Cette cérémonie a eu lieu au camp Dial Diop sous la présence effective du président-directeur général (Pdg) de Ccbm Serigne Mboup et du général de corps d’armées Abdoulaye Fall, Chef d’Etat major général des armées (Cemga) et de plusieurs personnalités du monde des affaires. Selon Serigne Mboup, ce projet, qui a ciblé les anciens militaires pour compléter le groupe initial de conducteurs au titre de la réinsertion de ces derniers dans le cadre de la « politique sociale des armées » vise trois objectifs majeurs. Il s’agit d’ « accroître la mobilité urbaine, de résorber le chômage par l’emploi massif fes jeunes et de servir les militaires libérés, méritants de la nation ». Ce projet qui a mis en circulation depuis hier 17 taxis reliés par un centre d’appel et régulièrement suivi sur les plans financier et technique devrait atteindre un pic de 300 véhicules en fin 2008.
Il permet aux bénéficiaires, après versement d’une caution de 200 mille francs Cfa, au terme du contrat, de « devenir propriétaire du taxi au bout de cinq ans ». Pour cela,après une phase test de six mois, une convention de partenariat devrait être signé pour formaliser la coopération. Ainsi, le conducteur qui a subi une formation technique et commerciale préalable de deux mois devrait verser 15 mille francs Cfa par jour. Toutefois, ces chauffeurs peuvent devenir propriétaires dès trois ans au plus tard assure Serigne Mboup. maximum Le choix des conducteurs, en majorité d’anciens militaires pour lancer et faire accepter et développer « Dakar taxis bleus » est motivé par le fait que l’armée, « très citoyenne, contribue à former des hommes et, depuis peu, des femmes, modèles de rigueur, de discipline et de droiture » explique le Pdg de Ccbm. Quant au choix de la couleur, il justifie l’option bleue par le fait que dans nombre de pays, le transporteur professionnel garde la liberté du choix de couleur pour son parc, mais aussi et surtout que le « bleu est la couleur de l’Azur, du ciel, donc du paradis. Il indique protection et apaisement, symbolise la vérité et la sagesse » précise-t-il.
Pour le général de corps d’armées Abdoulaye Fall, Chef d’Etat major général des armées si le développement des infrastructures routières et le renouvellement du parc automobile sont des facteurs de la mobilité urbaine, la qualité de la ressource humaine mettant en œuvre les moyens de transport est tout aussi déterminant. C’est ce qu’a bien compris le Pdg de Ccbm en accordant une importance capitale au savoir-faire technique et au savoir-être. Dès lors, avec cette prise en compte plus marquée d’anciens militaires dans ce projet, on assiste à la création de chauffeurs de « type nouveau sensible à la sécurité routière, au confort et à la sécurité du client et, au-delà, à la construction d’une belle image du Sénégal pour l’étranger qui visite notre pays » soutient le Cemga.
Si le passé militaire marqué par les valeurs d’abnégation, de discipline, d’honneur, de loyauté et avec un sens civique exemplaire est mis à profit par ces chauffeurs dans ce nouvel environnement qui les met au contact de personnes d’origines divers, le Cemga appelle ces conducteurs, en retour et en toute humilité, à accepter les différentes contributions de ces individus dans leur formation et leur perfectionnement. Pour ce qui est des autres chauffeurs qui n’ont pas fait l’armée, le général Abdoulaye Fall les conseille d’être en parfaite harmonie avec ces anciens militaires. Cette humilité et cette unité du groupe pour un même combat, celui de l’émergence du pays devrait résulter sur l’amélioration de leurs conditions de vie, le relèvement de façon substantielle du niveau de vie des familles dont ils ont la responsabilité. Ce qui nécessite aussi l’entretien de cet outil de travail qui est assuré par le promoteur tous les 15 jours.
Les destinataires qui apprécient à sa juste mesure la confiance portée en eux par le commandement et le promoteur. « Nous allons pour mériter cette confiance » affirme Ali Thiam, récipiendaire.
…Une 3e usine de montage de véhicule en 2009
La cérémonie de lancement du projet « Dakar taxis bleus » au camp Dial Diop hier a été un prétexte pour le président-directeur général du Comptoir commercial Bara Mboup d’annoncer l’installation d’une usine de montage de véhicule l’année prochaine. « Nous nous proposons, dès 2009, d’aller à l’industrialisation en vue de satisfaire les besoins du marché » affirme-t-il. Cette politique de mise à la disposition des jeunes de moyens de production va se poursuivre avec l’arrivée prochainement de « tricycles à Kaolack et dans d’autres régions du pays ». En cette période de crise alimentaire et de flambée des prix des denrées de première nécessité, la mise en place d’une chaîne de magasins de références pour les populations devrait compléter cette « politique sociale ».
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