Alioune Sarr annonce aux meuniers l'appui du gouvernement

Le gouvernement du Sénégal s’engage à accompagner les industries meunières dans la recherche d’un environnement favorable à la compétitivité afin qu’elles explorent des approches innovantes à même de juguler les obstacles affectant le développement de la minoterie, selon le ministre du Commerce, de l’Industrie et du Secteur informel, Alioune Sarr.

‘’La création d’un environnement des affaires assaini et un espace de dialogue public-privé où, l’entreprise créatrice de richesses et pourvoyeuses d’emplois, pourra évoluer sont essentielles pour booster le développement économique et sociale du pays’’, a-t-il assuré, lundi à Dakar.

M. Sarr présidait l’assemblée générale constitutive de l’Association des industries meunières dans la zone de l’Union économique monétaire ouest africaine (AIM-UEMOA). Elle regroupe plusieurs experts des huit pays membres de la zone (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo).

Réunis en association appelée AIM-UEMOA, les acteurs du secteur de minoterie ont trouvé un cadre de concertation, une plateforme privilégiée de dialogue et de plaidoyer pour échanger des idées et analyser les tendances, s'est félicité le ministre sénégalais.

‘’Le gouvernement exprime son soutien pour la création de cette institution qui constitue un maillon important de ce secteur’’, a-t-il dit, faisant part de tout l’intérêt qu’accordent les pouvoirs publics à l'activité meunière.

Alioune Sarr a aussi relevé les obstacles rencontrés par cette industrie, estimant que ces contraintes sont communes à tous les pays de la zone UEMOA. Il s’agit de la fluctuation du prix mondial du blé, de pratiques de concurrence souvent déloyale, du coût élevé des intrants de production, etc.

‘’Ces difficultés ont entrainé dans nos pays respectifs des crises sans précédent dont l’impact sur nos économies se fait sentir jusqu’à présent’’, a-t-il indiqué.

Réitérant le soutien de l'Etat du Sénégal à ces industriels, M. Sarr a souligné le caractère intégrateur du secteur qui, en plus de la création de recherche, génère de nombreux emplois.

‘’Dans un souci constant de créer un environnement propice à une meilleure production et au bien-être de sa population, le gouvernement du Sénégal mesure l’importance d’avoir un partenaire fort et uni qu’est votre association’’, a fait savoir le ministre.

Revenant sur la rencontre de deux jours (15-16 avril), le ministre sénégalais du Commerce, de l’Industrie et du Secteur informel a annoncé qu’à l’issue des travaux, des voies seront dégagées afin d’atteindre les objectifs fixés par cette l'AIM-UEMOA.

‘’Il s’agit de développer et d’entretenir la coopération et la coordination technique et économique entre les meuniers des pays de l’UEMOA en matière de politiques, programmes, projets, équipements dans le secteur des céréales’’, a-t-il souligné.

L’AIM-UEMOA compte favoriser la production, la promotion collective des produits de la minoterie au sein de la zone, d’améliorer par des actions collectives les performances de la filière, d’étudier et résoudre en commun les problèmes relatifs à l’importation du blé, à la production et à la commercialisation de la farine de blé, entre autres.

Alioune Sarr a soutenu que l’industrie agroalimentaire est le premier secteur industriel de la sous-région. Il participe grandement à la lutte contre la pauvreté, la famine et à l’amélioration de la santé des populations qui parviennent à travers elle, à trouver sur le marché, des produits alimentaires de qualité et à des prix soutenus.

‘’L’avènement de votre association sous-régionale, permettra aux gouvernements d’avoir des interlocuteurs unis, forts et crédibles pour discuter de toutes les questions relatives au secteur de la boulangerie qui nécessitent des solutions consensuelles’’, a-t-il dit.

Sur ce sujet, M. Sarr a rappelé que l’harmonisation des politiques au niveau de la région fait que l’amélioration du climat des affaires doit se faire dans le cadre de l’intégration régionale afin de bénéficier de l’immense potentiel de la région dans le processus d’atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD).

‘’L’Afrique et notre sous-région, en particulier, ont tant besoin d’industries et notamment d’industries agro-alimentaires compétitives, capables de jouer un rôle moteur dans cette permanente lutte contre la pauvreté’’, a-t-il ajouté.

SBS/SAB