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A quelques jours de la Tamkharite : Le mil commence à être très coté

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A quelques jours de la Tamkharite : Le mil commence à être très coté

Avec la Tamkharite, les vendeurs de mil vivent leur traite, du fait du couscous préparé au soir de la fête. Faisant de bonnes affaires grâce à la très forte sollicitation de leur marchandise par les ménagères, les marchands déplorent néanmoins les sachets de couscous industriel, préférés de plus en plus par les femmes.

La vente de couscous est une activité qui marche à merveille ces temps-ci, à l’approche de la fête de Tamkharite. Au marché Tilène, les commerçants de cette céréale ne cachent pas la rentabilité de ce commerce. Regroupés dans l’un des couloirs du marché, ils sont en plein dans les préparations de l’évènement. Des sacs remplis de mil, de maïs, de pain de singe, entre autres, posés sous des tentes, meublent le décor dans ce lieu. Ici, les marchands n’ont plus de répit avec les clients qui, disent-ils, ont augmenté, depuis l’annonce de la fête d’Achoura. « Les femmes se présentent depuis le début de la semaine. Vraiment, on sent la Tamkharite », laisse entendre El Hadji Sène qu’on a trouvé à l’intérieur de sa cantine en train de vendre des céréales. Et pour lui, les affaires marchent comme sur des roulettes. Tenant sa cantine non loin de là, Gora Faye, lui aussi vendeur de mil, abonde dans le même sens. A l’en croire, les  ventes ont connu une hausse grâce aux préparatifs de la fête, enclenchés depuis la confirmation de la célébration du nouvel an musulman. Et pour lui, les gens viennent se procurer du mil, à seulement quelques jours de la fête. Vendu à 300 F CFA le kilogramme du mil décortiqué et 250 F CFA le non décortiqué, cette céréale s’échangeait moins cher par le passé. 

Une augmentation du prix qui, de l’avis de Modou Faye, est due au fait que les cultivateurs ont préféré garder leurs récoltes pour leur propre consommation au lieu de vendre. « Les paysans n’ont pas vendu leur mil. Avec la famine qu’ils ont connue cette année, ils craignent de céder leur production, de ce fait, les tarifs du mil ne seront plus comme avant », affirme Modou Faye. Ainsi, il affirme que le mil ne se cédera pas en deçà de 300 F CFA. Une déclaration confirmée par Amy Diouf, vendeuse de couscous. Rencontrée aux allées du marché Tilène, elle déplore la cherté du mil. Pour elle, jamais cette céréale ne s’est vendue à de tels tarifs. D’où, selon elle, les maigres gains qu’elle tire maintenant de la vente de couscous.

Le couscous industriel, l’offre qui dérange

Poursuivant dans cette lancée, elle fait savoir que les sachets industriels constituent un autre obstacle pour leur business. Les femmes  préfèrent ce type de couscous, parce que c’est plus commode pour elles. Ce qui, souligne-t-elle, est mauvais parce que les sachets ne sont pas de bonne qualité. «Rien ne vaut un couscous frais. Et ces sachets datent des mois. Mais les femmes, paresseuses qu’elles sont, les préfèrent », lance la vendeuse de couscous. Habituée à recevoir des commandes de couscous, Amy Diouf soutient que les affaires sont encore au ralenti. Ce qui la désole. Seulement elle reste confiante et espère accueillir d’ici samedi beaucoup de clientes. «L’année dernière, à pareil moment, j’avais commencé le travail ; mais cette fois, les clientes tardent à venir. Je garde espoir parce qu’il reste tout de même des jours encore. Mais les sachets industriels font chuter nos gains. Que les femmes sachent que notre couscous est meilleur que ces préfabriqués», a-t-elle martelé. Meïssa Ndong, un autre vendeur, fustige également l’émergence des sachets industriels de couscous. En effet, cette pratique, favorisée, estime-t-il, par la paresse des ménagères, est en train de tuer petit à petit leur commerce. Car en pareil moment, le mil ne trainait pas entre leurs mains. « Le commerce du mil se porte bien mais ça pouvait aller mieux. Parce que pour la Tamkharite, le mil ne doit pas rester entre nos mains. Et cela est le résultat des sachets industriels qui nous concurrencent énormément », déclare le vendeur.

Ainsi, la vente de mil a certes pris son envol avec les préparatifs de la fête d’Achoura, mais les commerçants pensent qu’elle pouvait être plus rentable s’il n’y avait pas l’existence des sachets industriels préfabriqués. Une offre davantage optée par bon nombre de femmes qui, au lieu de mettre du temps à préparer du couscous frais, ont facilement ce met en faisant juste un tour à la boutique.

FATOU GAYE SECK



2 Commentaires

  1. Auteur

    Yeet

    En Novembre, 2012 (05:58 AM)
    Tamkharit chaque jour!!!!!

    Si les senegalais mangeaient plus de couscous que du riz, l'etat y gagnerait beaucoup
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  2. Auteur

    Pinthiou

    En Novembre, 2012 (16:21 PM)
    Comment voulez qu'on consomme senegalais. A chaque fois que les senegalais jettent leur devulu sur un aliment de chez nous, c'est la surenchere du cote des commercants.
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