LENDEMAIN DE KORITE : Dakar presque ville morte
Un calme plat a régné à Dakar, au lendemain de la fête de l’Aïd El Fitr ou Korité. Toutes les activités étaient au ralenti, surtout au niveau du centre ville, à hauteur du marché Sandaga, au niveau du Plateau, vers le Port, les alentours du Palais de la République et le Building administratif, siège du gouvernement. Ce constat était général dans toute la ville, et idem à l’intérieur du pays.
Qu’est-ce qui animent nos compatriotes après chaque fête musulmane, surtout lorsqu’elle est célébrée ensemble par des milliers de fidèles ? C’est la grande question que l’on se pose partout ? Hier, c’était impossible de voir des services de l’Administration bien fonctionner et, pourtant, il ne s’agit pas d’un jour férié. Les Sénégalais savaient bien que la journée du jeudi était ouverte au travail, conformément aux lois et règlements qui régissent le Code du Travail. Interrogé sur son absence, I.T raconte : « depuis des années, j’ai constaté qu’au niveau de mon service, le lendemain de fêtes, presque personne ne vient au bureau sauf pour certaines urgences ou pour répondre à l’appel du chef ». Et d’ajouter : « on ne sanctionne pas ces absences en raison des tolérances devenues monnaie courante dans notre société ». A Hann-Bel-Air, plusieurs services privés, et plus particulièrement les garages et gargotes, n’étaient pas fonctionnels. Il était difficile de se procurer un document administratif, notamment au niveau des services municipaux fermés aux citoyens. Au niveau de la circulation, aucun embouteillage n’a été constaté par rapport à la veille mardi, où des milliers de personnes ont rejoint leur domicile après quatre heures passées dans leur véhicule. La question de l’absentéisme mérite d’être posée à haut niveau avec notamment une implication des partenaires sociaux qui ont aussi leur mot à dire. Les opérateurs économiques ont encore beaucoup perdu, hier, avec ces nombreux services au ralenti sans aucune justification.
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