Le Collège des délégués de la Bicis, très remonté contre le groupe BNP Paribas, a alerté, ce matin, l’opinion publique sur certaines inégalités ou irrégularités qui se passent dans au sein de la direction de la banque.
En conférence de presse, les délégués réclament leurs acquis, mais aussi, et surtout la stabilité sur la question de la santé.
Rappelons le groupe BNP Paribas, actionnaire à 54 %, avait décidé de vendre ses parts à un nouveau repreneur. A cet effet, les employés avaient saisi la Direction générale du Travail pour exiger de la garantie, de la stabilité, de la gouvernance durant la période transitoire de session, d’accorder un abandon de créances détenues à l’encontre du personnel, de veiller à la consolidation et à l’aménagement, l’accès du personnel au capital, d’allouer d’accord parti au personnel une quote-part de session.
Ils avaient ainsi demandé à Bnp de mettre dans le panier de la session avec le repreneur tous ces avantages acquis, la question des intérimaires, car il y a beaucoup de personnels employés pendant 10 à 15 ans avec des emplois précaires.
Mais depuis lors, comme semble l’indiquer le délégué général de la Bicis, Yankhoba Diémé, BNP Paribas a préféré faire la sourde oreille. Pour eux, la démission du directeur sortant, Bernard Levis, résulte «de pressions ou de calculs de BNP Paribas de faire sortir en pleine gestion d’affaires courantes un directeur général d’une banque aussi prestigieuse que la Bicis, aussi placée dans l’économie nationale avec tout ce qu’il y a comme conséquence de le faire sortir pour amener un tout nouveau qui n’aura peut-être que deux mois de gestion».
Et de poursuivre : «Nous en avons conclu à une technique purement dilatoire consistant à mettre ici une tête de Turc, un mur de lamentations qui ne fera qu’encaisser les pierres que jettera certainement le collège pour juste leur dire qu’il ne peut rien faire.»
Et pourtant, «le directeur général sortant avait proposé une enveloppe, après avoir longtemps refusé, après s’être déjà longtemps recroquevillé derrière le fait qu’aucun texte ne le prévoit, derrière le manque de fondement légal, ils ont enfin accepté de reconnaitre comme légitimes nos revendications».
«Hélas, ils n’ont fait que du saupoudrage pour nous proposer, après 60 ans de labeur, des paiements de primes de sessions à hauteur de 0,5 % du salaire, de 0,8 %».
Face à cette situation, «nous dénonçons le mépris avec lequel BNP Paribas a traité avec le collège des délégués de la Bicis».
D’autant plus que «ce que nous demandons au groupe BNP Paribas n’est même pas l’équivalent de ce que la BNP Paribas va recevoir cette année rien que sur les dividendes des résultats de cette année qui est une année très difficile pour nous, mais à laquelle nous avons fait le sacrifice qui sied».
En outre, le porte-parole des délégués indique que les résultats attendus seront compris entre 8 et 10 milliards. Ce qui, pour eux, constitue une retombée exceptionnelle de BNP.
Toutefois, ces syndicalistes interpellent l’État du Sénégal (chef de l’État, ministre des Finances entre autres) pour une issue heureuse.
Dans le cas contraire, ils menacent d’aller en grève, car «qu’on se le tienne pour dit, la Bicis ne sera pas Thiaroye 44 et nous n’accepterons pas d’être des travailleurs sacrifiés».
6 Commentaires
Stagiaire
En Septembre, 2022 (20:15 PM)Cissé Mandé Mori
En Septembre, 2022 (21:22 PM)Reply_author
En Octobre, 2022 (06:31 AM)Abdoulaye
En Septembre, 2022 (23:03 PM)