A L'INDEX : Le premier Ministre Souleymane Ndéné Ndiaye voyage en jet privé

Jet privé

Les bailleurs de fonds auront beau gloser sur des concepts comme «réduction du train de vie de l’Etat», nos gouvernants n’en feront, hélas, qu’à leur tête. La preuve par le Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye, qui a préféré ignorer les lignes commerciales, pour affréter un jet privé en direction du Koweït. Où il devait se rendre en compagnie du ministre de l’Energie Samuel Sarr et du très réseauté Mbagnick Diop. On allait oublier de vous signaler que leur retour à Dakar est prévu jeudi. Au fait, qui va payer la note ?

Mbane

Pour ceux qui seraient tentés de l’en dissuader, il ne faut pas se faire d’illusion. Aliou Diack, le président de la communauté rurale de Mbane, dont l’installation est prévue aujourd’hui, a souligné, hier, dans un entretien avec l’Aps, que le Conseil rural dont il préside aux destinées «ne peut pas faire l’économie d’une redistribution des terres, ne serait-ce que pour permettre à toute la population de disposer de parcelles pour cultiver». Accueilli triomphalement, samedi, par les populations, le candidat de Bennoo Siggil Senegaal aux Locales du 22 mars dernier «pense que c’est la meilleure façon de concrétiser la Grande offensive agricole pour la nourriture et l’abondance (Goana) du chef de l’Etat et d’assurer l’autosuffisance alimentaire, et non en donnant de grandes surfaces à des personnes qui vont cultiver du biocarburant ou de l’électricité». Une «mise au point» qui vient en écho à la sortie de Gorgui, lors du dernier Conseil des ministres, demandant son installation sans délai. Non sans l’exhorter à éviter toute «chasse aux sorcières» relativement à l’attribution scandaleuse des terres dans cette localité.

Fichier électoral

Le ministre de l’Intérieur, Bécaye Diop, a annoncé, le week-end lors de son passage à l’Assemblée nationale, l’ouverture de la révision des listes électorales en 2010. Mais, les choses risquent de se compliquer davantage. Plus que des contentieux en perspective, c’est la remise en cause totale du fichier électoral qui se dessine. Nos satellites ont détecté de drôles de discussions au sein de l’opposition qui commence à douter de la fiabilité du fichier. En effet, les amis de Dansokho ont flairé des pièges que le régime actuel y a glissés après leur débâcle du 22 mars dernier, pour prendre leur revanche.

Fichier électoral (Bis)

Si cette volonté se précise, l’on semble, en effet s’acheminer vers une guerre très longue. Car, la reconstitution du fichier, dans son intégralité, prendrait trop de temps. D’ailleurs, il est évident que les tenants du pouvoir ne vont jamais l’accepter. Donc, les lueurs d’espoirs de la reprise du dialogue risquent de disparaître pour installer une cassure profonde. Mais, l’on soupçonne dans cette affaire, une manière de l’opposition d’éviter toute anticipation de la Présidentielle, une éventualité de plus en plus tenace dans les esprits. Car, il suffirait d’une seule mésentente sur la fiabilité du fichier pour remettre en cause l’organisation d’élections transparentes. Attendons de voir ce que cela va donner. 

Congrès

D’ailleurs, à propos de la prochaine élection présidentielle, anticipée ou à date échue, retenez, d’ores et déjà, que le leader du Front pour l’émergence et la prospérité (Fep), M. Lat Diop, y prendra part, en tant que candidat : «En 2012, nous solliciterons le peuple sénégalais pour qu'il confie le pouvoir, non pas à un homme solitaire, mais à une équipe. Nous nous engagerons sur un programme porté par une équipe qui en garantit la pérennité et non sur une vision dont l'application dépend de l'humeur de son unique géniteur.» Bref, il s’agira d’offrir à chacun «l’opportunité de participer à une œuvre d’assainissement de l'activité politique, de recadrage du débat politique et de renouvellement de la classe politique».

Congrès (Bis)

Charité bien ordonnée commençant par soi-même, cet administrateur civil a fustigé «la mise au frigo de l’élite sénégalaise et des brevetés de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (Enam) au profit d’un conglomérat d’incompétents». Et, c’est de là que vient, selon lui, «ces dérives qui ont plombé le Sénégal : gestion opaque et nébuleuse des affaires, musellement des compétences, promotion du culte de la médiocrité et  désordre inadmissible à tous les niveaux». Aussi, le Fep a pour ambition de «bâtir un Etat fort qui dissociera les affaires privées de la Chose publique, fera respecter l’ordre et la règle, cherchera à pacifier la crise casamançaise, planifie avant d’agir et dégraisse la kyrielle d’institutions budgétivores et superfétatoires». Reconnaissez que ce ne sera pas une promenade de santé.

Budget

Restons toujours avec les sous, pour vous dire qu’arrêté à la somme de 7,4 milliards, contre 8,3 pour l’exercice en cours, le budget du ministère de la Communication a enregistré une baisse de 10,47 % en valeur relative. Concernant la dotation aux médias, le montant 721,3 millions de FCfa a été reconduit, dont 500 millions FCfa aux organes de presse et 221,7 millions FCfa pour le fonctionnement de l’Aps. A noter que la Radiodiffusion télévision sénégalaise (Rts) va bénéficier d’un financement spécial de 2 milliards de FCfa, tandis que le quotidien national «Le Soleil» va recevoir 850 millions de FCfa.

Soumbédioune

«Le village artisanal de Soumbédioune ne sera jamais délocalisé.» C’est ce qu’a soutenu, avec force, le président des artisans de Soumbédioune, Cheikhouna Sylla, hier, lors de la conférence de presse de la coalition «Juboo and suxaly artisanat». M. Sylla, qui demande à mettre fin aux rumeurs sur la question, explique que les autorités sont informées de leur intention de ne pas quitter les lieux. «Essayer de nous faire bouger de ce lieu, que nous occupons depuis des dizaines d’années, pour des salles de conférence et des sites hôteliers, c’est une initiative qui ne va pas aboutir», prévient M. Sylla. Une sortie qui semble remettre en cause celle du ministre de l’Artisanat et du Tourisme, Thierno Lô, qui avait annoncé la délocalisation, «dans les mois à venir», du Village artisanal de Soumbédioune à Diamniadio. Qui croire ?   

Pikine

Ça bouge encore du côté de Pikine. Après le lancement de l’opération de reconquête drivée par le président de l’Assemblée nationale, Mamadou Seck, les alliés de Wade entrent dans la danse avec ce qu’ils appellent «Grande offensive pour la reconquête de la ville de Pikine». Ayant comme coordonnateur M. Ousmane Faye, responsable de la Cap 21, ce machin a commencé à s’activer. Et, dans son agenda, figure, selon nos satellites, une manifestation pour «dire stop à Mamadou Seck». Ce qui «nak» annonce des empoignades à Pikine où Seck Mbao bénéficie, sa position de président de l’Assemblée nationale oblige, du soutien de bon nombre de responsables libéraux. Mieux ou pire, ces alliés du Pds comptent saisir Wade pour «un arbitrage». 

Pikine (Bis)

Toujours à Pikine, mais au quartier Darou Khoudoss cette fois-ci, le parti politique dénommé «Galaxie communautaire» est en train, selon nos satellites, d’abattre un «travail de titan» pour sensibiliser les populations sur la nécessité d’engager le combat pour la signature du cahier des charges de la Télé Futurs Médias (TFM). Les camarades de Alpha Deh souhaitent également «le relogement, sans délai, des sinistrés des inondations». Mais, le plus cocasse, c’est quand ces derniers, qui ont déjà déposé une demande pour marcher le 12 décembre prochain, invitent «solennellement» Me Wade et Idrissa Seck «d’édifier les Sénégalais sur les milliards des Chantiers de Thiès».

Cimetière

Restons dans la banlieue pour vous signaler qu’on pense déjà, à Thiaroye, à trouver une demeure éternelle aux habitants. En effet, avec la décision des autorités gouvernementales de ne plus délocaliser le camp militaire, les habitants de Thiaroye, avec à leur tête les responsables de la commune, ont sonné, hier, la grande mobilisation pour qu’un espace soit réservé dans le camp pour accueillir un nouveau cimetière. Rappelons que le premier cimetière n’avait pas été épargné par les eaux de pluie. Une partie des tombes ayant été inondée. Affaire d’une extrême délicatesse à suivre «nak» de très près …     

Banlieue

Avant de quitter la banlieue, attardons-nous un peu sur la structure dénommée Andando pour la solidarité et le développement social (Asds) dirigée par Mme Bâ Ndèye Fatou Ndiaye. Partenaire de la Rfm dans son programme Navétanes, elle a décidé de respecter un engagement qu’elle avait pris, récemment, à Pikine même, lors de la cérémonie de remise de lots à l’Asc Téranga. Il s’agit de produire, gratuitement, des troupes théâtrales de la banlieue pour «aider les jeunes acteurs à sortir de la précarité et à voler de leurs propres ailes».  Eh bien, selon nos satellites, un casting sera organisé, incessamment, pour dénicher les «bonnes graines». Sans parler «nak» des perspectives qui s’offrent à ces artistes en herbe et que, pour le moment, nous taisons. Surtout que «thiat dafa gaaw» (un malheur est vite arrivé).

Seniran

«Les taxis Seniran n’ont aucun rendement. Ceux qui les ont pris ne gagnent rien. Ils travaillent uniquement pour le compte de l’usine Seniran et ceux qui ont la mutuelle qui donne ces véhicules.» C’est ce qu’ont fait savoir, hier, les taximen membres du Syndicat démocratique des chauffeurs de taxis (Sdcts). En conférence de presse, ils n’ont pas manqué de dénoncer «le manque de qualité de ces taxis fabriqués à l’Usine Seniran. «Ces taxis n’ont aucune garantie. Non seulement, les pièces ne sont pas bonnes, mais ils consomment trop de carburant», se sont lamentés les camarades de Modou Ndiaye, le Secrétaire général du Sdcts. En voilà une urgence pour Abdourahim Agne.

Corruption

Bientôt, il y aura une nouvelle donne dans la circulation. Les membres du Syndicat démocratique des chauffeurs de taxis (Sdcts) comptent engager une bataille contre la corruption qui règne dans le secteur entre «certaines forces de l’ordre et les taximen». Désormais, explique Modou Ndiaye, Secrétaire général du Sdcts, «nous allons être beaucoup plus vigilants en dénonçant tout homme de tenue qui serait tenté de soutirer de l’argent à un chauffeur, mais aussi le taximan impliqué». Car, pour Modou Ndiaye, la lutte contre la corruption dans la circulation routière doit occuper une place de choix. Ainsi, les responsables du Sdcts exigent des mesures courageuses «afin de réduire la corruption et l’impunité qui encouragent la récidive et la délinquance routière». Pour une boîte de Pandore …  

Can 2010

Les 16 pays devant prendre part à la Can 2010 sont désormais tous connus ! A l’Algérie, au Bénin, au Burkina Faso, au Cameroun, à la Côte d’Ivoire, à l’Egypte, au Gabon, au Ghana, au Mali, au Nigeria et à la Tunisie sont venus s’ajouter le Malawi, le Mozambique, le Togo et la Zambie. Ils rejoindront, du 10 au 31 janvier 2010, l'Angola, pays organisateur. Sont restés sur le carreau : le Rwanda, tenu en échec à domicile par la Zambie ; la Guinée, étrillée à Abidjan (0-3) et qui a perdu son duel à distance avec le Malawi qui a, lui aussi, été battu à Ouagadougou (0-1) ; le Maroc défait par le Cameroun (0-2) et démobilisé depuis qu’il avait compris qu’il n’irait pas à la Coupe du monde, enfin le Kenya supplanté par le Mozambique, tombeur de la Tunisie (0-1). Pour les 16 pays qualifiés, le prochain rendez-vous est fixé au 20 novembre. Ce jour-là, à Luanda, chacun connaîtra son sort après sa répartition dans l’une des quatre poules de la phase finale. Dommage que le Sénégal devra se contenter, pour sa part, de faire banquette.