Érigé en hôpital de niveau 1, l’Institut d’hygiène sociale, communément appelé polyclinique de la Médina, va connaître des modifications avec de nouvelles constructions. Les travaux occasionneront la fermeture temporaire de certains services.
La tension est toujours vive à l’Institut d’hygiène sociale (Ihs), ex-polyclinique. Le personnel et le comité de santé sont divisés sur la somme de 900.000.000 francs Cfa octroyée par le gouvernement japonais pour rénover et étendre la maternité ainsi que les autres services de l’Ihs érigé en hôpital de niveau 1.
Pour mettre fin à la crise, l’Entente des mouvements et associations de développement (Emad) a organisé, en partenariat avec le réseau émadien de lutte contre le paludisme et le comité de santé du district sud, une réunion d’informations pour apporter des clarifications sur cette somme.
Le président de l’Emad, Abdou Khadre Gaye qui a présidé la rencontre, a rappelé que la mission de sa structure est d’aider les populations à avoir une bonne information lorsqu’il y a une rumeur sur un projet les concernant.
Le professeur Cheikh Tidiane Cissé, un des initiateurs du projet, a livré des informations sur les prochains travaux de réhabilitation de l’Ihs ainsi que les mesures d’accompagnement. Il a expliqué aux populations de la Médina et au personnel de santé que les 900 millions F Cfa sont repartis en deux volets. Le premier concerne la construction des bâtiments. Son montant s’élève à 459.584.604 F Cfa. Les 440 millions francs Cfa restants sont destinés à l’équipement de la structure hospitalière. Les travaux nécessiteront une délocalisation temporaire des activités, selon le planning de travail de l’entrepreneur, a indiqué le médecin-chef de district, le Dr Mohamed Ly. Ils vont durer entre 8 à 12 mois. Une partie du personnel sera redéployée dans les autres structures de santé. « Pour anticiper la diminution de l’offre de soins engendrée par la fermeture temporaire de certains services de l’Ihs, nous avons entrepris de travailler avec l’équipe du Centre de santé de Gaspard Kamara pour aider au démarrage des activités de chirurgie obstétricale », a indiqué le Pr. Cissé. Il a précisé que cette ouverture permettra dans l’avenir de combler davantage le gap relatif à l’offre actuelle des soins maternels et périnatals.
Le directeur des Etablissements publics de santé (Eps), le Dr Balla Mbacké Mboup, a indiqué qu’en érigeant certains centres de santé en hôpital de niveau 1, le Sénégal va avoir l’opportunité de disposer d’hôpitaux de petite de taille d’une capacité de 100 lits. Ces derniers seront beaucoup plus faciles à gérer que les grandes structures de santé. Ils auront comme mission de mener une bonne politique de sensibilisation sur la santé de la mère et du nouveau-né. Cependant, des difficultés inhérentes à la gestion des programmes de santé déjà mis en place par les centres de santé seront notées. « La première conséquence est que certains hôpitaux risquent d’être délocalisés. A la place du comité de santé, ce sera le conseil d’administration, tous ces changements nécessiteront des réflexions », a souligné le Dr Mboup.
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En Mars, 2011 (12:14 PM):sn
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