L’audition de Mame Thierno Birahim Mbacké par la Division des investigations criminelles (Dic), un démembrement de la police judiciaire, est sans conteste un signal fort envoyé en direction de l’opinion nationale et internationale quant à la ferme volonté des autorités judiciaires de faire toute la lumière sur cette rocambolesque agression, comme du reste le parquet général en a pris l’engagement dans un communiqué diffusé quelques heures après la survenue des évènements, vendredi dernier. De fait, les lenteurs notées dans la conduite de l’enquête avaient quelque peu conduit les victimes et l’opinion, par soif de justice dans cette affaire, à croire qu’il y a des forces tapies dans l’ombre voulant couvrir du voile de l’impunité les agresseurs et leur commanditaire. Il n’en est rien. Pour cause, hier, aux environs de 16 h, Mame Thierno Birahim Mbacké alias ‘Ndamal Darou’, richement vêtu d’un grand boubou blanc et de babouches jaunes, est descendu d’une Porsche neuve deux portes de couleur noire immatriculée Dk 8678 AG. Après avoir immobilisé son véhicule, le jeune marabout de teint noir au physique de basketteur américain est entré dans les locaux de la Dic sis à l’avenue Cardes. Il était accompagné de Me Demba Ciré Bathily, son avocat.
Quelques instants plus tard, Me Demba Ciré Bathily est ressorti, laissant seul ‘Ndamal Darou’ entre les mains des hommes du commissaire Idrissa Cissé, patron de la Dic. Le jeune marabout qui est soupçonné d’être le commanditaire en chef de l’attaque des locaux de Walf, a été aperçu pour la dernière fois dans l’enceinte de la Dic en compagnie de l’officier de police M. Dicko en charge de cette enquête.
Il faut signaler que la Dic, pour éviter que Mame Thierno Biramim Mbacké n’ameute ses talibés, avait pris le soin de l’avertir. C’est ainsi que par une ruse que seule la Dic a le secret, ‘Ndamal Darou’ s’est transporté de façon discrète à la Dic, sans tambour ni trompette. Et après sept tours d’horloges, le frère cadet de Serigne Modou Kara Mbacké a été relâché et a pu regagner tranquillement les siens, provoquant un grand soulagement de certains de ses proches et talibés qui ont bravé l’interdiction pour venir s’enquérir de l’évolution de la situation. Aucune déclaration n’a été faite après son audition. Et les journalistes qui avaient fait le pied de grue depuis 16 h, ont été chassés par les forces de sécurité loin de la rue Cardes lorsque le jeune marabout devait sortir.
Auparavant, dans la journée d’hier, d’autres éléments du groupe Walf ont été entendus par les policiers enquêteurs de la Dic à titre de victimes et de témoins. Le samedi, d’autres éléments de Wal Fadjri l’avaient été, dont le Pdg du groupe, Sidy Lamine Niasse, Abdourahmane Camara, le directeur de publication de Walf quotidien, Aïssatou Diop Fall, directrice des programmes de Walf Tv, Khady Diop Faye, comptable, Oustaze Assane Diouf, et Samba Sabaly, le vigile ayant subi des violences corporelles graves.
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