La grande Ziarra générale de Tivaouane est un rendez-vous religieux que le 1er khalife de Maodo, Cheikh Al Khalifa Serigne Babacar Sy (RTA) avait choisi pour symboliser le renouvellement du pacte entre le disciple et le maître spirituel qui a en charge l’éducation spirituelle (tarbiyya) rappellent les responsables de la Zawiya Tijaniyya.
« C’est donc pour perpétuer cette belle tradition que le khalife général, Serigne Babacar Sy Mansour, a instruit sa famille, en relation avec l’ensemble des parties prenantes, notamment la Dahiratoul Kiram, la Dahiratul Ahmadiyya et les fédérations, le Coskas, la Dahiratul Muqtafina, le Jumelage Seydi Jamil, Action Daraji, Zawiya tijaniyya pour prendre toutes les dispositions nécessaires en vue de sa parfaite organisation ».
Un important rendez-vous religieux initié depuis 1930 par l’illustre Serigne Babacar Sy Cheikh Al Khalifa qui, en son temps, invitait les fidèles à faire leurs ces cinq recommandations : « Cen diiné, sen tariqa, sen métier, sen dahira, sen yonu Tiwawon. »
Voilà résumé tout le sens de cette commémoration qu’il avait choisie pour symboliser le renouvellement du pacte entre le disciple et le maître spirituel qui a en charge l’éducation spirituelle (tarbiyya).
La Zawiya Tijaniyya, revenant sur l’historique de l’évènement religieux, rappelle que "la Dahiratoul Kiram est la première Dahira à être créée en 1927, par le 1er khalife de Maodo, Cheikh Al Khalifa Serigne Babacar Sy (RTA). C’est en 1930 qu’est née la volonté de ses talibés, autour de cette Dahiratoul Kiram, de consacrer une journée de l’année à un pèlerinage d’illumination, mais aussi de la bénédiction du khalife, à savoir la Ziarra qui offre à tous les adeptes une occasion de révérer deux principes fondamentaux dans le soufisme islamique : «L’allégeance (Moubaya) : Diayaneté » et « l’engagement (AQD) : Kolëré. »
Il s’agit ici de l’école qui consacre l’éducation spirituelle comme essentielle dans la vie du musulman et qui nécessite à cet effet un face-à-face entre maîtres spirituels (shaykh tarbiya) et aspirants (murid) aux fins d’une initiation pour une élégance morale et un renoncement à tous les plaisirs égoïstes. Une occasion pour la cité de Mawlana Cheikhal Hadj Malick Sy, un haut lieu d’absolution de péchés et de purification pour les disciples Tijanes, de renouer avec la fièvre religieuse.
À sa création, la première Dahira du Sénégal, en l’occurrence la Dahiratul Kiram, était uniquement composée de fonctionnaires et d’intellectuels sénégalais ayant reçu une éducation spirituelle avancée sous l’égide du khalife de la Tijanniya Cheikh Al Khalifa Abubakar Sy. C’est à travers une vision cosmique des anges disciples de Seydina Sheikh Ahmad Tijani organisés en groupes que Serigne Babacar Sy s’inspira pour créer le nom de « Dahira ».
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