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Affaire des ossements de Rufisque : Ndiawar Touré dénonce les lenteurs judiciaires

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Affaire des ossements de Rufisque : Ndiawar Touré dénonce les lenteurs judiciaires

Les autorités municipales de Rufisque sont sorties hier de leurs gonds pour dénoncer les lenteurs judiciaires dans l’affaire des ossements ayant défrayé la chronique dans ladite ville, il y a deux ans. Selon le maire Ndiawar Touré, il est temps que la justice tire cette affaire au clair.

Sous la pression de son conseil municipal, le maire de Rufisque a remis, hier, sur la table l’affaire des ossements de Rufisque et c’est pour s’offusquer des lenteurs judiciaires dans le traitement de ce dossier. Face à la presse, Ndiawar Touré a, en effet, déploré les lenteurs constatées dans l'enquête sur la découverte d'ossements humains dans l'enceinte de la mairie de Rufisque. Et selon l’édile de cette commune, cette préoccupation de tirer cette affaire au clair, n’est pas seulement la sienne, il la partage avec l’ensemble de son équipe municipale. A l’en croire, deux ans après que ces ossements ont été découverts dans l’enceinte même de la mairie, il n’a eu de cesse de subir de ‘pressantes sollicitations de la part du Bureau municipal, des vice-présidents des différentes commissions techniques et particulièrement d'honnêtes citoyens qui voudraient être fixés sur les résultats de cette enquête’.

Pourtant, soutient-il, toutes les démarches tendant à actionner la machine judiciaire dans le sens d’identifier les responsables de telles forfaitures ont été entreprises. Et Ndiawar Touré de rappeler les correspondances qui ont été adressées au procureur de la République et aux organismes de défense des droits de l'Homme comme l'Organisation nationale des droits de l'Homme (Ondh), la Rencontre africaine des droits de l'Homme (Raddho) et le Comité sénégalais des droits de l'Homme. Mais si ces organismes ont bien réagi, il n’en a pas été de même du procureur de la République qui, d’après ses propres termes, est resté ‘sourd aux relances de l'autorité municipale pour connaître l'évolution du dossier’.

C’est à la faveur d’une nouvelle découverte de squelette, le 31 mars 2005, alors que l’hôtel de ville était en chantier, que l’affaire va prendre une tournure judiciaire. Prise très au sérieux par l’Etat, le parquet va s’en saisir et l’enquête confiée à la gendarmerie. Bien des semaines après, le ministère de la Justice refusera de piper mot sur ce dossier sous prétexte qu’il était pendant devant la justice. Une expertise médico-légale s’avérant, plus tard, nécessaire, les deux squelettes découverts au même endroit seront transférés à la morgue de l’hôpital Le Dantec. C’est ainsi que le Pr Mendes dudit établissement sanitaire sera désigné par le procureur pour exécuter la tâche. L’espoir d’en retrouver les responsables naquit lorsqu’un des confrères de ce dernier, sous le sceau de l’anonymat, révéla qu’avec le strict minimum dont disposait le Pr Mendes, le médecin d’anatomie pathologique qu’il est, pourrait identifier la race, l’âge et la taille des ossements humains. De même, selon la même source, la dimension de leurs dentures et la découverte de leur poids pourraient renseigner respectivement sur leur âge, leur durée et leur origine raciale.

Aujourd’hui, l’équipe municipale de Rufisque se désole que, malgré tout ce travail fait et depuis que l’affaire a éclaté, en 2005, elle ne dispose d’aucun renseignement officiel sur ses tenants et ses aboutissants. Ndiawar Touré et ses collègues en sont d’autant désolés que, de l’avis du maire de Rufisque, ‘l'histoire retiendra que c'est sous notre magistère qu'a eu lieu cette découverte macabre, il est donc impérieux pour nous que cette affaire soit tirée au clair et les responsabilités situées’. Selon toujours l’élu municipal, la découverte d’ossements dans une telle institution est d’autant plus extraordinaire qu’une enquête pour faire la lumière s’avère nécessaire.

Rappelons que tout est parti de l’extension de l’institution municipale de Rufisque. Des ouvriers, au cours de leur travail, découvrent des ossements humains dans le périmètre de l’hôtel de ville. Une semaine après avoir trouvé un squelette dans le sous-sol de leur chantier, ils vont en découvrir un deuxième. Immédiatement alerté, le maire Ndiawar Touré en informera le préfet du département de Rufisque, le commissaire de police, le médecin-chef du district et le procureur. Et les supputations d’aller bon train au sein de la population rufisquoise. Certains allant même jusqu’à dater ces ossements de 1910, année au cours de laquelle Rufisque a connu une épidémie de peste. Mais tel ne fut pas la conviction des autorités municipales.  



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