L’enquête ouverte par le Procureur général est diligentée par les éléments de la Division des investigations criminelles (Dic), démembrement de la Police judiciaire du Sénégal. Samedi soir, une dizaine d’agents et de responsables du groupe Walfadjri ont été entendus et des éléments de preuve ont été laissés entre les mains de la Dic. Des arrestations sont prévues, nous dit-on, de sources proches du dossier.
Comme l’ont réclamé les Sénégalais qui ont réagi, suite à l’attaque des locaux du groupe Walfadjri par des talibés de Serigne Modou Kara Mbacké, le procureur général a ouvert une enquête. C’est pour identifier les responsables de ce qui est, désormais, convenu d’appeler le saccage du siège de Walf. Dès le lendemain des évènements, les enquêteurs de la Division des investigations criminelles (Dic) ont commencé leur travail. Des sources proches du dossier nous signalent qu’une dizaine de personnes (responsables, blessés et autres agents travaillants au groupe de presse Walfadjri) ont été entendues. Les auditions au siège de la Dic, qui se trouve à la rue Carde, ont démarré vers 17 heures, pour finir vers 23 heures passées. Après eux, ce sera au tour de l’autre camp dans les prochaines heures.
Toujours selon nos sources, les questions des enquêteurs ont beaucoup plus tourné autour des circonstances dans lesquelles les évènements se sont déroulés. Ils ont demandé aux blessés le modus operandi des présumés agresseurs lorsqu’ils ont débarqué sur les lieux. Etaient-ils armés ? Quel type d’armes ? Les limiers ont aussi demandé aux agressés comment les évènements se sont déroulés, dans la journée de vendredi dernier.
L’identité des agresseurs
Si l’on en croit nos sources, les limiers de la Dic ont déjà regroupé beaucoup d’éléments de preuves. Sur lesquels ils ont d’ailleurs travaillé durant tout le week-end, avec l’aide des agents de la Bms. Bien avant l’audition des agents de Walf, ils ont reçu les bulletins de renseignement des éléments de la police qui étaient sur les lieux le jour de l’événement, après le passage des agresseurs. En plus de ces informations, la Dic a recueilli les déclarations des personnes agressées, accompagnées cette fois d’éléments de preuves. Ils ont aussi exploité les images filmées et les cassettes déroulant le fil des événements violents. Il y a aussi la piste des numéros de téléphone. Car certains responsables de Walfadjri ont fait l’objet de menaces de mort. Et les numéros par lesquels ils ont été appelés, ont été remis aux policiers. L’article qui a mis le feu aux poudres a aussi été mis à la disposition de la Dic.
Avec l’aide de certaines personnes, la Dic a les noms et les adresses des personnes visibles sur les films. Elles ont même été localisées. Pris en flagrant délit, les éléments de la Dic ont obtenu les autorisations d’arrêter les talibés présumés coupables dont les domiciles ont été identifiés. Et tout porte à croire que les auteurs des actes de vandalisme, du moins ceux qui vont être arrêtés, seront déférés au parquet. Car l’Etat veut marquer le coup.
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