Faut-il dormir plus lorsqu'on est fatigué ? Non, indique une étude relayée par le "New York Times". Il vaut plutôt mieux "synchroniser" nos nuits à nos rythmes naturels.
Effectuée aux Etats-Unis, cette étude s'est portée sur plus de 2.000 élèves des écoles publiques de Fairfax County en Virginie. L'idée était de déterminer si leurs performances individuelles étaient corrélées au nombre d'heures qu'ils passaient dans leur lit. La réponse est non. Selon le Dr Judith Owens :
"Le plus important, ce n'est pas de savoir combien d'heures vous dormez mais plutôt quand est-ce que vous dormez."
Directrice de la médecine du sommeil au Boston Children's Hospital, Judith Owens est l'auteure principale de cette étude publiée dans la revue américaine "Pediatrics". "Au cours des dix dernières années, nous avons prouvé qu'il existe des horloges circadiennes dans chaque cellule de nos corps. Et si vous êtes désaligné avec ce tempo interne, cela affecte vos performances", indique-t-elle.
"C'est ce qui explique que l'on soit aussi mal lorsqu'on est en situation de jet-lag."
Nos horloges internes évoluent en vieillissant
Nos horloges internes sont individuelles et variées. Elles se modifient à mesure que nous grandissons, démontre l'étude. Les enfants ont tendance à se lever de plus en plus tard à mesure qu'ils évoluent vers l'adolescence. Puis le phénomène s'inverse et le jeune adulte se lève naturellement de plus en plus tôt à mesure qu'il vieillit.
Le Dr Owens suggère donc de décaler l'heure d'ouverture des écoles primaires américaines, afin de permettre aux enfants d'être davantage synchronisés à leur rythme naturel.
Vrai ou faux : 8 idées reçues sur le sommeil
Chacun a ses propres "chronotypes", c'est-à-dire ses moments où il a tendance à être plutôt en alerte ou plutôt somnolant. Ces chronotypes s'expliquent par des variations génétiques mais aussi et surtout par l'habitude et le comportement.
Comment évaluer notre rythme personnel ?
Pour avoir une idée plus précise de son propre cycle de sommeil, on peut facilement l'évaluer, sans passer par un test sanguin. Il suffit, en vacances par exemple, d'observer à quel moment on a naturellement tendance à aller se coucher puis à se lever, sans réveil.
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