CARDINAL ADRIEN SARR SUR SA MÉDIATION POUR LA PAIX EN CASAMANCE : « Oui j'ai des contacts, mais dans ce domaine, il vaut mieux la discrétion, je ne vais pas étaler en public ce que j'essaie de faire »

Le Cardinal Théodore Adrien Sarr a confessé, hier, lors de la cérémonie de clôture du pèlerinage de Poponguine 2010, qu'il a entamé une médiation pour la recherche de la paix en Casamance. L'autorité ecclésiastique qui refuse d'étaler en public ses démarches affirme néanmoins avoir des «contacts » sur le terrain.

POPONGUINE - L'autorité suprême de l'Église sénégalaise, le cardinal Théodore Adrien Sarr, reconnaît s'investir dans le processus de recherche de la paix en Casamance, depuis qu'il y a été invité par les autorités. Monseigneur Sarr l'a confessé, hier, à son domicile de Poponguine, en marge de la cérémonie de clôture du pèlerinage marial. «Aujourd'hui, on m'a interpellé publiquement. Et c'est volontiers que je réponds à cette interpellation. Oui, j'ai des contacts, mais dans ce domaine, il vaut mieux la discrétion je ne vais pas étaler en public ce que j'essaie de faire» , a-­t-il lancé face à des nombreux officiels, dont le ministre de l'Intérieur, Bécaye Diop, accompagnée des ministres Thérèse Coumba Diop et Faustin Diatta ainsi que de Mamadou Diop Decroix.

«Si on tend une bonne perche aux combattants, ils vont la saisir »

Le Cardinal Sarr espère que cette quête de la paix débouchera au plus vite sur les résultats escomptes. «On verra. Espérons seulement que Dieu nous aide à arriver le plus vite possible à la solution de cette question de Casamance. Car nous sentons que les populations casamançaises sont fatiguées. Elles veulent la paix», a-t-il ajouté en soulignant que les maquisards ne refuseront pas la paix, si jamais une bonne perche leur est tendue. « Nous sentons aussi que même les combattants, si on leur tend une bonne perche, ils vont la saisir», conclut le Cardinal Sarr.

Le chef de l'Église n'a pas manqué non plus de manifester ses égards aux musulmans du Sénégal. «J'aime à dire qu'il ne saurait être question de tolérance, mais plutôt de reconnaissance mutuelle, de respect et d'estime mutuels, d'amour les uns pour les autres», a-t-il lancé comme message.

Marianne NDIAYE & Youssouf SANE (Stagiaires)