Un site de recasement ou la mort. C’est le cri de détresse lancé hier par les mécaniciens de la zone de Thiaroye, Diacksao et Diamaguène. Menacés de déguerpissement à cause de l’autoroute à péage, ces derniers ont manifesté leur colère en barrant la Nationale 1 et brûlant des pneus, causant d’énormes préjudices aux usagers de la route.
Les usagers de la Nationale 1 ont souffert hier le martyr, entre 9 h et 13 h, à cause d’un embouteillage monstre causé par des mécaniciens des quartiers de Diamaguène, Diacksao et Poste Thiaroye qui tenaient à manifester leur colère. Il a fallu une intervention musclée des forces de l’ordre pour dégager la sortie de Dakar.
Il est 10 h 30 quand le véhicule de marque Tata 57, assurant le transport en commun entre Gouye Mouride Rufisque et le terminus de Liberté VI, via Patte d’Oie Grand Yoff, ralentit à hauteur de Petit Mbao et s’immobilise.
Embouteillage ! Les clients du véhicule n’en croient pas leurs yeux. Surtout lorsqu’ils sont informés que l’embouteillage est dû à ‘des manifestants qui sont en train de brûler des pneus à hauteur de Poste Thiaroye’. Et c’est ainsi qu’entre Petit Mbao et Diamaguène, une distance longue d’une dizaine de kilomètres, le véhicule mettra plus d’une heure de temps. Arrivé à hauteur de Diackso, il s’immobilise. De loin, on aperçoit la fumée qui se dégage des pneus brûlés en travers de la route par les manifestants pour s’en servir comme des barricades. Pendant plus d’une heure, pas un seul centimètre de franchi. Dans le véhicule, les portables explosent. Ceux qui ont rendez-vous tentent de clamer leurs interlocuteurs. Et quand les appels se multiplient, l’énervement gagne certains.
Oubliant leur calvaire, des passagers descendent des véhicules en file indienne sur des kilomètres et empruntent les trottoirs. C’est la grande marche. D’autres préfèrent assister au spectacle. A hauteur de l’arrêt Tableau Tivaouane, les forces de l’ordre, venant de la Légion de gendarmerie de Mbao, affrontent les manifestants. Au moment où ces derniers se retranchent dans les quartiers, les gendarmes s’improvisent en sapeurs-pompiers et tentent d’éteindre le feu. Seaux d’eau, sacs de sable, tous les moyens sont bons. Une fois le feu éteint, les pneus sont dégagés de la route au grand bonheur des usagers de la Nationale 1.
Arrivé à hauteur de Poste Thiaroye vers de midi, on aperçoit certains manifestants interpellés et parqués dans une cantine en zinc servant de prison temporaire. Si leurs camarades interpellés ne sont pas libérés dans les plus brefs délais, les mécaniciens promettent de remettre ça.
9 Commentaires
Hustler
En Janvier, 2011 (07:22 AM)Starski
En Janvier, 2011 (07:28 AM)Choix
En Janvier, 2011 (07:39 AM)Queen
En Janvier, 2011 (07:42 AM)Après tout il y gagne leur vie il ne sont pas dans les rues en train de voler d'agresser ou de mandier
Quand l'Etat nous parle de réduire le chômage
alors qu'il empêche d'autre d'exercer leur job c'est carrément aberrant
On les déguerpis mais alors il doit tenir sa promesse de les dédommager où de leur trouver au moins un autre site où ils pourront exercer leur métier
Ils sont vraiment zarbi nos gouvernants
Doffdiop
En Janvier, 2011 (08:59 AM)Illuminatii
En Janvier, 2011 (09:57 AM)Pa Thiaw
En Janvier, 2011 (11:01 AM)Sans Nom
En Janvier, 2011 (11:21 AM)Lil
En Janvier, 2011 (12:43 PM)Participer à la Discussion