50 % les décès et handicaps d’ici 2030. Des exemples comme l’Eswatini, qui a éliminé les décès grâce à un programme communautaire, ou le Kenya, qui développe un sérum antivenin local, montrent qu’un recul significatif est possible.
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