ACTES CONTRE-NATURE ET INJUSTICES : Chérif Mouhamadou Lamine Aïdara dénonce le mutisme des chefs religieux

Si les chefs religieux qui doivent dénoncer les activités illicites et les actes contre-nature qui n’honorent pas le pays sont réduits au silence, c’est parce qu’ils sont «corrompus». C’est le sentiment exprimé par Chérif Mouhamadou Lamine Aïdara, président du Mouvement de la jeunesse islamique internationale (Mjii), ce samedi, à Yoff.

des biens de ce monde qui font que les guides religieux qui n’ont le mérite que d’être descendants de grands érudits de ce pays ne se chargent plus de la tâche qui leur est dévolue. Il suffit de peu de moyens financiers pour les réduire au silence, alors qu’il se passe beaucoup de choses susceptibles d'être dénoncées dans ce pays». Ces récriminations sont de Chérif Mouhamadou Lamine Aïdara, président du Mouvement de la jeunesse islamique internationale (Mjii) qui, samedi dernier, déplorait le silence dans lequel se sont emmurés les guides religieux du pays. C'était à l’occasion de la Ziarra annuelle qu’il organisait à Yoff. Membre de la famille de Cheikhna Cheikh Saad Bouh, il dit être responsable moral de ce mouvement né en 2007 et qui a pour vocation de prêter main-forte au Prophète Mohamed (Psl). «On a vu que cela était un devoir pour nous les descendants du Prophète Mohamed (Psl). Et nous avons pris nos responsabilités dès lors que dans des moments comme ceux actuels, les régulateurs font défaut et que les chefs religieux ferment les yeux sur les activités illicites et la propension vers des actes contre-nature qui prennent des proportions inquiétantes au Sénégal», dit-il. «Recommander le bien et interdire le mal, cela relève de la responsabilité de tout musulman, en particulier les guides religieux», a indiqué le Chérif qui a prié «pour que ces derniers sachent distinguer ce qui est primordial entre ce que veulent les hommes et ce que veut leur Créateur, parce que le moment de rendre compte viendra». 

Il mettra en outre l’accent sur l’urgence pour l’Etat de prendre à bras le corps l’éducation de ces jeunes qui incarnent l’avenir de toute nation, sinon, c’est la société qui en pâtira. Il est urgent, selon lui, pour toutes les autorités de prendre leurs responsabilités, parce que la jeunesse est aujourd’hui en train de copier des contre-modèles alors que la voie a été déjà tracée par nos aïeux, les fondateurs des tarikhas. Il regrette que de nos jours «beaucoup de jeunes se comportent comme des moutons et des chèvres dans leurs attitudes». D’où la mission du Mjii de combattre, entre autres, cette acculturation des jeunes qui ne traduit aucunement nos valeurs, et la prostitution. 

Il a en outre précisé : «la dénonciation de certains agissements relève de notre responsabilité, nous qui avons la lourde charge d’être les descendants des chefs religieux de ce pays. L’origine des biens matériels ne suscite plus d’interrogation, alors que même ce sur quoi les dépenses ont été faites sera justifié. Beaucoup sont dans des activités illicites pour le profit alors que le jour du Jugement dernier, Dieu demandera des comptes à tout le monde», conclut-il.