La fête du 1er Mai a été une opportunité pour les cheminots de revenir sur leurs « attentes stratégiques », à savoir « la mise en application de la stratégie de relance du chemin de fer Dakar - Tamba en standard, donc qu’on accélère ce processus de mise en œuvre », mais aussi « le règlement du passif social tant attendu par les travailleurs ».
Babacar Gaye, secrétaire général du Syndicat unique des travailleurs du rail, renseigne qu’« après ces deux attentats stratégiques, on est, au niveau interne, en négociation pour qu'on nous fasse un nouvel accord d'établissement, car, aujourd'hui, le dernier accord qu'on a date de Transrail, ce qui veut dire qu’il n'est donc plus en actualité par rapport à la configuration de la société nationale ».
Le membre de l'Intersyndicale des chemins de fer du Sénégal d’évoquer aussi le problème de l'organisation d'entreprise. « Nous attendons qu'on mette en place une organisation beaucoup plus adaptée aussi aux missions et objectifs des Chemins de fer du Sénégal ». Le syndicaliste en chef est revenu également sur « l'amélioration des conditions de travail », telles que « l'hygiène et la sécurité », mais surtout les « outils de travail », pour que, dit-il, « les travailleurs cessent d'utiliser la force sur certaines tâches. Il faudrait donc qu'on nous appuie par rapport à ces points pour qu'on puisse réagir beaucoup plus efficacement ».
Par ailleurs, secrétaire général de Sut-Rail de se réjouir du fait qu’« aujourd’hui, les différentes parties comprennent qu’il faut impérativement que le dialogue social s'installe. Ce qu'on constate même donc au niveau national, où on est dans un dialogue permanent. On attendait même une signature d'un pacte social, aujourd'hui à l'occasion de la fête du 1er mai, et même si cette signature n'est pas encore effective, il y a encore de l'espoir, parce que tant que la négociation et la discussion ne sont pas rompues, on peut toujours donc dire que nous arriverons à une solution ».
Selon Babacar Gaye, « effectivement il faut prendre tout le temps nécessaire, en tant qu’organisation syndicale, pour qu’avant de signer ce pacte, on ait les garanties nécessaires en termes d'engagement au niveau de l'État et autres ». Aussi de poursuivre : « l'État aussi, on peut le comprendre, parce qu’aujourd’hui il y a beaucoup d'exigences qui sont dans ce projet de pacte social, qui concernent le respect des accords signés. Si nous donc signons un pacte social qui ne sera pas respecté, qui ne sera pas durable, donc qui ne garantit pas la stabilité sociale, ça sera aussi peine perdue ».
Aux yeux de M. Gaye, « toutes les parties doivent donc, en tout cas, continuer à discuter pour que le gouvernement fasse le maximum possible pour satisfaire les attentes des travailleurs, lesquels, en ce moment, pourront aussi laisser ce qui est possible ». Pour le syndicaliste, « aujourd'hui donc, ce qui est vraiment significatif et particulier dans notre entreprise, c'est que nous puissions comprendre, avec le directeur général, que malgré les désaccords, malgré les discussions et les prises de positions opposées, quand même, il faut saluer et comprendre qu’on ne pourra assurer une production qu’avec une entente de l'ensemble des parties qui composent pour la bonne marche de l'entreprise ».
Auteur: Par Cheikh CAMARA et Abdoulaye SEYE (Correspondants à Thiès)
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