Deux ans après le dépôt des armes par la faction Diakaye, des acteurs de la société civile, des organes de l’État, universitaires, ex combattants restent sur le front la recherche de la paix définitive en Casamance. Toutes ces parties prenantes se penchent « Paix définitive en Casamance enjeux et perspectives, Diakaye : un cas d’école », thème d’une rencontre.
Le Coordination sous régionale des organisations de la société civile pour la paix en Casamance ( COSCPAC) avance après 43 ans de conflit dans cette partie Sud du pays, " il faut changer de fusil d'épaule ".
Les acteurs concernés, l'État du Sénégal, les différentes parties du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC) sont invités à changer d'approche dans la recherche de la paix, a révélé Henry Ndecky. Pour lui, il faut promouvoir les négociations et mettre en œuvre le dialogue entre l'État et les différentes factions du MFDC. C’est ainsi qu’on pourra faire taire les armes en Casamance. " Seules les négociations ont de la place actuellement après 42 ans ", a déclaré le coordonnateur de la COSCPAC.
La Coordination sous régionale des organisations de la société civile pour la Paix en Casamance sollicite la libération de tous ceux qui sont détenus de part et d'autres pour favoriser le dialogue et aller vers une paix définitive dans cette partie Sud du pays.
Alsény Bangoura adjoint au Gouverneur en charge du développement qui a présidé la cérémonie d'ouverture de ce symposium a rappelé l'engagement des autorités étatiques à œuvrer pour la paix, notamment avec le plan Diomaye pour la Casamance où des actes concrets sont posés pour le retour des populations déplacées, l'instruction des demandes d'établissement de certificats de non inscription à l'état civil, dont les dossiers de 55. 041 personnes sont en train d'être suivis.
" La paix est en marche, mais elle demeure fragile. Les enjeux sont nombreux ", a-t-il affirmé, se basant sur le thème qui pour lui pousse à voir la réalité en face.
La réintégration des ex-combattants, le retour sécurisé des populations déplacées, une confiance restaurée entre l'État et les populations déplacées, le développement inclusif économique, sont entre autres enjeux décelés par l'adjoint au Gouverneur en charge du développement, dans la dynamique de favoriser la paix en Casamance.
Auteur: Max Euclide KANFANY Correspondant à Ziguinchor.
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