La prise en charge des couches vulnérables reste une préoccupation du gouvernement du Sénégal, en dépit du « contexte économique difficile ». C’est l’une des raisons qui explique la construction en 2010 dans le cadre du Bci de cinq (5) Centres de réadaptation sociale dans plusieurs localités du pays.
L’année 2010 verra la construction des cinq Centres de réadaptation sociale (Crs) dans plusieurs localités du pays. Ces centres, dont la construction est entamée pour certaines, vont être implantés à Bambey (handicapés), Bignona (toxicomanie), Kaolack (malades mentaux), Dakar (enfants à besoins éducatifs spéciaux) et Darou Mouhty. L’annonce a été faite par Faustin Diatta, ministre des Affaires sociales et des Relations avec les Institutions. Lors du vote de son budget, Faustin Diatta a indiqué que ces centres seront achevés dans le cadre du Bci 2010. Dans le même sillage, le ministre, répondant aux questions des députés Ousmane Sow Huchard et Ameth Saloum Boye, relatives à la situation des villages de reclassement social de Djibélor (Ziguinchor) et Koutal (Kaolack), Faustin Diatta révèle qu’une enveloppe de 109 millions est destinée, cette année, à ces villages en vue d’accompagner ces personnes vulnérables au plan éducatif et les victimes de mines pour ce qui est de la Casamance. Dans le but d’inverser la perception que les Sénégalais ont de ces villages de reclassement, le ministre entend faire un plaidoyer. Pour lui, dans beaucoup de pays, cette stigmatisation n’existe plus.
« Je ferai donc un plaidoyer en faveur de ces gens-là, pour faire comprendre aux Sénégalais que ces personnes sont malades. Et que leur maladie se guérit avec les avancées de la médecine », a-t-il soutenu.
S’agissant du Fonds d’appui aux handicapés, logé présentement au ministère de la Famille, son transfert vers le ministère des Affaires sociales est envisagé. Les députés ont également interpellé le ministre sur la mise en place de la « traduction simultanée ». Pour Oumar Sané, élu du département de Bignona, cela est une nécessité. Pour lui, il faut certes encourager le « wolof », mais « il est tout aussi important de se faire entendre là où on a été élu ». Faustin Diatta, tout en reconnaissant que ce dossier sur la « traduction simultanée » connaît un ralentissement, a promis de s’y atteler dès l’année prochaine. « Cette traduction simultanée, a-t-il rappelé, concerne les langues constituant les groupes ethniques de notre société. Il s’agit du wolof, pulaar, sérère, diola, malinké et du mandingue ». Au terme de leurs débats, les députés ont voté le budget du ministère des Affaires sociales et des Relations avec les Institutions arrêté à la somme de 1.746.383.520 Fcfa pour la gestion 2010.
0 Commentaires
Participer à la Discussion