Produits dérivés du porc dans la fabrication des pastilles Valda : Iba Der Thiam veut une commission d’enquête

Après les commentaires soulevés sur l’existence de produits dérivés du porc dans la fabrication des pastilles Valda, c’est le temps des actions. Le député Iba Der Thiam a adressé une correspondance au ministre de la Santé, Dr Eva Marie Colle Seck. Le Pr Thiam veut une commission d’enquête pour mieux édifier l’opinion.

La presse a récemment fait écho de l’existence de produits dérivés du porc dans la fabrication des pastilles Valda. Une question qui inquiète au plus haut sommet parce qu’il s’agirait là d’une faute grave dans un pays composé à 95 % de musulmans. Or, la consommation des produits dérivés du porc sont prohibés par la religion musulmane. Conscient de cela, le «député du peuple», Iba Der Thiam, a pris les taureaux par les cornes pour adresser une correspondance au ministre de la Santé et de la Prévention, Dr Eva Marie Colle Seck.

Selon le Pr Iba Der Thiam, «la chose est d’autant plus choquante que cette pratique a été introduite dans la fabrication, de manière frauduleuse, à l’insu des consommateurs et probablement des autorités gouvernementales, car  nous sommes, malheureusement, dans un pays où notre Etat n’attache que peu d’intérêt à ces questions, laissant, ainsi, libre cours aux industriels dont certains, peu respectueux des valeurs religieuses des consommateurs, ne sont guidés que par leurs seuls profits».

Fort de ce constat, le «député du peuple» invite le gouvernement à prendre cette affaire très au sérieux et à mener, en partenariat avec l‘Ascosen et Sos Consommateurs, dirigés par des personnalités à la compétence avérée, ainsi qu’avec toute autre organisation présentant les mêmes références, une enquête approfondie, pour vérifier la véracité ou non de ces accusations.

Suffisant pour proposer la mise sur pied d’une commission d’enquête afin de faire toute la lumière sur affaire. «Je propose la mise sur pied d’une commission d’enquête qui devrait élargir la gamme de ses activités à tous les produits importés, dans la composition desquels, des dérivés du porc seraient contenus, de manière que les consommateurs en soient largement informés. Il ne faudrait pas exclure de mentionner dans les produits concernés, qu’il y a du porc dans leur  composition, de manière qu’aucun consommateur musulman ou juif n’en ignore», estime-t-il.

Dans le même ordre d’idées, si l’enquête s’avère positive, le Pr Iba Der Thiam demandera au gouvernement de sanctionner par des pénalités et compensations la société fautive. Dans ce cas, soutient-il, «je propose que ladite compensation, si elle venait à être décidée, soit versée aux associations de consommateurs, afin qu’elles se dotent des moyens d’investigation, de fonctionnement et des infrastructures logistiques leur permettant d’exercer leur fonction de vigile avec toute l’efficacité requise. Il semblerait, par ailleurs, selon le témoignage d’un ex-ambassadeur, connu  pour son sérieux et sa compétence, que des produits dérivés du porc entreraient dans la fabrication du sucre en morceaux».