La Radio Nederland par le biais de l’initiative de formation mobile en radio communautaire (Informorac) poursuit la mise en œuvre du programme décliné pour appuyer les radios communautaires du Sénégal, qui sont souvent des structures laissées à elles-mêmes. Après le séminaire du mois de décembre dernier qui a vu la formation de 32 agents à la production de feuilletons radiophoniques, 8 directeurs de radio viennent également de séjourner à Thiès dans le cadre d’une formation en matière d’appel d’offres. Selon Paul Ndiaye coordonnateur national de Informorac, il s’est agi de les outiller en matière d’élaboration des offres techniques et financières. Les radios concernées sont la radio Gaynako de Namarel au Fouta, le Niani Fm de Koumpentoum, Hafia Fm de Grand Yoff, Awagna Fm de Bignona, Penc mi de Fissel, Jiida Fm de Bakel et le Jeeri Fm de Keur Momar Sarr.
Selon Ibrahima Diaw consultant et spécialiste de la formation pour le développement des petites et moyennes entreprises (PME), les besoins sont énormes dans les zones où sont implantées la plupart des radios communautaires. En général, dit-il, ces des contrées où existent des dysfonctionnements dans la distribution de l’information. En claire, l’offre ne rencontre pas toujours la demande et pour être plus précis, le besoin ne rencontre pas toujours les possibilités. Selon Ibrahima Diaw, ces radios étant des vecteurs d’information devaient donc normalement occuper une position stratégique d’autant plus beaucoup d’agences de développement, des bailleurs ainsi que l’Etat et d’autres structures qui oeuvrent dans le développement à la base ont besoin de ces radios pour véhiculer leurs informations. Mais se désole-t-il, les radios ne tirent pas un grand profit de cette situation dans la mesure où, des barrières de contraintes comme la faible capacité à répondre aux exigences des appels d’offres se dressent devant elles. La rencontre de Thiès est justement tenue pour inverser cette tendance et permettre aux responsables de ces radios de pouvoir élaborer des documents pertinents, techniquement bien faits pour les proposer à ces agences de développement local. Après la rencontre, soutient le consultant, les responsables des 8 radios communautaires ciblées savent désormais comment exploiter judicieusement les termes de référence, comment déterminer l’information utile à tirer des termes de référence et comment traduire le tout en offre pertinente prenant en compte les attentes et les préoccupations des demandeurs. Pour Mor Talla Dieng directeur de la radio communautaire Penc mi de Fissel, la formation a apporté beaucoup de correctifs dans la gestion au quotidien des radios notamment dans l’élaboration des termes de références et des appels d’offre. Avant, affirme-t-il, les partenaires demandaient des services qui n’étaient pas en retour bien rémunéré à cause de l’obstacle de l’élaboration des termes de référence. Mais avec la formation subie, la lanterne des responsables de radios est mieux éclairée et ils disposent désormais d’arguments solides pour faire valoir l’idée selon laquelle la radio communautaire a aussi besoin de sous pour survivre.
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