Ngoundiane étrenne un poste de santé et une ambulance médicalisée

Les populations du village de Séwokhaye et environs dans le département de Thiès peuvent pousser un ouf de soulagement. Elles disposent désormais d’un poste de santé flambant neuf et d’une ambulance médicalisée dans leur localité. Il s’agit d’un don offert par le Président du conseil d’administration (Pca) de la société Gecamines SA, Mouhamadou Moustapha Sy dit Djamil. Un don dont le coût est estimé à plus de 200 millions de francs Cfa.

Le poste de santé dont la cérémonie d’inauguration s’est tenue le samedi 17 mars dernier, est baptisé poste de santé Serigne Mansour Sy ‘’Borom Daradji’’. Construit et équipé sur fonds propres par le donateur, ce joyau est composé d’une salle de garde, d’une pharmacie, d’une maternité, d’un dispensaire, d’un bureau de la Sage-femme, d’une salle de travail, de deux (02) suites de couche, d’une salle d’accouchement, de deux (02) salles d’observation, d’un bureau de l’ICP, d’une salle d’injection, d’un guichet, de toilettes et d’une grande cour.   

Venu couper le ruban au nom du ministre de la Santé et de l’Action, Dr Boubacar Guèye, conseiller technique n°1 du ministre Abdoulaye Diouf Sarr, accompagné du maire de la commune de Ngoundiane, Mbaye Dione, a noté que cette infrastructure sanitaire répond «parfaitement» aux conditions d’offre de services de qualité aux populations de Séwokhaye et environs.

Par ailleurs, Dr Guèye a invité les populations à utiliser «à bon escient» ce poste de santé. Il a aussi invité le médecin-chef de la région de Thiès ainsi que le médecin-chef du district sanitaire de Khombole et l’ensemble de ses collaborateurs à «veiller aux stricts normes et protocoles de prise en charge des patients, seul gage d’offre de services de qualité». Le représentant du ministre a exhorté également les prestataires du poste de santé à «une utilisation rationnelle des équipements placés sous leur autorité par la mise en place d’un système de management de gestion efficace». Et, en ce concerne le ministère de la Santé, Dr Boubacar Guèye a rassuré que l’ensemble des équipements complémentaires qu’il faudra et l’ensemble du personnel disponible et nécessaire seront mis en place «très rapidement».

«Satisfaction et reconnaissance» de la population

Le maire Mbaye Dione et l’ensemble de la population de la commune de Ngoundiane ont magnifié le don et remercié ‘’très chaleureusement’’ le bienfaiteur Mouhamadou Moustapha Sy, représenté par Cheikh Ibrahima Diop.

«Aujourd’hui, nous avons un sentiment de très grande satisfaction et de reconnaissance. De satisfaction parce que c’est un vieux projet dont nous avons toujours rêvé. Et par la grâce de Dieu, nous avons trouvé un donateur en la personne de Mouhamadou Moustapha Sy dit Djamil, qui est un fils du terroir et dont l’ambition a recoupé notre vision de faire de Ngoundiane une zone où la carte sanitaire est bien équilibrée», a laissé entendre Mbaye Dione.

Il ajoute qu’à son arrivé à la tête de la commune de Ngoundiane en 2009, Séwokhaye n’avait qu’«une case de santé avec un état très délabré». Et la mairie avait inscrit dans ses priorités la construction d’un poste de santé mais elle ne pouvait pas dans l’immédiat prendre en charge cette préoccupation».

Sous ce rapport, Mbaye Dione invite tous les acteurs du privé qui évoluent surtout dans les communes rurales à suivre les pas de Mouhamadou Moustapha Sy.

«L’urgence, c’est d’avoir un hôpital ou centre de santé»

Toutefois, l’édile de Ngoundiane estime que l’Etat doit aussi faire des efforts. Car, quel que soit leur niveau de réalisation, les structures sanitaires de sa commune demeurent des postes qui n’ont pas de spécialités. Alors qu’il y a certaines maladies qui sont en train de faire des ravages parce qu’un infirmier ou une Sage-femme a ses limites. Et face à cette situation, il estime qu’après avoir obtenu quatre (04) postes de santé fonctionnels et quatre ambulances, l’urgence est maintenant d’aller à un niveau supérieur, à savoir : l’érection d’un hôpital d’un niveau 1 ou centre de santé. Mbaye Dione de rappeler que sa commune en a déjà pris la délibération sur un terrain de 10 hectares, en accord avec les ICP et les districts médicales. Sa commune, ajoute-t-il, s’est engagée même à ériger le mur de clôture. Et pour y parvenir, l’édile de Ngoundiane demande à l’Etat de leur venir en aide.

Cheikhou AIDARA

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