A quelques encablures de Dakar, tout près de Rufisque, Petit Mbao est un village traditionnel lébou. Les habitants sont des conservateurs, mais, avec le boom démographique, malgré son statut de village, Petit Mbao est devenu comme tous les autres quartiers de Dakar. Des villas-hôtels sont bâties le long de la côte ; de nouvelles habitations qui accompagnent de nouvelles mœurs.
C’est dans une case appartenant à l’Association des amis de la nature que s’est déroulé ce qu’une partie de l’opinion a qualifié de scandale. Située à l’entrée, entre des bureaux et d’autres cases, la case en question a servi de cadre pour célébrer le mariage des homosexuels. Ce mercredi, les jeunes du village qui ne pouvaient pas étouffer leur colère, l’ont laissé éclater, rapporte Walf Fm qui a déplacé sur place une équipe de reportage. Ils menacent de sévir au cas où d’éventuels homosexuels pointeraient le nez, indique la même source. Quant aux Amis de la nature, ils n’ont pas été à la hauteur et constituent une déception pour le village.
« Nous avons un village traditionnel, qui a sa culture, qui a ses mœurs. Donc il y a des choses que l’on ne connaît pas ici. Il n’y a aucun jeune homosexuel, on se connaît tous, on connaît tout ce que l’autre fait. Il n’y a pas de jeune qui fait ces pratiques ici à Mbao. Ce qu’on peut donc affirmer, c’est que les gens-là n’habitent pas Mbao. Personne d’entre eux n’habite à Petit Mbao. Et aucun habitant de Petit Mbao n’a été au courant de ça, ni n’est llé assister à cela. On l’a su comme ça à la télé et dans les journaux », martèle Abdoulaye Pouye, président des jeunes de Petit Mbao.
Le représentant des jeunes du village où s’est déroulé le mariage gay qui défraie la chronique de poursuivre : « Vraiment, nous déplorons ce fait et nous mettons en garde aussi toute les personnes qui seraient tentées de revenir ici à Mbao pour faire ces genres de choses. Nous prenons notre destin en main pour dire non à ces pratiques ».
L’Association de amis de la nature avait loué la case aux homosexuels. L’un de ses gardiens a même été entendu par la Division des investigations criminelles (Dic) puis relaxé. Selon les informations, le lieu est une auberge qui recevait beaucoup de clients aux heures perdues. De Mbao à Toubab Dialao, des villas de luxe et cabanons sont construits le long de la côte, beaucoup sont des lieux de débauche.
La station balnéaire de Saly a aussi été désertée ces dernières 48 heures d’une partie importante de sa faune homosexuelle. Si les tenanciers de bars et boîtes de nuit s’en plaignent, les populations locales elles s’en félicitent et appellent les autorités à une opération de grande envergure pour "nettoyer" la station. Cœur du tourisme sénégalais, repaire de prostituées, de dealers et homosexuels de tous genres, Saly est désormais déserté par ces derniers nommés. Les bars, boîtes de nuit et soirées sénégalaises, lieux de prédilection des gays, ont perdu leur clientèle si prisée. « Si la police doit harceler les homosexuels, les poursuivre, nous applaudissons. Ecoutez, rien qu’à dire que vous habitez Mbour ou Saly, les gens vous regardent d’un œil ; cette souillure sur la Petite-Côte, c’est nous qui en pâtissons et personne d’autre » clame Papis Hanne, un habitant de Mbour. Selon les habitants, il est urgent de nettoyer leur localité qui doit recevoir une partie des délégations participant au Sommet de l’Organisation de la conférence islamique (Oci). Dans cet ordre d’idées, la Sapco et aussi les services de sécurité doivent débarrasser la station de ces ordures mais aussi de ces indésirables, selon les habitants de Saly Portudal. Il faut dire enfin que les homosexuels et leur affidés, arrêtés par la Dic dans le cadre du mariage gay de Petit Mbao, suite à la publication de l’événement par le magazine « Icône », ont tous été libérés hier nuit. Une affaire classée donc.
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