Trois cabinets sont mis à contribution dans cet atelier de formation des journalistes sénégalais sur les Chambres africaines extraordinaires : RCN Justice & Democratie, Premium Africa Consulting, Cabinet MAGL Communications.L'objectif de cet atelier est d'outiller les journalistes sénégalais, une vingtaine, pour couvrir le procès de Hissene Habre à Dakar, notamment en ayant assez d'éléments sur les Chambres africaines extraordinaires. Il s'agira aussi de former, in fine, un réseau de journalistes ayant une certaine expertise sur la question, réseau transversal entre le Sénégal et le Tchad (où des journalistes ont aussi été formés sur la question), entre autres, pour reprendre les termes de Abdou Khadre Lo, expert en science politique et président du cabinet Premium Africa Consulting.
Outre M. Lo, on compte aussi au nombre des experts qui vont animer cet atelier, Franck Petit, de l'association RCN Justice & Democratie. Petit, journaliste, a couvert les procès sur le génocide rwandais et est actuellement rédacteur en chef d'International Justice Tribune, journal spécialisé sur la justice internationale. Hugo Jombwe est, quant à lui, un expert camerounais ayant dirigé l'association française " Avocats sans frontières ". Il a déjà fait partie des Chambres extraordinaires auprès des tribunaux cambodgiens et des Chambres extraordinaires auprès des tribunaux rwandais.Marcel Mendy, journaliste-écrivain, coordinateur de la cellule de communication des Chambres africaines extraordinaires, représentant le président desdites chambres a procédé à l'ouverture de l'atelier.
" En mettant en place cette juridiction spéciale que sont les Chambres africaines extraordinaires, il s'agissait de mettre fin à l'impunité. Dans cette affaire, la presse a un rôle déterminant à jouer, en sa qualité de relais indépassable. Il s'agit d'organiser un procès digne des standards internationaux. C'est un procès historique puisque pour la première fois, un ancien chef d'Etat est jugé en Afrique. Auparavant, ils étaient amenés devant la Cour pénale internationale (Cpi) ou n'étaient pas jugés du tout. En tant que journalistes, vous avez rendez-vous avec l'histoire, au même titre que toutes les parties prenantes du procès. Il s'agit de rendre service à l'Afrique dans ce procès ", a déclaré M. Mendy.
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