Depuis le 9 mars, l’affaire du bouillon impropre à la consommation défraie la chronique dans la banlieue dakaroise. La police de Rufisque a été avisée depuis la période du Magal de Touba de l’existence de cubes culinaires en poudre vendus dans le département. C’est un représentant d’une des fabriques de bouillon qui a remarqué qu’une vente parallèle de bouillon impropre à la consommation avait lieu sur le marché rufisquois. Après une enquête minutieuse, un commerçant du nom d’Ousseynou Diouck est interpellé. Il vendait du bouillon en poudre aux détaillants en leur faisant croire que le produit venait de l’usine. Soumis à un interrogatoire, le commerçant oriente la police vers Mbeubeuss en avançant le nom de Mamadou Mbaye, comme cerveau présumé de l’affaire. C’est alors que la police de Rufisque fait une descente sur Mbeubeuss et interpelle ce dernier et plusieurs femmes. Sur place, les limiers retrouvent, empilés dans un hangar, une centaine de sacs de 50 kg contenant du bouillon en poudre, des mortiers, des pilons et autres ustensiles de cuisines.
Le modus operandi de Mamadou Mbaye était des plus rôdés. Il ramassait, en effet, des cubes de bouillon périmés, qu’il transformait pour les revendre sur le marché. La poudre était vendue entre 300 et 500 francs. Les clients se l’arrachaient comme du petit pain. Interrogé, le cerveau présumé de la bande soutient qu’il opère depuis sept ans et que plusieurs femmes exercent le même métier que lui.
Du côté des femmes interpellées, ces dernières soutiennent, toutes, être au service de Mamadou Mbaye. Au cours de l’enquête, huit femmes et huit hommes - dont le commerçant de Rufisque - ont été écroués.
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