L’écrasante majorité des quelque 1 500 participants à la célébration de la 34e Journée internationale de l’Alphabétisation, hier, à Dakar, étaient des femmes. Rien de surprenant, puisque les femmes représentent plus de la moitié des 57% d’analphabètes au Sénégal, selon le chiffre avancé par le tout nouveau directeur de l’alphabétisation et des langues nationales, El Hadji Méissa Diop. A l’échelle mondiale, elles constituent 2/3 d’environ 800 millions d’analphabètes, dont 776 millions d’adultes qui ne possèdent pas les compétences de base en lecture et en écriture et 75 millions d’enfants non scolarisés, à en croire l’Unesco.
Et, malgré les efforts en matière de scolarisation de filles, au point d’atteindre la parité dans l’enseignement primaire, notre pays connaît encore un taux d’analphabétisme élevé. Cela est lié à plusieurs obstacles dont les participants ont discuté, hier, en présence du ministre de l’Education, chargé du Préscolaire, de l’Elémentaire, du Moyen Secondaire et des Langues nationales, Kalidou Diallo. L’alphabétisation souffre du peu de moyens publics qui lui est consacré, ce sous-secteur hérite de moins de 1 % du budget alloué à l’Education. M. Diop reconnaît que le budget affecté à l’éducation non formelle est «insuffisant». Mais, l’Etat compte remédier à la situation non enviable du sous-secteur, selon toujours M. Diop, qui parle de «promouvoir une alphabétisation de qualité pour un développement durable».
La question du statut des facilitateurs a également été soulevée, lors de la rencontre qui s’est tenue au Cices sous l’égide de la société civile, la mairie et le Conseil régional de Dakar, le bureau de l’Unesco à Dakar, entre autres. Les moniteurs volontaires du Centre de ressources éducationnelles polyvalent pour adultes (Crepa) n’ont pratiquement pas de statut et sont sous-payés. La direction de l’Alphabétisation et des langues nationales envisage d’améliorer leur situation. D’autant plus qu’il est prévu dans ses projets de former 123 volontaires au niveau des Ecole de formation des instituteurs (Efi), et qui bénéficieront de rémunérations et d’un statut.
Ndèye Fatou BA et Ndèye Bineta NDIAYE (Stagiaires)
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