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BACHELIERS NON ORIENTES : Des établissements privés volent au secours de l’Etat

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BACHELIERS NON ORIENTES : Des établissements privés volent au secours de l’Etat

Quelque 350 bourses et subventions d’études pour venir en soutien à l’Etat du Sénégal qui peine encore à orienter dans l’enseignement supérieur les centaines et centaines de bacheliers de l’année 2008 en quête désespérée d’inscriptions dans les Facultés et instituts universitaires du public. Voilà ce que quatre établissements privés d’enseignement supérieur ont gracieusement offerts à l’école sénégalaise. Un coup d’épée dans l’eau certes, mais un geste symbolique, largement bénéfique à bien de bacheliers qui patientaient, plus de quatre mois après le démarrage de l’année académique, à trouver une planche de salut au sein de l’université.

Alors que l’épineuse question des bacheliers non encore orientés à l’Université de Dakar continue encore de perturber le sommeil des autorités de tutelle, des établissements privés d’enseignement supérieur apportent leur touche personnelle à la résolution de cette équation tendancieuse qui fausse le concept emblématique du droit à l’éducation.

Quelque 350 bourses et subventions d’études ont été ainsi gracieusement offertes par ces dits établissements en soutien aux offerts déployés par l’Etat du Sénégal, particulièrement le ministère de l’Enseignement secondaire, des Collèges universitaires régionaux et des universités dirigé par le Pr Moustapha Sourang, pour résorber ce passif de bacheliers non orientés dans le circuit universitaire public. Cet appui de l’enseignement supérieur privé est le fait de quatre établissements qui ont tenu à marquer de leur empreinte la résolution de cet épineux problème.

L’Institut privé d’enseignement supérieur professionnel et technique (Itecom) a ainsi mis à la disposition des bacheliers non orientés quelque 200 bourses alors que l’Institut privé de gestion (IPG) s’engageait à accueillir dans ses locaux 25 étudiants qui seront dotés de bourses entières. Refusant de rester en marge de ce mouvement de solidarité à l’endroit de l’université sénégalaise, l’Institut supérieur d’entreprenariat et de gestion (ISEG) a mis sur la table un nombre similaire de bourses d’études en direction des bacheliers.

L’école supérieure SUP INFO s’est également inscrite dans le mouvement puisqu’elle a octroyé une dizaine de bourses aux titulaires du baccalauréat 2008-2009 laissés en marge des inscriptions de cette année académique 2009 à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.

Auparavant, l’Université Dakar Bourguiba (UDB) du Pr Sakhir Thiam avait franchi un premier pas en offrant près de 200 bourses. Ces diverses bourses et subventions d’études octroyées par l’enseignement supérieur privé seront réparties aux bacheliers non encore orientés sur la base d’une sélection équitable mais rigoureuse, opérée en fonction des dossiers de candidature déposés par les postulants à la Direction de l’enseignement supérieur. La date limite de dépôt était d’ailleurs arrêtée pour le vendredi 06 mars dernier.

La contribution des établissements d’enseignement supérieur privé vient en appoint aux mesures déjà envisagées par le département du Pr Sourang pour ouvrir les portes de l’université, de ses Facultés et de ses instituts aux bacheliers non encore orientés pour cette année. La tutelle a décidé en effet de débloquer quelque cent soixante millions de Fcfa afin de forcer la main des Facultés encore réfractaires à l’accueil des bacheliers, selon les propos mêmes du directeur de l’enseignement supérieur Momar Marème Cissé qui s’exprimait en marge du séminaire de développement de l’université de Thiès, tenu dans la capitale du Rail. Parmi ces fonds, 100 millions seraient de fait octroyés à la faculté des Lettres, 60 millions à la faculté des Sciences et techniques.

Un geste de l’autorité de tutelle était aussi envisagé en direction de la Faculté des Sciences juridiques et politiques qui en était déjà à sa cinquième liste d’orientation. Rappelons que cette non-orientation de certains bacheliers version 2008 avait suscité des mouvements d’humeur aussi bien de la part des étudiants et de leurs Amicales que des enseignants regroupés au sein du Syndicat autonome des enseignants du Sénégal (Saes).

Ainsi en a-t-il été de la grève de deux jours organisée, le mois dernier, par la section Saes de la Faculté des Lettres et sciences humaines qui refusait de voir ladite faculté, qualifiée de « poubelle de l’Université », recevoir ces étudiants non orientés alors que les capacités d’accueil étaient dépassées depuis bien longtemps.



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