Le détenu Ali Bâ, âgé de 50 ans et originaire de Mbour, est "mort d'une négligence volontaire des gardes pénitentiaires". Telle est la conviction de l'Association pour le soutien et la réinsertion sociale des détenus (Asred) qui incrimine l'administration pénitentiaire et appelle à manifester, mardi, devant le ministère de la Justice.

On en sait un peu plus sur les circonstances de la mort du détenu Ali Bâ, incarcéré à la cellule 12  de la prison du Camp pénal de Liberté VI à Dakar. L'homme qui souffrait d'asthme selon certaines sources, a piqué une crise et a été acheminé pour la première fois à l'infirmerie de la prison pour y recevoir des soins, note un communiqué de l'Asred publié dans le quotidien EnQuête+.

"Revenu dans sa chambre après avoir avalé quelques médicaments, il a eu une seconde crise. Moment choisi par ses codétenus de chambre pour alerter les hommes en tenue en frappant à la porte, comme il est de coutume en milieu carcéral, pour appeler au secours. Et là, les gardes ont refusé de se déplacer une seconde fois", révèle la source.

"C'est ainsi qu'il est décédé devant ses compagnons d'infortune en se tordant de douleur", renchérit l'Asred qui indexe l'administration pénitentiaire, laquelle s'est refusée à tout commentaire à ce sujet.

À en croire l'Association qui exige l'ouverture d'une enquête, au Sénégal, "Les détenus meurent comme des rats et cette situation est impardonnable".

L'Asred a prévu de manifester devant les locaux du ministère de la Justice, mardi prochain à 10 h.