L’appât du gain pousse certains jeunes à s’adonner au parifoot. Mais entre perte d’argent, détournement et dépendance, ils y voient un moyen de se faire de l’argent facilement.
Le 13 octobre, Galaye Fall, grand commerçant à Louga, remet à son petit-frère et agent commercial, Mor Fall, 10 millions de francs CFA à déposer à la banque. Il manque de tomber des nues lorsqu’il apprend, après quelques jours sans nouvelles de son envoyé, que l’argent n’a jamais atterri dans son compte. Arrêté par la police, Mor Fall est localisé à Tamba. «Le mis en cause déclare avoir pris la fuite après avoir perdu au pari-foot une mise de 2 millions tirée de l’argent qu’il devait déposer à la banque», lit-on sur le site de Seneweb.
Les histoires de parifoot continuent d’alimenter la rubrique ‘faits divers’ des médias. Dans certains des cas, elles dépassent même le cadre familial. En avril dernier, un vigile d’une école détourne les salaires et mise 240 000 au Pari Foot. Ayant perdu sa mise et conscient qu’il lui faudra s’expliquer, il a simulé une agression et, pour être plus crédible, s’est infligé lui-même quelques blessures.
Comme disait Bill Gates : «Pour gagner gros, il faut parfois prendre de gros risques». Reste à savoir si le jeu en vaut la chandelle !
Par amour du jeu et du gain
L’établissement peint entièrement en vert refuse du monde en ce début d’après-midi. Plus d’une dizaine de jeunes, en rangs désordonnés, s’entassent devant la grille qui les sépare de la caissière. Elle semble débordée et tente de répondre à la demande des parieurs. Ces derniers, les yeux rivés sur les deux écrans géants, viennent tenter leur chance. La devanture de la salle de jeux située à la Sicap Liberté 4 est déjà bondée. Ils sont plus d’une vingtaine à se prêter aux jeux de hasard. Le parifoot damne le pion à tous les autres « games ». Il demande beaucoup de concentration aux turfistes. Un véritable casse-tête pour un novice. «Le parifoot est un jeu de hasard basé sur les résultats des matchs de football. On peut remporter une somme comprise entre 5.000 Fcfa et 10.0000 Fcfa pour une mise de 300 Fcfa », a tenté de nous expliquer Idrissa Sène. Un stylo à la main, ce jeune sans emploi est venu se faire un peu de sous. Cet habitué connaît mieux que personne les rouages du parifoot. «Le jeu existe sous diverses formes. Par exemple, si le Barça joue contre le Real, le parieur peut parier sur le Barça. Il peut préciser le nombre de buts inscrit par les deux équipes, le nombre de buts inscrits à la mi-temps. Il y a beaucoup de combinaisons », a fait savoir le jeune homme à la forme longiligne.
Le jeune de 27 ans a plus de dix ans d’expérience dans les jeux de hasard. Un penchant qui lui joue parfois de vilains tours : «je perds souvent beaucoup d’argent. Mais c’est le jeu!», relativise-t-il. Néanmoins Idrissa Sène a déjà eu à faire fortune grâce au parifoot. « Je me rappelle avoir gagné 300.000fcfa. Depuis lors, j’ai vraiment commencé à prendre ce jeu au sérieux», admet-il avec un sourire en coin. Le parieur se dit « être un accroc » du parifoot. Tout de même, il est bien conscient des inconvénients de ces jeux de fortune. « Il y a des risques d’endettement et on perd beaucoup de sous», déclare-t-il. Pour l’heure, Idrissa ne compte pas s’arrêter en si bon chemin et veut continuer de parier pour l’amour du jeu et surtout celui du gain.
Ababacar Sarr est lui aussi parieur. Habillé d’un t-shirt rouge et d’un jean déchiré, le jeune homme a les yeux rivés sur les écrans plats. Cet habitué connaît tous les jeux. «Il n’y a pas que le parifoot. La salle de jeux propose aussi des courses de chiens et le jeu des numéros. Tu choisis un numéro de 1 à 32. La mise commence à 200 fcfa», affirme-t-il. Selon le jeune homme âgé de 25 ans, les gains dépendent des mises. Mais il peut gagner entre 7.000fcfa et 18.000fcfa. Une aubaine pour ce jeune désœuvré qui avoue son penchant pour ces jeux.
Une addiction incontrôlée
Le jeu est par essence source de plaisir et d’amusement. Mais il peut dans bien des cas créer une dépendance comme le cas des jeux de hasard et d’argent. Cette addiction peut être liée à un conditionnement selon le site aide-jeu. Les jeux de hasard et d’argent exposent le joueur dès le début à une forme de conditionnement. Les récompenses du jeu contribuent au développement d’erreurs de pensée qui modifient la perception et l’expérience du joueur. C’est d’autant plus vrai lorsque ses premières parties se soldent par une série de gains plus ou moins élevés, une phase souvent appelée « chance du débutant ». Cette illusion de chance crée un sentiment d’euphorie dès sa première expérience avec le jeu et incite le parieur à recommencer. En réalité, le cerveau mémorise plus facilement les gains que les pertes et vous êtes rapidement convaincu que la chance va bientôt tourner à nouveau. Le début d’un cercle vicieux.
L'environnement est aussi un facteur à prendre en compte. La présence accrue de l’offre de jeu contribue à façonner un environnement où le jeu est socialement acceptable, encouragé et même promu.
L’offre des jeux de hasard et d’argent en ligne participe également au développement de la dépendance, puisque tout ordinateur ou téléphone permet de jouer depuis le confort de son chez-soi, à toute heure du jour et de la nuit.
L’autre facteur est l’influence des joueurs. D’après le site d’informations sur l’aide aux jeux, si quelqu’un de l’entourage joue, le risque que l’autre s’y mette aussi est plus grand. Or, l’apprentissage du jeu par des proches se fait généralement sans mesures de prévention des risques. Le novice peut donc être rapidement influencé par le discours de son proche, qui, par exemple, va se vanter plus facilement de ses gains que de ses pertes pour le convaincre de jouer, lui aussi.
Le 13 octobre, Galaye Fall, grand commerçant à Louga, remet à son petit-frère et agent commercial, Mor Fall, 10 millions de francs CFA à déposer à la banque. Il manque de tomber des nues lorsqu’il apprend, après quelques jours sans nouvelles de son envoyé, que l’argent n’a jamais atterri dans son compte. Arrêté par la police, Mor Fall est localisé à Tamba. «Le mis en cause déclare avoir pris la fuite après avoir perdu au pari-foot une mise de 2 millions tirée de l’argent qu’il devait déposer à la banque», lit-on sur le site de Seneweb.
Les histoires de parifoot continuent d’alimenter la rubrique ‘faits divers’ des médias. Dans certains des cas, elles dépassent même le cadre familial. En avril dernier, un vigile d’une école détourne les salaires et mise 240 000 au Pari Foot. Ayant perdu sa mise et conscient qu’il lui faudra s’expliquer, il a simulé une agression et, pour être plus crédible, s’est infligé lui-même quelques blessures.
Comme disait Bill Gates : «Pour gagner gros, il faut parfois prendre de gros risques». Reste à savoir si le jeu en vaut la chandelle !
Par amour du jeu et du gain
L’établissement peint entièrement en vert refuse du monde en ce début d’après-midi. Plus d’une dizaine de jeunes, en rangs désordonnés, s’entassent devant la grille qui les sépare de la caissière. Elle semble débordée et tente de répondre à la demande des parieurs. Ces derniers, les yeux rivés sur les deux écrans géants, viennent tenter leur chance. La devanture de la salle de jeux située à la Sicap Liberté 4 est déjà bondée. Ils sont plus d’une vingtaine à se prêter aux jeux de hasard. Le parifoot damne le pion à tous les autres « games ». Il demande beaucoup de concentration aux turfistes. Un véritable casse-tête pour un novice. «Le parifoot est un jeu de hasard basé sur les résultats des matchs de football. On peut remporter une somme comprise entre 5.000 Fcfa et 10.0000 Fcfa pour une mise de 300 Fcfa », a tenté de nous expliquer Idrissa Sène. Un stylo à la main, ce jeune sans emploi est venu se faire un peu de sous. Cet habitué connaît mieux que personne les rouages du parifoot. «Le jeu existe sous diverses formes. Par exemple, si le Barça joue contre le Real, le parieur peut parier sur le Barça. Il peut préciser le nombre de buts inscrit par les deux équipes, le nombre de buts inscrits à la mi-temps. Il y a beaucoup de combinaisons », a fait savoir le jeune homme à la forme longiligne.
Le jeune de 27 ans a plus de dix ans d’expérience dans les jeux de hasard. Un penchant qui lui joue parfois de vilains tours : «je perds souvent beaucoup d’argent. Mais c’est le jeu!», relativise-t-il. Néanmoins Idrissa Sène a déjà eu à faire fortune grâce au parifoot. « Je me rappelle avoir gagné 300.000fcfa. Depuis lors, j’ai vraiment commencé à prendre ce jeu au sérieux», admet-il avec un sourire en coin. Le parieur se dit « être un accroc » du parifoot. Tout de même, il est bien conscient des inconvénients de ces jeux de fortune. « Il y a des risques d’endettement et on perd beaucoup de sous», déclare-t-il. Pour l’heure, Idrissa ne compte pas s’arrêter en si bon chemin et veut continuer de parier pour l’amour du jeu et surtout celui du gain.
Ababacar Sarr est lui aussi parieur. Habillé d’un t-shirt rouge et d’un jean déchiré, le jeune homme a les yeux rivés sur les écrans plats. Cet habitué connaît tous les jeux. «Il n’y a pas que le parifoot. La salle de jeux propose aussi des courses de chiens et le jeu des numéros. Tu choisis un numéro de 1 à 32. La mise commence à 200 fcfa», affirme-t-il. Selon le jeune homme âgé de 25 ans, les gains dépendent des mises. Mais il peut gagner entre 7.000fcfa et 18.000fcfa. Une aubaine pour ce jeune désœuvré qui avoue son penchant pour ces jeux.
Une addiction incontrôlée
Le jeu est par essence source de plaisir et d’amusement. Mais il peut dans bien des cas créer une dépendance comme le cas des jeux de hasard et d’argent. Cette addiction peut être liée à un conditionnement selon le site aide-jeu. Les jeux de hasard et d’argent exposent le joueur dès le début à une forme de conditionnement. Les récompenses du jeu contribuent au développement d’erreurs de pensée qui modifient la perception et l’expérience du joueur. C’est d’autant plus vrai lorsque ses premières parties se soldent par une série de gains plus ou moins élevés, une phase souvent appelée « chance du débutant ». Cette illusion de chance crée un sentiment d’euphorie dès sa première expérience avec le jeu et incite le parieur à recommencer. En réalité, le cerveau mémorise plus facilement les gains que les pertes et vous êtes rapidement convaincu que la chance va bientôt tourner à nouveau. Le début d’un cercle vicieux.
L'environnement est aussi un facteur à prendre en compte. La présence accrue de l’offre de jeu contribue à façonner un environnement où le jeu est socialement acceptable, encouragé et même promu.
L’offre des jeux de hasard et d’argent en ligne participe également au développement de la dépendance, puisque tout ordinateur ou téléphone permet de jouer depuis le confort de son chez-soi, à toute heure du jour et de la nuit.
L’autre facteur est l’influence des joueurs. D’après le site d’informations sur l’aide aux jeux, si quelqu’un de l’entourage joue, le risque que l’autre s’y mette aussi est plus grand. Or, l’apprentissage du jeu par des proches se fait généralement sans mesures de prévention des risques. Le novice peut donc être rapidement influencé par le discours de son proche, qui, par exemple, va se vanter plus facilement de ses gains que de ses pertes pour le convaincre de jouer, lui aussi.
7 Commentaires
Mor
En Décembre, 2022 (11:06 AM)Ce pays est irrémédiablement damné
Azel
En Décembre, 2022 (11:19 AM)@11:21
En Décembre, 2022 (11:57 AM)Tav
En Décembre, 2022 (12:22 PM)seul le trvail et la patience payent
a bon entendeur salut
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