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Après les crises d'hystérie au lycée Lamine Guèye : L’école Khadim Rassoul,le Cem de Grand- Yoff et le lycée de Bakel entrent en transes…

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Après les crises d'hystérie au lycée Lamine Guèye : L’école Khadim Rassoul,le Cem de Grand- Yoff et le lycée de Bakel entrent en transes…
La mystérieuse crise d’hystérie qui avait débuté vendredi dernier avec des élèves du lycée Lamine fait la ronde. Hier, l’école privée Khadim Rassoul de Derklé et le Collège d’enseignement moyen général (Cem) de Grand-Yoff ont enregistré des cas. Pour les responsables de ces établissements, il y a, dans cette histoire, une bonne dose de ‘contagion mentale’ et de ‘comédie’.

Il est un peu plus de 10 heures à l’école privée Khadim Rassoul lorsqu’une élève de Troisième lance des cris stridents en plein cours. Elle est aussitôt imitée par certains de ses camarades de classe. Les autres élèves, pris de panique, quittent les salles et se ruent vers la cour de l’établissement. C’est ainsi que l’une après l’autre, les filles se mettent à crier avant de tomber en syncope.

Alertés, les sapeur-pompiers de Dieuppeul arrivent sur les lieux et évacuent les élèves à l’hôpital général de Grand-Yoff (Hoggy). Au total, une vingtaine d’élèves, de la sixième à la troisième, dont deux garçons ont été transférés. Sans compter certains badauds qui, venus par simple curiosité, se sont retrouvés contaminés par cette crise d’hystérie.

Birame Ndiaye, directeur de l’établissement parle de ‘contagion mentale’. Et la médiatisation et l’amplification du phénomène par des considérations mystiques y sont pour quelque chose. Car, selon M. Ndiaye, à Dakar, les élèves se sont préparés psychologiquement à une telle situation dans leur école si bien qu’il suffit que quelqu’un commence pour que tous les autres s’affolent. Mais, relativise-t-il son diagnostic, ‘ce n’est pas une peur naturelle, sinon ce sont les élèves de l’Elémentaire qui en seraient les plus affectés’. Or, dans cette école, ce ne sont que les élèves du Moyen-secondaire qui sont affectés par les crises convulsives. Certes, quelques cas peuvent être pris au sérieux car dans l’établissement une dizaine d’élèves ayant des crises convulsives récurrentes sont fichés depuis leur entrée dans l’établissement. Mais, Birame Ndiaye estime qu’il y a aussi des ‘farceurs’ qui font leur petit numéro. Le directeur de l’école Khadim Rassoul raconte que, dans un élan d’hystérie, un élève s’est présenté devant lui lorsque les filles ont commencé à tomber en masse pour lui suggérer de faire réciter des versets coraniques. ‘Lorsque je l’ai pris au collet, je l’ai menacé pour qu’il arrête’. Ce qu’il fit. Quelques minutes plus tard, des bruits circuleront dans la cour pour distiller l’information selon laquelle le ‘Jinné’ a empoigné un élève dans l’école.

Après avoir fait suspendre les cours pour la journée d’hier, l’école compte mener une enquête pour en savoir plus sur ce phénomène.

Au Cem de Grand-Yoff, les crises d’hystérie ont commencé chez les filles vers 15 heures. Le scénario était presque identique sauf que, contrairement aux élèves de l’école Khadim Rassoul, au Cem de Grand-Yoff, la majeure partie des filles affectées délirait. Alors que certaines criaient en demandant qu’on supplie les mauvais esprits de les laisser tranquille, d’autres demandaient que l’on ne récite pas des versets coraniques dans le creux de leurs oreilles parce que, disaient-elles, ‘le Jinné ne veut pas entendre ça’. Au total, dix-sept filles ont été contaminées dans cet établissement, sans compter les quelques ‘curieuses’ et les deux parents d’élèves qui, venus s’enquérir de la situation, ont fini par piquer une crise. Evacuées à l’Hoggy, les médecins ont eu du mal à calmer ‘les possédées’ du Cem de Grand-Yoff. Même les doses de Valium qu’on leur a injectées ont difficilement fait effet.

Le principal du Cem, Ahmadou Guèye qui avait ‘pressenti’ la chose venir va faire vaquer les classes pour la journée d’aujourd’hui afin que l’administration de l’établissement réfléchisse sur les mesures à prendre. Entre ‘jinné Maimouna’, le ‘jinné’ délogé de la Corniche après la construction des routes ou encore les ‘jumbax out’ et autres pantalons ‘taille basse’ comme cause du mouvement de crises d’hystérie, chacun y va de son explication. Et il ne serait pas surprenant que ces cas se répètent dans d’autres établissements. De l’avis du docteur Antoine Sylva, coordonnateur du service des urgences, les crises d’hystéries notées chez les élèves sont difficiles à expliquer car elles n’ont ‘aucune cause organique’. Mais, pour le médecin, la ‘comédie’ y est pour beaucoup.

Khady BAKHOUM …

Bakel gagné par la contagion

Pourquoi les lycéennes tombent-elles, par ces temps qui courent en syncope dans certains établissements ? C'est la question que tout le monde se pose et plus particulièrement les chefs d'établissements. Ceci, du fait que le phénomène tend à se généraliser.

(Correspondance) - Qu’est-ce qui arrive à nos lycéennes ? C’est en tout cas la grande question que se posent nombre d’éducateurs plus particulièrement les chefs d’établissements. En effet, par ces temps qui courent, on assiste dans certains établissements scolaires, à un phénomène étrange. Des filles notamment, telles des mouches, tombent en transe. Et le lycée Waoundé Ndiaye de Bakel n’est pas épargné par le phénomène qui, d’ailleurs, inquiète plus d’un. Dans cet établissement, pas plus tard qu’hier (entre 9 h et 10 h 30), deux filles sont, en plein cours, tombées en syncope se plaignant qui, de maux de tête persistants et aigus, qui de douleurs abdominales terribles. Ce qui porte à quatre -dont les deux seraient dus à l'asthme- le nombre de cas enregistrés en l'espace d'une semaine, nous signale-t-on.

Alertées, les autorités du lycée, dépassées par le phénomène ont procédé à leur évacuation pour des consultations. A quoi donc cela est-il du ? Il est, en tout cas, temps que les autorités médicales et étatiques se penchent sur la question pour en déterminer les causes réelles et apporter, à cet effet, les solutions idoines, plaide Sékou Camara, proviseur du lycée de Bakel espérant que cet appel sera entendu. Etant entendu que le phénomène tend à se généraliser.

Si au lycée Lamine Guèye de Dakar où s’est déclaré, pour la première fois, le phénomène, on pense que cela est dû à des ‘djinn’, à Bakel la chaleur pourrait être une cause explicative. Du moins pensent certains. Dans cette localité, la température affiche les 45 degrés à l'ombre.

Joint par téléphone, Dr. Amadou Doucouré, médecin-chef du district de Bakel laisse entendre que ’cliniquement rien n’a été décelé ‘. Toutefois, il précise que les quatre filles ont été toutes mises en observation. Pour l'heure, dans la capitale du Gadiaga, les suspicions vont bon train. Et chacun y va de son propre diagnostic.

El hadj Thiendella FALL



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