La manière dont les inondations sont utilisées par des individus peu scrupuleux a outré le président du mouvement And suxxali Gounass, Ababacar Mbaye. Au cours de la visite qu'effectuait à Médina Gounass, le président de l'Alliance pour la république (Apr), Macky Sall, Ababacar Mbaye a fustigé le fait que «les inondations ont créé de nouveaux riches alors que la pauvreté s'accentue après chaque saison des pluies». D'avis que «ce fléau est devenu aujourd'hui un fonds de commerce pour certaines personnes, maires comme à Médina Gounass mais aussi pour l'État», M. Mbaye exige que tout cela cesse. Dénonçant le non-respect des mesures promises depuis le Crd du 19 mai 2010 sur le sujet, il rappelle les 170 milliards annoncés par le gouvernement «pour régler définitivement les inondations ».
Même constat de désolation en ce qui concerne le non-respect de l'échéance fixée par le Premier ministre pour la fin des travaux des bassins.
Très remonté contre le gouvernement, M. Mbaye s'oppose à tout déplacement dans des tentes à Sangalkam. Un refus qu'il justifie par le fait que «ces bâches, comme en 2007, auront pour conséquences grossesses non désirées, maladies sexuellement transmissibles, promiscuité, abandon des maisons, dislocation des familles etc.»
En lieu et place de cette solution rejetée par les populations sinistrées et qui avaient même organisé une marche pour le manifester, le président du Mouvement Suxxali Médina-Gounass propose «une brigade d'intervention rapide des inondations». Cadre qui regroupera tous les acteurs de l'État concernés (ministères, sapeur-pompiers et techniques) mais aussi les populations victimes».
Une démarche qui s'impose, parce que les inondations constituant «l'obstacle majeur pour le développement de Gounass». Ce qui se traduit à travers une baisse des revenus des populations depuis 1989, un grand retard dans l'éducation à chaque rentrée scolaire, un santé pas des meilleures, un tissu social déchiré, des activités économiques et ouvrières en panne. Un ensemble de facteurs qui «freinent l'épanouissement et l'émergence et favorisent la pauvreté», indique-t-il.
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