Le président Wade est décidément obsédé par la survie de sa statue, tout comme il tient à être cité parmi les grands panafricanistes. Ainsi, a-t-il décidé de séduire ses pairs du continent, pour que l’Union africaine décrète le 3 avril, jour de l’inauguration de son colosse, journée de la renaissance africaine. Un projet très incertain.
Dernièrement, le marabout Serigne Modou Kara Mbacké révélait, que le 4 avril, jour que le Sénégal célèbre son accession à la souveraineté internationale, n’est rien d’autre que le jour de l’anniversaire de Mme Colette Senghor, l’épouse du premier président du pays, feu Léopold Sédar Senghor. Le 3 avril, jour que le président Wade avait inauguré sa statue, pourrait être celui commémorant l’anniversaire de son épouse, le jour de leur première rencontre à Versailles, ou celui de l’un de leurs deux enfants. En tout cas, il tient tellement à cette date qu’il ambitionne de saisir l’opportunité de la prochaine rencontre des chefs d’États du continent, pour essayer de les convaincre de décréter le 3 avril, journée de la renaissance africaine. Ila commencé son lobbying avec le président gambien Yaya Jammeh. Si son projet aboutit, il va entrer dans l’histoire du continent, tout comme sa statue. Il veut l’immortaliser. Mais, tout porte à croire que ses pairs ne tomberont pas dans son piège ; ceci, d’autant qu’il a fait de sa statue sa « propriété » et 35 % des recettes qu’elle va générer lui reviendront. Il s’y ajoute qu’il l’a baptisée « monument de la renaissance africaine », sans consulter et associer les dirigeants du continent.
Son projet risque d’être compromis, car l’opposition réunie dans Benno lui réserve une surprise. En effet, selon nos sources, avec un célèbre architecte du pays, cette coalition travaille sur une maquette, qui transformera le visage de sa statue : à la place du « père, de la mère et du fils », apparaîtra un arc-en-ciel, pour chanter l’unité africaine dans sa diversité. Benno projette de faire déboulonner la statue de Wade dès qu’elle le fera partir du pouvoir. Le monument a coûté 100 milliards de francs Cfa. C’est ce qui fait que Benno est décidée à préserver et mettre en valeur le site. C’est dire que la fondation qui porte son nom, risque de péricliter avec le départ de Abdoulaye Wade ; d’autant que son projet de faire reconnaître sa statue par l’Unesco a fait fiasco.
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