Les habitants de Amitié Zone B ont été surpris dans la nuit du lundi au mardi, par l’effondrement d’un immeuble de cinq étages. Il n’y a pas mort d’homme, mais les dégâts sont considérables. Pourtant, à plusieurs reprises, les habitants ont alerté les autorités, attirant leur attention sur ce bâtiment. Ils ont même porté plainte plusieurs fois auprès de la police sans suite. Un immeuble de 5 niveaux s’est effondré hier, vers deux heures du matin. Cet imposant bâtiment, inhabité était en construction depuis 1996. Il n’a pu résister aux fortes précipitations qui se sont abattues sur la capitale. Heureusement pour les habitants de Amitié Zone B, cet effondrement n’a pas entraîné de pertes en vies humaines. Mais elle a occasionné de nombreux dégâts matériels. Dans sa chute, l’immeuble a réduit en poussière la façade de trois maisons avoisinantes. Un pan entier du bâtiment est tombé sur la maison de Mme Corréa, une dame âgée d’une soixantaine d’années. Du coup, la famille Corréa qui se trouve être la plus touchée par ce drame se retrouve prisonnière dans sa propre maison. La porte du domicile est bloquée par des gravats. «Les services de l’Ageroute étaient là ce matin (hier) pour dégager la voie, mais ils sont repartis parce que disent-ils, l’engin est tombé en panne», fustige la dame qui bouillonne de colère. Quant à la maison d’en face, en plus de la poussière qui envahit leur domicile depuis la chute du bâtiment, un des habitants y a également perdu sa voiture toute neuve qu’il a payée récemment. Les proches et les voisins accourent de partout pour manifester leur solidarité aux victimes. «Heureusement qu’il est tombé la nuit, imagine si c’était en plein jour, on allait compter les morts par dizaines», confie Aminata Ndoye, qui ajoute que ses petits-fils jouent au ballon tous les jours en bas de cette maison. Une maison inaccessible, une voiture neuve cassée Pourtant dans le quartier, personne n’est surpris de cette catastrophe. «C’était même prévisible. Tout le monde savait que cet immeuble allait tomber», raconte Mme Corréa. Selon une habitante, certains dans le quartier avaient pris la résolution ferme de ne plus passer aux alentours de cette maison. Ce qui avait amené, à plusieurs reprises, les gens du quartier à se mobiliser pour se plaindre auprès de la police. Ils ont déposé plusieurs plaintes au niveau de la police et de la gendarmerie. La dernière plainte date d’il y a un mois. Mais toutes ces récriminations sont restées sans suite. Pis, se désole Mme Corréa, «le propriétaire, après nos plaintes, est venu un jour comme pour nous narguer, afficher une autorisation de construire, qui date de juillet 2012. Comment un bâtiment qu’on a commencé à construire depuis 1996, peut-il avoir une autorisation qui date de 2012 ?», se demande Mme Corréa. A la suite de cela, elle dit s’être rendue à la Direction pour la surveillance et le contrôle des Sols (Descos), pour une nouvelle réclamation qui elle aussi, est restée sans suite. «J’avais dit au directeur que ce bâtiment allait tomber. Il m’avait assuré qu’il ne va pas tomber. Voilà le résultat. Le bâtiment s’est écroulé», vocifère-t-elle. Cet accident allonge la longue liste des bâtiments qui s’effondrent depuis le début de l’hivernage. Cette situation a fini d’installer une psychose chez les populations déjà fortement secouées par les inondations.
Auteur: ndieng@lequotidien.sn
Publié le: Mercredi 29 Août 2012
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