« Un tiers des malades porteurs chroniques du virus de l’hépatite B, soit 300.000 Sénégalais risquent de développer une cirrhose », confie le professeur Mamadou Lamine Diouf, chef du service gastro-entérologie de l’Hôpital Le Dantec. Ces propos posent la nécessité du renforcement du plateau technique du Centre d’endoscopie et surtout l’implantation dans les régions d’autres services de prise en charge.
La cirrhose est due au virus de l’hépatite B (qui affecte 10 à 15% des Sénégalais), à l’alcoolisme chronique. Sa forte prévalence à Richard-Toll et dans les villes situées le long du fleuve Sénégal est liée à la bilharziose intestinale. La cirrhose, dans sa phase chronique, se révèle, entre autre, par une hémorragie digestive consécutive à la rupture de varices œsophagiennes. L’hypertension portale, qui est une anomalie de la circulation du sang vers le foie, est une complication de la cirrhose. « Que ce soit la ligature de la varice œsophagienne ou la sclérose de varice œsophagienne, ces malades saignent du fait de l’hypertension portale. La pression augmente dans les veines qui arrivent au foie. Cette augmentation de la pression s’explique du fait que le foie, qui est cirrhotique, est devenu fibreux et filtre difficilement le sang qui a du mal à passer à travers le filtre hépatique », indique le Pr Diouf.
0 Commentaires
Participer à la Discussion