''Nous avons des terres fertiles abondamment bien arrosées. Nous avons des ressources humaines bien formées et des techniciens bien disposés à les accompagner dans toutes leurs entreprises. Alors qu'est-ce qui explique que la Casamance importe des légumes de Mboro et d'ailleurs''? Cette interrogation est du sous-préfet de Diaroumé qui inaugurait ce mardi une boutique d'intrants et de produits agricoles dans la commune de Faoun située dans le département de Bounkiling.
Érigée en face de la nationale n°4, devant ce qu'on pourrait appeler le centre commercial de la localité, cette boutique d'intrants agricoles, selon Djibril Baldé Préside de AAJAC/COLUFIFA, est venue répondre à la préoccupation des agriculteurs et maraichers de la région liée à l'accès aux intrants. Elle a donc pour rôles dit-il, de promouvoir l'agro- industrie, de fournir la sous-région d'intrants maraichers, de faciliter aux agriculteurs l'accès à des intrants de qualité à moindre coût et à temps.
Analysant l'impact de cette boutique, l'autorité préfectorale a expliqué que cela va positivement impacter sur la santé des populations en ce que les producteurs privilégient l'agriculture bio au détriment de l'agriculture chimique.
Le préfet y voit aussi un large programme qui s'inscrit dans la dynamique du gouvernement en ce que l'économie verte qui promeut l'utilisation l'engrais organique, la diversification des productions, l'autonomisation économique des femmes et des jeunes demeurent des axes prioritaires de la politique de l'État.
Visiblement satisfait de l'engagement des acteurs, l'autorité préfectorale, qui a également inauguré la salle de réunion et de formation de AAJAC/ COLUFIFA leur a demandé de ne pas s'arrêter en si bon chemin, mais bien au contraire de gravir d'autres échelons afin d'assurer dans les prochaines années l'autosuffisance alimentaire en matière de produits agricoles et maraichers.
C'est pour accompagner cette ambition que le programme femmes et agriculture résiliente (FAR) a aménagé dans quatre communes de la région des périmètres maraichers sur 27 ha. Ces surfaces sont équipées de forage, d'un système d'arrosage goutte à goutte, d'un mur de clôture pour les sécuriser de la divagation des animaux a dit Ablaye Sène, coordinateur de ce projet dans la zone sud.
Le maire de la commune de Faoun a salué cette dynamique de développement en cours dans sa commune. Il a exprimé toute sa satisfaction quant à l'impact socioéconomique que ces investissements réalisés dans sa circonscription vont engendrer. Il a renouvelé à l'ensemble des acteurs du projet sa disponibilité à les accompagner pour réaliser les rêves de faire de Faoun la porte d'entrée de l'autosuffisance alimentaire en Casamance. C'est pourquoi, après 50 ans, l'association AAJAC/COLUFIFA est passée à une coopérative agricole dénommée ''coopérative africaine jeunesse agricole et culturelle et comité de lutte pour la fin de la faim (COPAJAC/COLUFIFA) pour selon Djibril Baldé, s'adapter aux exigences de l'heure afin de mieux répondre aux aspirations des populations.
7 Commentaires
Aha
En Mars, 2024 (20:15 PM)Lebaolbaol Tigui
En Mars, 2024 (21:10 PM)Baye Ndiassé
En Mars, 2024 (20:20 PM)L'important est que ke Sénégal produise assez pour lui-même.
Que ça soit consommé en Casamance ou ailleurs c'est pareil.
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