Le ministre du Commerce, Amadou Niang, qui reste dans le doute face à l'exactitude des rumeurs faisant état des cuisses de poulet «chinois», annonce des investigations et la situation des responsabilités dès aujourd'hui sur cette affaire.
La réapparition des cuisses de poulet sur le marché sénégalais était au cœur des débats, hier, au Conseil économique et social (Ces) qui recevait en plénière le ministre de Commerce, Amadou Niang. Face aux nombreuses préoccupations des conseillers qui craignent une détérioration de la santé publique dans le pays, avec ces cuisses de poulet que les commerçants ont déjà dénommées «Cuisses de poulet chinois», M. Niang annonce une réaction des services compétents de l'Etat. Même s'il déclare qu'il n'a pas la certitude que ces produits soient de retour sur le marché, Amadou Niang a affiché sa volonté de combattre le mal.
«J'ai appris à travers Walfadjri qu'il y avait retour des cuisses de poulet. Je suis fonctionnaire de l'Etat, donc je vais attendre de voir qu'il y a effectivement retour des cuisses de poulet», a déclaré le ministre avant de préciser : «Dans tous les cas, nous allons faire notre travail et dès demain (Ndlr : aujourd'hui), nous allons faire des investigations pour nous assurer qu'il y a bel et bien retour des cuisses de poulet sur le marché». «Mieux, promet-il, nous les dénicherons là où elles se trouvent. Nous procéderons à des saisies et nous saurons qui est responsable. C'est à partir de ce moment seulement que les services qui sont responsables seront dénoncés auprès de l'autorité compétente pour prendre les mesures nécessaires. D'autant plus que c'est une production frauduleuse interdite depuis 2005».
Pour dégager toute responsabilité de l'Etat, le ministre Amadou Niang a précisé qu'aucune autorisation d'importation de poulet n'a été signée depuis 2005. «Ce que je peux vous dire, pour le moment, c'est que le service de Qualité de la Direction du commerce intérieur n'a délivré aucune autorisation d'importation de poulet. Mais cela ne suffit pas pour dire que ce n'est pas moi, donc je ne dois pas gérer cette affaire. Il faut faire en sorte que les Sénégalais qui consomment ces poulets soient protégées», a lâché le ministre.
Marianne NDIAYE (Stagiaire)
Source Le Populaire
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