LE POPULAIRE - Suite à la décision du président du Conseil d’administration (Pca) de l’Ipres, Mamadou Racine Sy, de ne pas contresigner le document portant état des salaires des travailleurs du mois de juillet, pour cause de « dépassement du budget arrêté », l’Intersyndicale a encore bloqué le fonctionnement de l’institution, hier. Ce qui risque de compromettre le paiement des pensions de plus de 80 000 allocataires, si une solution n’est pas trouvée en cette période de paie.
Ils sont vraiment déterminés, les travailleurs de l’Institution de prévoyance retraite du Sénégal (Ipres), à en découdre avec le président du Conseil d’administration, Mamadou Racine Sy, pour obtenir le paiement de leurs salaires du mois de juillet. En effet, hier, que ce soit les agences régionales, la Direction générale, le centre médico-social, tout a été bloqué. Les agents ont tous refusé de percevoir leurs salaires du mois de juillet dévalués par une baisse, alors qu’un protocole a été signé depuis le 24 mai, suite à des négociations pour la revalorisation de la grille salariale des travailleurs avec date d’effet à compter du 1er janvier. « De janvier à juin, nous avons perçu nos salaires et à la fin de ce mois, le Pca, qui doit contresigner, dit qu’il y a un dépassement par rapport au budget arrêté, alors qu’il n’y a aucun dépassement. Nous leur avons demandé de payer les salaires en l’état et de convoquer dans la semaine qui suit la commission qui avait négocié l’augmentation, ils ont refusé. Il est nécessaire que la commission se réunisse pour trouver les éléments d’appréciation. En ce moment, on pourra savoir s’il y a un dépassement ou pas », confie le Secrétaire général de Syndicat des travailleurs de l’Ipres, Thierno Guèye. En effet, si le Pca ne signe pas, cela signifie une baisse des salaires des travailleurs de l’Ipres qui avaient bénéficié d’une hausse depuis six mois. La réunion d’urgence convoquée par la Direction générale et qui a réuni les chefs d’agences régionales n’a pas permis de décanter la situation. C’est pourquoi le Secrétaire général du syndicat affirme la détermination des agents à rentrer dans leurs fonds avant de reprendre le travail. Il estime que la contrepartie du travail est la rémunération et ils ont rempli leur mission pour le mois de juillet. « On doit être payés et le Pca est introuvable et injoignable », martèle-t-il. Sur un autre plan, ce mouvement d’humeur, s’il n’est pas solutionné, va causer des dommages incalculables aux allocataires de l’Ipres. En effet, il risque de compromettre le paiement des pensions de plus de 80 000 allocataires. Une situation d’autant plus grave que les personnes du troisième âge qui fréquentent régulièrement les services du centre médico-social risquent également la privation d’une couverture médicale efficiente. Toutes nos tentatives pour joindre le Pca ou Mademba Sock, président de la commission, ont été vaines.
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