Fin de mission pour le directeur général de l’Armp, Saër Niang. Son deuxième mandat de trois ans arrive au bout à la fin de l’année et il n’a plus la possibilité d’en briguer un troisième. Il va donc céder son fauteuil.
Mais il pourra se consoler de partir les poches pleines. En effet, il lui est réservé plus de 100 millions de francs CFA. Ce montant représente son indemnité de précarité, soit 24 mois de salaire.
Et ce n'est pas tout. Le futur ex-directeur de l’Armp bénéficiera en plus d’une indemnité de départ, qui est 80% de son salaire. Une belle cagnotte sans doute pour lui éviter de regretter son départ.
Ce traitement réservé à Saër Niang risque d’aiguiser les appétits pour sa succession à la tête de l’Armp. L’appel à candidatures pour le poste a été lancé le 7 octobre. Les candidats ont jusqu’au 7 novembre pour postuler. (Source : L’AS)
35 Commentaires
Anonyme
En Octobre, 2016 (08:00 AM)Ris
En Octobre, 2016 (08:17 AM)Osman
En Octobre, 2016 (08:18 AM)Anonymement
En Octobre, 2016 (08:18 AM)Marché
En Octobre, 2016 (08:23 AM)Bandourdiao
En Octobre, 2016 (08:52 AM)Je lui conseille de s'associer avec son prédécesseur à ce poste pour assurer la formation à des jeunes dans les marchés publics, pas des séminaires mais une vraie formation car la demande est forte actuellement. Cela lui permettra de partager son expérience et pas son argent car mon avocat m'avait dit "Khaliss beugoul thiow".
Anonyme
En Octobre, 2016 (08:59 AM)Kheuch
En Octobre, 2016 (09:02 AM)Keuch
En Octobre, 2016 (09:05 AM)Anonyme
En Octobre, 2016 (09:06 AM)Bon vent Saer, tu as faut ce qui a été possible de faire. Le Sénégal ne changera pas de si tôt, à cause des sénégalais.
Un homme ne peut pas à lui seul changer tout un système où un pays.
Merci quand meme d'avoir essayé de faire avancer les choses.
Anonyme
En Octobre, 2016 (09:21 AM)Anonyme
En Octobre, 2016 (09:36 AM)IL FAUT METTRE LES AGENTS DE L'ETAT DANS DE BONNES CONDITIONS C'EST LA SEULE MANIERE DE COMBATTRE LA CORRUPTION!
FAUT LE DIRE CE SONT LES SALAIRES MISERABLES QUI POUSSENT A LA CORRUPTION;
Ben
En Octobre, 2016 (09:39 AM)Franchement Senegalais khamoul Khaliss pour un DG c'est tout a fait normal.
Rien qu'un agent simple P2 du système des nations unis peut partir avec ce montant a la fin . Ce monsieur n'est pas loin de la retraite pour des loyers services rendus a l'Etat en plus il gère une agence.
Anonyme
En Octobre, 2016 (09:41 AM)Cordialement
Anonyme
En Octobre, 2016 (09:52 AM)Anonyme
En Octobre, 2016 (09:52 AM)Vous me permettez d’apporter des clarifications sur la sortie de Cheikh Saad Bou Samb, le directeur de la réglementation et des affaires juridiques de l’Armp. J’ai écouté son propos, et il a semblé m’accuser et accuser l’Armp, d’abord de gestion gabégique, et aussi beaucoup d’autres choses, mais ce sont des contrevérités et beaucoup d’insinuations.
Vous ne partagez pas la démarche qu’il a adoptée…
Lorsqu’un cadre sollicite la presse pour s’attaquer à son institution et à son Directeur général, il fait la preuve de son incompétence. L’incompétence, c’est d’abord le manque de loyauté, parce que quand on travaille dans une institution et qu’on occupe une position de cadre supérieur, une position de Directeur, il y a une attitude qu’on ne peut se permettre d’avoir. Compétence doit rimer avec loyauté, quand on manque de loyauté, cela veut dire qu’il y a des fondamentaux qu’on n’a pas intégrés dans la vie. Je suis surpris d’ailleurs de cette attitude.
Qu’est-ce qui peut expliquer, selon vous, cet intérêt qu’il y a autour de l’Armp ?
Il y a des enjeux au niveau de l’Armp qui est une institution de régulation, les processus de nomination sont assez complexes puisque c’est sur la base d’un appel à candidatures que tout le personnel est recruté en principe, y compris le Directeur général. Il y a trois ans, l’institution cherchait son Directeur général et l’appel à candidatures a été lancé. Le processus a été piloté par un Cabinet extérieur recruté par le Conseil de régulation, j’étais déjà agent de l’Armp, occupant le poste de directeur de la formation et des appuis techniques, lui aussi (Cheikh Saad Bou Samb : Ndlr) était là en qualité de Directeur de la réglementation et des affaires juridiques. Plusieurs candidats avaient postulé, dont lui et moi. Dieu a fait que dans tout le processus de plusieurs étapes, j’ai été premier jusqu’à la dernière étape. Lui, il a été cinquième ou sixième, et à la fin il a même perdu une place. Ce qui veut dire qu’il y avait un écart important entre nous deux.
Est-ce que cela n’a pas déteint sur vos relations ?
Cela n’a pas gêné nos relations, nous avons travaillé en toute confraternité, à nos postes respectifs. Les mandats à l’Armp sont de trois ans renouvelables une fois, en principe les renouvellements sont automatiques, sauf s’il y a une faute de gestion que l’on reproche au Directeur général. Mon prédécesseur avait choisi de ne pas renouveler son mandat, même s’il avait été plébiscité pour cela. Il avait ses propres projets et avait préféré renoncé à un second mandat. Dans l’esprit de certains qui sont pressés, cet acte pouvait servir de jurisprudence, donc que moi aussi je ne solliciterai pas de second mandat.
Ce n’est pas le cas ?
Je ne me suis pas encore prononcé sur ce sujet pour l’instant. La seule chose que j’ai comprise, c’est qu’à un moment donné, il y a de cela six mois, certaines personnes voulaient que je me prononce pour dire si je serai oui ou non candidat. Parce que si je le suis, certaines personnes qui sont en attente et qui voudraient être Directeur général atteindraient l’âge de la retraite. Et c’est peut-être une ambition déçue.
Est-ce que cela est le cas de M. Samb ?
C’est le cas de M. Samb, il serait à la retraite si je sollicite un second mandat. Et il ne pourra pas voir son ambition se réaliser un jour. C’est donc une cabale qui a été montée, il y a plusieurs personnes qui ont des intérêts différents, mais il y a une solidarité. Il y a cinq personnes dont lui. L’institution grandit, donc accueille de nouvelles personnes, de nouvelles recrues qui arrivent avec leurs connaissances et leurs compétences, leurs comportements et leurs attitudes. Certaines personnes qui étaient là depuis le début ont senti la nécessité, par moments, de venir vers moi pour demander des augmentations de salaires et des promotions. Ce qui est tout à fait légitime, et je l’ai fait quand je l’ai estimé nécessaire.
Est-ce que c’est légal ?
Oui, c’est légal et c’est légitime. Mais certains veulent être Directeurs, d’autres Chef de division, c’est une ambition normale, tout le monde veut progresser dans la vie. Mais est-ce qu’on a les compétences nécessaires pour cela, est-ce que le cadre organisationnel permet de procéder ainsi ? Quand on voit que l’institution a 25 ou 26 personnes, on ne peut pas créer sept ou huit directions. J’ai toujours dit aux gens que je n’allais pas créer une armée mexicaine où tout le monde est directeur ou chef de département, nous sommes obligés de respecter un certain nombre de règles organisationnelles. Donc ma compréhension de tout cela, c’est que l’institution grandit, elle traverse sa crise de croissance. C’est une zone de turbulences que nous allons traverser et que nous sommes en train de traverser.
Mais, il y a quand même un malaise…
Il y a cinq personnes qui ne sont pas contentes, mais à un moment donné d’ailleurs, quand je rencontre certaines d’entre elles, elles me disent avoir été embarquées dans un combat qu’elles ne comprenaient pas. Alors que l’ambition véritable de Cheikh Saad Bou Samb, c’est de devenir Directeur général, donc il faut tout faire pour barrer la route à l’actuel Dg. Et il était coaché en cela par l’ancien Président du Conseil de régulation, Abdoulaye Sylla. Ils ont tout fait, mais ça n’a pas marché. Et aujourd’hui, on ne fait que lancer des slogans, on parle de gestion gabégique, on dit qu’il n’est pas équitable, il n’est pas sérieux…, mais en vérité on peine à démontrer ce qu’on dit.
Vous n’avez pas apporté des éclairages sur les indemnités du contrat…
Je disposais déjà d’un Contrat à durée indéterminée en qualité de directeur de la formation et des appuis techniques, à l’Armp. A ma nomination, ce contrat devrait être résilié sans liquidation de mes droits acquis et remplacé par un Contrat à durée déterminée de 3 ans, renouvelable une fois. Au regard de la fragilisation de mon statut et de la perte de droits acquis, le conseil de régulation en délibérant sur ma rémunération avait inscrit dans mon contrat de travail le versement d’une indemnité de précarité de 24 mois de salaire, à percevoir à la fin de ma gestion. A ce jour, je n’ai donc jamais touché un seul petit centime et celui qui m’accuse devrait avoir honte pour ses propos et son attitude, car c’est un cadre supérieur. Je dois d’ailleurs préciser que le salaire du Directeur général de l’Armp est inférieur au salaire de 5 millions FCfa fixé pour les Directeurs d’agence de première catégorie. Vous comprendrez, dès lors, la grossièreté des propos parlant d’indemnités à centaines de millions.
Pour en revenir à l’intérêt que suscite votre succession, est-ce qu’il ne faudrait pas vous déterminer une bonne fois pour toutes concernant votre second mandat, pour clore le débat ?
En vérité, il n’y a pas de candidature à poser, puisque le contrat est clair. C’est un mandat de trois ans renouvelable une fois. Et il faut, au moins trois mois avant la fin du mandat, que les deux parties s’accordent sur le renouvellement, dans le cas contraire, le mandat est renouvelé automatiquement. A mon niveau, la question ne se pose pas, le Conseil saura la bonne période pour se prononcer sur la question. Mais moi, je n’ai pas de candidature à poser ni de dossiers à fournir. C’est au Conseil d’apprécier.
Et la réunion du Conseil doit se tenir quand et qui doit l’organiser ?
Le Conseil a son agenda et il fixe son ordre du jour. Sur la base donc de son programme et de son calendrier, le Conseil se prononcera. Et à ce niveau, je pense qu’il n’y a pas de problème, parce que d’année en année, le Conseil m’a fixé des objectifs que j’ai régulièrement atteints. L’institution fonctionne très bien à travers ses différents organes. Le personnel est d’ailleurs souvent surpris des débats qu’on entend à la presse, parce qu’ils ne le vivent pas à l’interne. Tout se passe très bien et le travail se fait normalement.
Actuellement, qu’est-ce qui pourrait entraver le renouvellement de votre contrat ?
Il n’y en a pas.
Vous n’avez commis aucune faute ?
Non, mais il faut comprendre l’organisation de l’institution, parce que depuis que les gens parlent, personne n’a attaqué la gestion. Les gens ont toujours fait des caractérisations, mais du point de vue de la gestion, les structures sont autonomes. Il y a des directions qui font le travail, qui ont leurs objectifs et qui sont redevables de ce qu’ils font. Moi Dg, je ne fais qu’approuver, il y a des résolutions du Conseil et je les fait mettre en œuvre. Par exemple la gestion financière, le comptable et le directeur financier ont une responsabilité, ils ne peuvent jamais recevoir de moi des instructions qui ne respectent pas les règles de gestion. Je n’en fais pas d’ailleurs, et même si j’en fais, ils ne l’accepteront pas. Donc il n’y a pas de problème à ce niveau.
Pensez vous que le Conseil de régulation va vous accorder un second mandat ?
En principe, le second mandat est automatique sauf faute commise, vérifiable. D’année en année, le Conseil m’a toujours évalué et félicité en fin d’année. J’ai toujours atteint mes objectifs.
Donc il faut que vous renonciez au second mandat pour que d’autres puissent postuler ?
Exact. Maintenant tout ce qui se passe, c’est une pression sur moi. On veut me pousser à dire «j’en ai assez, je ne peux plus supporter toutes ces attaques-là, je jette l’éponge». On met une pression morale sur moi pour me pousser à l’énervement et à jeter l’éponge en disant : «Je n’en veux plus, je m’en vais.»
A ce rythme, est-ce que vous n’allez pas céder ?
Je suis habitué à l’adversité, je connais d’adversité. La force d’un Directeur général est de savoir rester serein quelles que soient les circonstances. Ce n’est pas quelque chose de nouveau. Tous ceux qui assument des responsabilités également traversent ces situations. Aujourd’hui, quand vous allez sur le net, d’ailleurs on parle de détournement. Il y en a certains qui parlent de détournement à l’Armp. Tout cela, je comprends que les mêmes gens qui ont parlé à la presse, sont les mêmes gens ou les premiers qui s’inscrivent sur le net pour également déformer l’information.
Sur un autre volet, l’Armp a été accusée d’être trop «gentille» avec le ministère des Infrastructures par rapport à des projets structurants. Pourquoi cette facilité ?
L’Etat du Sénégal a un certain nombre de projets d’envergure pour la construction et le développement du pays. Le président de la République a développé un certain nombre d’ambitions pour la construction du pays. Et dans ce cadre, il a aussi saisi une opportunité nouvelle qui est offerte par un certain nombre de pays notamment la Chine, le Japon, le Brésil…qui ont mis des fonds de soutien à l’investissement et au développement des pays africains. Le Sénégal a en partage avec les autres pays membres de l’Uemoa un Code commun des marchés publics. Dans ce cadre, tous les pays africains d’une manière générale, particulièrement ceux de l’Uemoa, sont en train d’utiliser les fonds à disposition pour construire leur pays. Le seul pays qui n’en a pas encore bénéficié, c’est le Sénégal, par respect aux dispositions du Code des marchés publics. Dans les autres pays de l’Uemoa, ils l’ont fait en violation du Code des marchés publics, parce que les Etats ont dit que c’est une aubaine. Ce sont des facilités qui sont là avec des taux d’endettement préférentiels.
Qu’est-ce que vous avez fait concrètement pour assister l’Etat ?
Le président de la République est un légaliste et a placé son mandat sous le signe de la bonne gouvernance. Et dans ce cadre, il a organisé une réunion avec toutes les composantes : la société civile, le secteur privé, l’administration. Il a convié également l’Armp et la Direction centrale des marchés publics (Dcmp). Il a dit qu’il souhaiterait être accompagné dans ces projets dans la transparence la plus rigoureuse, dans le respect des dispositions du Code des marchés publics. Et dans ce cadre-là, c’est notre rôle. L’Armp n’est pas toujours comme on la présente : un gendarme. L’Armp est un accompagnateur. Le rôle d’appui-conseil est aujourd’hui exercé. Le ministre des Infrastructures est venu à l’Armp nous présenter les projets de son département. Nous avons pris en charge de l’accompagner avec la Dcmp dans la conformité, encore une fois, des dispositions du Code des marchés publics.
Heureusement, puisque nous avons regardé le model de financement qui n’est pas intégré et pris en compte par notre corpus réglementaire. Il s’agit de marchés-clefs en mains avec des financements externes apportés par l’entreprise. Cela n’existe pas dans notre corpus réglementaire. Seul le Sénégal a pris le temps de prendre un consultant pour réfléchir sur la question et rédiger une nouvelle réglementation sur la question. J’ai entendu parler de marché de mille milliards que l’Armp aurait autorisé. Cela n’existe pas. Personne ne peut dire que l’Armp a autorisé la conclusion d’un marché. C’est plutôt un mandat que nous avons autorisé au ministère des Infrastructures de faire bloquer des ressources pour le financement de projets au Sénégal.
Mais est-ce que vous aurez un droit de regard ?
Mais absolument. Je vous dis encore une fois, aussi bien le ministre des Infrastructures que le président de la République ont souhaité que les choses se fassent dans la transparence. Et aujourd’hui, nous avons pris un consultant pour regarder la pertinence du projet tel que proposé par l’entreprise chinoise. Même pour les questions environnementales, nous avons pris des spécialistes. Nous avons également pris un avocat pour regarder les contrats, etc. A ce jour, aucun contrat n’est signé.
Parallèlement à cela, le gouvernement avait émis le vœu de voir le Code des marchés allégé, est-ce que vous êtes dans les dispositions de faire cette faveur à l’Etat ?
Nous avions engagé ce travail avant même que l’Etat n’en parle puisque nous avons fait un bilan au terme de six ans de fonctionnement. Nous avons des feedbacks, des remontées d’informations, et nous avons dit qu’il y a des endroits où nous pouvons apporter des allégements pour permettre d’aller un peu plus vite. Avant que le Président ne s’exprime sur la question, l’Armp comme la Dcmp également avaient déjà engagé ce travail-là. Le Conseil de régulation avait déjà terminé son travail et déposé à la Primature. Il est possible sur certaines questions de réduire des délais. Donc, ce n’est pas une révision substantielle du Code des marchés publics qui est applicable. Mais il s’agit tout simplement sur des questions de délais, de voir où est-ce qu’on peut réduire les durées. Il est également clair qu’au-delà du fait que le Code peut être revu légèrement sur ces questions-là, il y a un manque de maîtrise, ou en tout cas, un déficit de maîtrise de certains acteurs des dispositions du Code des marchés publics. Et donc, la formation doit être renforcée.
Vous êtes le gendarme des marchés publics et vous passez outre les recommandations du Code au point d’être rappelés à l’odre par la Dcmp…
(Il coupe). On ne nous reprochait rien, sauf que c’était de la calomnie. La preuve, c’est qu’au lendemain, la Dcmp a sorti un communiqué dans tous les journaux pour démentir l’information. La Dcmp a démenti catégoriquement l’information. C’est toujours le même groupe qui cherche à fragiliser l’institution pour les motifs que j’ai avancés plus haut.
Ndiayed
En Octobre, 2016 (09:53 AM)Anonyme
En Octobre, 2016 (09:59 AM)Vous me permettez d’apporter des clarifications sur la sortie de Cheikh Saad Bou Samb, le directeur de la réglementation et des affaires juridiques de l’Armp. J’ai écouté son propos, et il a semblé m’accuser et accuser l’Armp, d’abord de gestion gabégique, et aussi beaucoup d’autres choses, mais ce sont des contrevérités et beaucoup d’insinuations.
Vous ne partagez pas la démarche qu’il a adoptée…
Lorsqu’un cadre sollicite la presse pour s’attaquer à son institution et à son Directeur général, il fait la preuve de son incompétence. L’incompétence, c’est d’abord le manque de loyauté, parce que quand on travaille dans une institution et qu’on occupe une position de cadre supérieur, une position de Directeur, il y a une attitude qu’on ne peut se permettre d’avoir. Compétence doit rimer avec loyauté, quand on manque de loyauté, cela veut dire qu’il y a des fondamentaux qu’on n’a pas intégrés dans la vie. Je suis surpris d’ailleurs de cette attitude.
Qu’est-ce qui peut expliquer, selon vous, cet intérêt qu’il y a autour de l’Armp ?
Il y a des enjeux au niveau de l’Armp qui est une institution de régulation, les processus de nomination sont assez complexes puisque c’est sur la base d’un appel à candidatures que tout le personnel est recruté en principe, y compris le Directeur général. Il y a trois ans, l’institution cherchait son Directeur général et l’appel à candidatures a été lancé. Le processus a été piloté par un Cabinet extérieur recruté par le Conseil de régulation, j’étais déjà agent de l’Armp, occupant le poste de directeur de la formation et des appuis techniques, lui aussi (Cheikh Saad Bou Samb : Ndlr) était là en qualité de Directeur de la réglementation et des affaires juridiques. Plusieurs candidats avaient postulé, dont lui et moi. Dieu a fait que dans tout le processus de plusieurs étapes, j’ai été premier jusqu’à la dernière étape. Lui, il a été cinquième ou sixième, et à la fin il a même perdu une place. Ce qui veut dire qu’il y avait un écart important entre nous deux.
Est-ce que cela n’a pas déteint sur vos relations ?
Cela n’a pas gêné nos relations, nous avons travaillé en toute confraternité, à nos postes respectifs. Les mandats à l’Armp sont de trois ans renouvelables une fois, en principe les renouvellements sont automatiques, sauf s’il y a une faute de gestion que l’on reproche au Directeur général. Mon prédécesseur avait choisi de ne pas renouveler son mandat, même s’il avait été plébiscité pour cela. Il avait ses propres projets et avait préféré renoncé à un second mandat. Dans l’esprit de certains qui sont pressés, cet acte pouvait servir de jurisprudence, donc que moi aussi je ne solliciterai pas de second mandat.
Ce n’est pas le cas ?
Je ne me suis pas encore prononcé sur ce sujet pour l’instant. La seule chose que j’ai comprise, c’est qu’à un moment donné, il y a de cela six mois, certaines personnes voulaient que je me prononce pour dire si je serai oui ou non candidat. Parce que si je le suis, certaines personnes qui sont en attente et qui voudraient être Directeur général atteindraient l’âge de la retraite. Et c’est peut-être une ambition déçue.
Est-ce que cela est le cas de M. Samb ?
C’est le cas de M. Samb, il serait à la retraite si je sollicite un second mandat. Et il ne pourra pas voir son ambition se réaliser un jour. C’est donc une cabale qui a été montée, il y a plusieurs personnes qui ont des intérêts différents, mais il y a une solidarité. Il y a cinq personnes dont lui. L’institution grandit, donc accueille de nouvelles personnes, de nouvelles recrues qui arrivent avec leurs connaissances et leurs compétences, leurs comportements et leurs attitudes. Certaines personnes qui étaient là depuis le début ont senti la nécessité, par moments, de venir vers moi pour demander des augmentations de salaires et des promotions. Ce qui est tout à fait légitime, et je l’ai fait quand je l’ai estimé nécessaire.
Est-ce que c’est légal ?
Oui, c’est légal et c’est légitime. Mais certains veulent être Directeurs, d’autres Chef de division, c’est une ambition normale, tout le monde veut progresser dans la vie. Mais est-ce qu’on a les compétences nécessaires pour cela, est-ce que le cadre organisationnel permet de procéder ainsi ? Quand on voit que l’institution a 25 ou 26 personnes, on ne peut pas créer sept ou huit directions. J’ai toujours dit aux gens que je n’allais pas créer une armée mexicaine où tout le monde est directeur ou chef de département, nous sommes obligés de respecter un certain nombre de règles organisationnelles. Donc ma compréhension de tout cela, c’est que l’institution grandit, elle traverse sa crise de croissance. C’est une zone de turbulences que nous allons traverser et que nous sommes en train de traverser.
Mais, il y a quand même un malaise…
Il y a cinq personnes qui ne sont pas contentes, mais à un moment donné d’ailleurs, quand je rencontre certaines d’entre elles, elles me disent avoir été embarquées dans un combat qu’elles ne comprenaient pas. Alors que l’ambition véritable de Cheikh Saad Bou Samb, c’est de devenir Directeur général, donc il faut tout faire pour barrer la route à l’actuel Dg. Et il était coaché en cela par l’ancien Président du Conseil de régulation, Abdoulaye Sylla. Ils ont tout fait, mais ça n’a pas marché. Et aujourd’hui, on ne fait que lancer des slogans, on parle de gestion gabégique, on dit qu’il n’est pas équitable, il n’est pas sérieux…, mais en vérité on peine à démontrer ce qu’on dit.
Vous n’avez pas apporté des éclairages sur les indemnités du contrat…
Je disposais déjà d’un Contrat à durée indéterminée en qualité de directeur de la formation et des appuis techniques, à l’Armp. A ma nomination, ce contrat devrait être résilié sans liquidation de mes droits acquis et remplacé par un Contrat à durée déterminée de 3 ans, renouvelable une fois. Au regard de la fragilisation de mon statut et de la perte de droits acquis, le conseil de régulation en délibérant sur ma rémunération avait inscrit dans mon contrat de travail le versement d’une indemnité de précarité de 24 mois de salaire, à percevoir à la fin de ma gestion. A ce jour, je n’ai donc jamais touché un seul petit centime et celui qui m’accuse devrait avoir honte pour ses propos et son attitude, car c’est un cadre supérieur. Je dois d’ailleurs préciser que le salaire du Directeur général de l’Armp est inférieur au salaire de 5 millions FCfa fixé pour les Directeurs d’agence de première catégorie. Vous comprendrez, dès lors, la grossièreté des propos parlant d’indemnités à centaines de millions.
Pour en revenir à l’intérêt que suscite votre succession, est-ce qu’il ne faudrait pas vous déterminer une bonne fois pour toutes concernant votre second mandat, pour clore le débat ?
En vérité, il n’y a pas de candidature à poser, puisque le contrat est clair. C’est un mandat de trois ans renouvelable une fois. Et il faut, au moins trois mois avant la fin du mandat, que les deux parties s’accordent sur le renouvellement, dans le cas contraire, le mandat est renouvelé automatiquement. A mon niveau, la question ne se pose pas, le Conseil saura la bonne période pour se prononcer sur la question. Mais moi, je n’ai pas de candidature à poser ni de dossiers à fournir. C’est au Conseil d’apprécier.
Et la réunion du Conseil doit se tenir quand et qui doit l’organiser ?
Le Conseil a son agenda et il fixe son ordre du jour. Sur la base donc de son programme et de son calendrier, le Conseil se prononcera. Et à ce niveau, je pense qu’il n’y a pas de problème, parce que d’année en année, le Conseil m’a fixé des objectifs que j’ai régulièrement atteints. L’institution fonctionne très bien à travers ses différents organes. Le personnel est d’ailleurs souvent surpris des débats qu’on entend à la presse, parce qu’ils ne le vivent pas à l’interne. Tout se passe très bien et le travail se fait normalement.
Actuellement, qu’est-ce qui pourrait entraver le renouvellement de votre contrat ?
Il n’y en a pas.
Vous n’avez commis aucune faute ?
Non, mais il faut comprendre l’organisation de l’institution, parce que depuis que les gens parlent, personne n’a attaqué la gestion. Les gens ont toujours fait des caractérisations, mais du point de vue de la gestion, les structures sont autonomes. Il y a des directions qui font le travail, qui ont leurs objectifs et qui sont redevables de ce qu’ils font. Moi Dg, je ne fais qu’approuver, il y a des résolutions du Conseil et je les fait mettre en œuvre. Par exemple la gestion financière, le comptable et le directeur financier ont une responsabilité, ils ne peuvent jamais recevoir de moi des instructions qui ne respectent pas les règles de gestion. Je n’en fais pas d’ailleurs, et même si j’en fais, ils ne l’accepteront pas. Donc il n’y a pas de problème à ce niveau.
Pensez vous que le Conseil de régulation va vous accorder un second mandat ?
En principe, le second mandat est automatique sauf faute commise, vérifiable. D’année en année, le Conseil m’a toujours évalué et félicité en fin d’année. J’ai toujours atteint mes objectifs.
Donc il faut que vous renonciez au second mandat pour que d’autres puissent postuler ?
Exact. Maintenant tout ce qui se passe, c’est une pression sur moi. On veut me pousser à dire «j’en ai assez, je ne peux plus supporter toutes ces attaques-là, je jette l’éponge». On met une pression morale sur moi pour me pousser à l’énervement et à jeter l’éponge en disant : «Je n’en veux plus, je m’en vais.»
A ce rythme, est-ce que vous n’allez pas céder ?
Je suis habitué à l’adversité, je connais d’adversité. La force d’un Directeur général est de savoir rester serein quelles que soient les circonstances. Ce n’est pas quelque chose de nouveau. Tous ceux qui assument des responsabilités également traversent ces situations. Aujourd’hui, quand vous allez sur le net, d’ailleurs on parle de détournement. Il y en a certains qui parlent de détournement à l’Armp. Tout cela, je comprends que les mêmes gens qui ont parlé à la presse, sont les mêmes gens ou les premiers qui s’inscrivent sur le net pour également déformer l’information.
Sur un autre volet, l’Armp a été accusée d’être trop «gentille» avec le ministère des Infrastructures par rapport à des projets structurants. Pourquoi cette facilité ?
L’Etat du Sénégal a un certain nombre de projets d’envergure pour la construction et le développement du pays. Le président de la République a développé un certain nombre d’ambitions pour la construction du pays. Et dans ce cadre, il a aussi saisi une opportunité nouvelle qui est offerte par un certain nombre de pays notamment la Chine, le Japon, le Brésil…qui ont mis des fonds de soutien à l’investissement et au développement des pays africains. Le Sénégal a en partage avec les autres pays membres de l’Uemoa un Code commun des marchés publics. Dans ce cadre, tous les pays africains d’une manière générale, particulièrement ceux de l’Uemoa, sont en train d’utiliser les fonds à disposition pour construire leur pays. Le seul pays qui n’en a pas encore bénéficié, c’est le Sénégal, par respect aux dispositions du Code des marchés publics. Dans les autres pays de l’Uemoa, ils l’ont fait en violation du Code des marchés publics, parce que les Etats ont dit que c’est une aubaine. Ce sont des facilités qui sont là avec des taux d’endettement préférentiels.
Qu’est-ce que vous avez fait concrètement pour assister l’Etat ?
Le président de la République est un légaliste et a placé son mandat sous le signe de la bonne gouvernance. Et dans ce cadre, il a organisé une réunion avec toutes les composantes : la société civile, le secteur privé, l’administration. Il a convié également l’Armp et la Direction centrale des marchés publics (Dcmp). Il a dit qu’il souhaiterait être accompagné dans ces projets dans la transparence la plus rigoureuse, dans le respect des dispositions du Code des marchés publics. Et dans ce cadre-là, c’est notre rôle. L’Armp n’est pas toujours comme on la présente : un gendarme. L’Armp est un accompagnateur. Le rôle d’appui-conseil est aujourd’hui exercé. Le ministre des Infrastructures est venu à l’Armp nous présenter les projets de son département. Nous avons pris en charge de l’accompagner avec la Dcmp dans la conformité, encore une fois, des dispositions du Code des marchés publics.
Heureusement, puisque nous avons regardé le model de financement qui n’est pas intégré et pris en compte par notre corpus réglementaire. Il s’agit de marchés-clefs en mains avec des financements externes apportés par l’entreprise. Cela n’existe pas dans notre corpus réglementaire. Seul le Sénégal a pris le temps de prendre un consultant pour réfléchir sur la question et rédiger une nouvelle réglementation sur la question. J’ai entendu parler de marché de mille milliards que l’Armp aurait autorisé. Cela n’existe pas. Personne ne peut dire que l’Armp a autorisé la conclusion d’un marché. C’est plutôt un mandat que nous avons autorisé au ministère des Infrastructures de faire bloquer des ressources pour le financement de projets au Sénégal.
Mais est-ce que vous aurez un droit de regard ?
Mais absolument. Je vous dis encore une fois, aussi bien le ministre des Infrastructures que le président de la République ont souhaité que les choses se fassent dans la transparence. Et aujourd’hui, nous avons pris un consultant pour regarder la pertinence du projet tel que proposé par l’entreprise chinoise. Même pour les questions environnementales, nous avons pris des spécialistes. Nous avons également pris un avocat pour regarder les contrats, etc. A ce jour, aucun contrat n’est signé.
Parallèlement à cela, le gouvernement avait émis le vœu de voir le Code des marchés allégé, est-ce que vous êtes dans les dispositions de faire cette faveur à l’Etat ?
Nous avions engagé ce travail avant même que l’Etat n’en parle puisque nous avons fait un bilan au terme de six ans de fonctionnement. Nous avons des feedbacks, des remontées d’informations, et nous avons dit qu’il y a des endroits où nous pouvons apporter des allégements pour permettre d’aller un peu plus vite. Avant que le Président ne s’exprime sur la question, l’Armp comme la Dcmp également avaient déjà engagé ce travail-là. Le Conseil de régulation avait déjà terminé son travail et déposé à la Primature. Il est possible sur certaines questions de réduire des délais. Donc, ce n’est pas une révision substantielle du Code des marchés publics qui est applicable. Mais il s’agit tout simplement sur des questions de délais, de voir où est-ce qu’on peut réduire les durées. Il est également clair qu’au-delà du fait que le Code peut être revu légèrement sur ces questions-là, il y a un manque de maîtrise, ou en tout cas, un déficit de maîtrise de certains acteurs des dispositions du Code des marchés publics. Et donc, la formation doit être renforcée.
Vous êtes le gendarme des marchés publics et vous passez outre les recommandations du Code au point d’être rappelés à l’odre par la Dcmp…
(Il coupe). On ne nous reprochait rien, sauf que c’était de la calomnie. La preuve, c’est qu’au lendemain, la Dcmp a sorti un communiqué dans tous les journaux pour démentir l’information. La Dcmp a démenti catégoriquement l’information. C’est toujours le même groupe qui cherche à fragiliser l’institution pour les motifs que j’ai avancés plus haut.
Citoyen Exigent
En Octobre, 2016 (10:48 AM)Anonyme
En Octobre, 2016 (11:24 AM)Anonyme
En Octobre, 2016 (11:29 AM)Déjà l'information est à vérifier ensuite les marchés qui sont bloqués ou non ne dépendent pas du DG de l'ARMP bien qu'il fasse partie d'un comité qui décide de l'issu des marchés c'est pas lui qui décide. Il y a un groupe d'expert, de représentants de la société civil de magistrats... (referez vous au code des marchés) qui siègent pour "juger les marchés" ARMP nak mo méti rek c'est lourd le DG s'occupe de la gouvernance de la structure. t Faites la remarque au senegal tous les DG prennent du poids ont le temps de parrainer des xawaré font la promotion du président de la république sauf celui de l'ARMP. Saer Diambar la il a tenu 2 mandats on lui a mis les bâtons dans les roues en interne et à l'externe et il a tenu. bon vent Saer tu as fait du senegal une référence mondiale en marchés publics. Courage au prochain DG
Anonyme
En Octobre, 2016 (12:57 PM)Anonyme
En Octobre, 2016 (14:33 PM)voyance sérieuse en ligne - http://www.mon-site-voyance.com
Bonne Mere
En Octobre, 2016 (15:56 PM)et du S....énégal (majuscule) un état croupion ?
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Anonyme
En Octobre, 2016 (17:53 PM)Il est temps qu'on organise de véritable compétitions pour certainspostes
Anonyme
En Octobre, 2016 (17:56 PM)Il est temps qu'on organise de véritable compétitions pour certainspostes
Anonyme
En Octobre, 2016 (20:36 PM)Anonyme
En Octobre, 2016 (20:42 PM)Anonyme
En Octobre, 2016 (21:00 PM)Luc
En Octobre, 2016 (21:34 PM)Je ne sais pas ce que tu fais dans la vie mais certainement moins qu'un P2 du système des Nations Unies que tu traites avec tant de mépris comme un simple agent.
Ceci étant , j'ai l'impression que des propos haineux et de fausses accusations sont exprimés ou dirigés peut-être a tort par certains même s'ils ont le droit de se poser des questions
Quoi de plus normal pour quelqu'un en fin de mission de toucher des primes où indemnités lorsque celles-ci étaient prévues au moment de la signature de son contrat d'engagement.
Ce monsieur a fait ses preuves à la tête de cette structure qu'il a dirigé durant deux mandats successifs et n'a jamais été mêlé a aucun scandale . Il me paraît injuste si ce n'est pas une simple méconnaissance que de lui prêter un esprit partisan ou de favoritisme au niveau des decisions qui sont prises a l Armp avec justesse , équité en toute transparence de manière on ne peut plus collégiale.
Anonyme
En Octobre, 2016 (22:40 PM)Anonyme
En Octobre, 2016 (23:02 PM)Anonyme
En Octobre, 2016 (07:48 AM)quelle intention manifeste de nuire et de denigrer et on veut faire avancer le senegal????
Anonyme
En Octobre, 2016 (20:23 PM)Anonyme
En Mai, 2017 (20:58 PM)Participer à la Discussion