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Autorité parentale partagée entre l'homme et la femme : L'avis d'Aïssata Tall Sall

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Autorité parentale partagée entre l'homme et la femme : L'avis d'Aïssata Tall Sall
   

Dans la famille sénégalaise, l'homme est considéré comme le chef de famille. Point. Cette posture, tirée de la religion et de nos réalités sociales, pose cependant problème à certaines femmes, d'autant que tous les hommes ne sont pas exempts de reproches. 

En cette journée pour les droits de la femme, Aissata Tall Sall a évoqué le sujet en face d'Absa Hane, lors de son entretien exclusif avec Seneweb. 

La ministre de la Justice, cependant, ne semble pas très ouverte à une révision du Code de la famille pour partager l'autorité parentale. "Je suis très circonspecte sur la question sur une possible révision du Code de la famille. Il faut que nous fassions très attention. Le Code de la famille a été voté au Sénégal à la suite de très longs débats. La commission technique qui devait réfléchir sur la mise en place de ce code a siégé pendant 12 ans où tous les aspects de notre vie, de notre société tout court, ont été passés en revue et on est arrivé à cet équilibre. Moi, je ne voudrais pas que, sous le prétexte de réformer, de gagner beaucoup plus de droits (pour les femmes), que nous puissions perdre d'autres droits qui ont été acquis depuis très longtemps", fait-elle savoir.

Même si elle pense que l'autorité peut être partagée, Aissata Tall Sall concède à l'homme ce qui lui a été donné par le Code de la famille, tiré de nos réalités religieuses et sociétales. "Sur l'autorité parentale, je suis pour qu'on puisse la partager entre l'homme et la femme. Il n'y a pas de mal, mais ce qui est visé par ceux-là qui ne veulent pas l'entendre, c'est le fait que l'homme est le chef de famille. Mais pourtant, c'est ce que le code de la famille dit. C'est l'homme qui doit indiquer le domicile conjugal et la femme est tenue de le rejoindre. Et cela, nous le tenons de nos convictions morales et religieuses qui sont très fortes. S'il faillit à ses responsabilités, qu'il soit sanctionné pour avoir abandonné sa qualité de chef de famille te sa qualité de protecteur de cette famille". 

Même si elle demande de faire très attention à une possible révision du code, Aissata Tall Sall ne ferme pas totalement la porte. Mais pour que des changements puissent intervenir, il faudrait que tout le monde accorde ses violons. "Ce sont des débats qu'on peut poser, mais dans le dialogue, dans la compréhension mutuelle. Si nos grands-parents l'ont fait pour voter ce code en 1972, je pense que nous pouvons le faire. Ils n'étaient pas plus tolérants que nous", termine la ministre de la Justice. 




4 Commentaires

  1. Auteur

    En Mars, 2024 (15:06 PM)
    Les réalités doivent s'imposer de manière suffisamment souple pour tenir compte de chaque situation : polygamie, femme veuve, répudiée, divorcée, abandonnée de fait, incapacité de l'époux pour cause de sénilité, de maladie, mari absent car émigré, etc... C'est idéaliste de trancher de manière unique en disant que l' « homme est le chef de famille » alors que par défaut une situation familiale unique ça n'existe pas. 
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    • Auteur

      Autorité Parentale Mal Compris

      En Mars, 2024 (20:58 PM)

      Apparemment, Aissata Tall Sall, n'a pas compris ce que les Sénégalaises veulent dire par discussion entre les conjoints avant d'élire un domicile conjugal conjoint. On veut que les conjoints discutent pour s'entendre sur le lieu où ils vont vivre ensemble. Le Coran et les hadiths disent que l'homme doit Payer le logement. Ils ne disent pas qu'il est interdit que le couple s'accorde sur un logement. L'Islam est mal compris au Sénégal. Ex : la femme a le droit de demander son propre logement si elle ne souhaite pas vivre dans une grande maison avec la famille du mari. Si le mari en a les moyens, il doit lui fournir son propre logement. Pourtant, au Sénégal, on voit des hommes qui ont les moyens imposer à leur femme de vivre dans la maison de leur père avec le père du mari, les frères du mari, les neveux du mari. Conséquence : un interdit est foulé au pied.  La femme vit avec des hommes ne sont pas des mahram, ce qui mène dans le meilleur des cas à une situation inconfortable pour la femme et dans le pire des cas à une relation entre la femme et un frère du mari. Il est important qu’un homme se prépare à payer son propre logement conjugal bien avant de se marier.
      De plus, cette loi du Code de la famille sur le logement est très mal appliquée par certains hommes. Voilà pourquoi une femme qui vivait en sécurité dans sa propre famille, est forcée de déménager dans un logement seule puisque son mari est à l'étranger. En tant que Ministre de la Justice, elle est au courant des cas de meurtres et d'agressions contre les femmes en cas de mariages à distance ou de logement partagé avec des non mahrams.
      Sur l'autorité parentale, au lieu de s'empresser à donner son avis, elle devrait étudier les hadiths. Les hadiths démontrent que la femme doit être consultée et à même le droit de refuser certaines décisions qui concerne l'enfant et qui ont été prises par le mari. Ex : le hadith qui dit que le mari et l’épouse doivent être d’accord avant de confier leur enfant à une nourrice. Son consentement est requis.
      Elle doit refaire l’entretien avec une journaliste qui connait les hadiths.
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  2. Auteur

    En Mars, 2024 (16:45 PM)
    Les hommes en ont marre de tout porter sur leur épaules 
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    Auteur

    En Mars, 2024 (17:26 PM)
    A trop tirer sur la corde qu'à la fin elle se casse Si jamais les femmes tirent trop sur cette corde jusqu'à énerver les religieux dans leur ensemble,elles risquent de perdre beaucoup , n'oubliez que la majorité de e la population est musulmane,une bonne partie est pratiquante ,faut pas pousser le bouchon trop loin,ce qui s'est passé au mali avec cette histoire pourrait l'être ici,il faut savoir raison garder.Moi une femme qui veut m'imposer certaines choses ira chercher ailleurs.
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    Auteur

    Moussa Baldé

    En Mars, 2024 (18:14 PM)
    suis daccord pour le changement mais à condition que les femmes assument totalement leur statut de chef en donnant logement nourriture soins depenses et besoins personels ak habillement . Problème bi loolou la dé dou lénéne . Si ma femme accepte d'assumer tout ca je suis meme pret à signer monogamie et à demander la persmission avant de sortir . Assumez vous chères dames mais responsabilité pour rien ca n'existe pas
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